C’est un situation rarissime qui met les juges de la cour d’assises des Hauts-de-Seine dans l’embarras. Ce 6 janvier, Mohamed D. a été appelé à la barre pour répondre de meurtre et tentative de meurtre de transsexuels dans les Hauts-de-Seine et l’Essonne. Des faits qui remontent à septembre 2021. Comme de coutume au début de l’audience, le prévenu a été obligé de révéler son identité. C’est à ce moment-là que les choses sont devenues incontrôlables. Si ceci Ivoirien de 27 ans réussi à donner son prénom et son nom, le reste était fastidieux.
En effet, il lui est impossible d’indiquer correctement sa date de naissance. Ce dernier ne s’est pas trompé d’un ou deux ans mais de plusieurs siècles, affirmant avoir né en… 1750 oubliant, du même coup, son jour et son mois de naissance. Donc, le président lui a demandé de répéter ses paroles mais Mohamed est resté droit dans ses bottes. Impossible pour lui aussi, donner le prénom de tes parentsni celui de ses avocats. Ses réponses se limitent le plus souvent à « oui » et « non ». C’est alors que son avocat a pris les choses en main.
Apercevant son client dans le brouillard, Maître Jane Peissel a immédiatement demandé un report du procès considérant que celui-ci était «pas en état de comparaître« . Pour elle, son client l’a.droit à un procès équitable (…) Il doit être capable de comprendre ce qui se passe et de se défendre« . Mais alors que s’est-il passé ? Comment cet accusé pourrait-il être considéré apte à comparaître compte tenu de sa confusion mentale ?
Hauts-de-Seine : qu’a dit le psychiatre qui a vu le prévenu avant son procès ?
En prison depuis septembre 2021Mohamed D. a été soigné il y a quatre mois au service hospitalier spécialement équipé de Villejuif en «raison des hallucinations acoustiques-verbales« . Quelques semaines avant le procès, son avocat a alors demandé la nomination d’unun expert chargé de statuer sur l’état de santé de l’accusé. Le 19 décembre, ce psychiatre (non inscrit sur la liste des experts judiciaires, ndlr) concluait que Mohamed D. «semble capable de répondre aux questions» et donc à juger. De son côté, son avocat a encore rappelé que lors de son interrogatoire son client s’est mis nu, persuadé que les abeilles le piquaienta prétendu être Jésus en mission et a pris rang avec vous à deux reprises.
Toutefois, Mohamed D. a été appelé à la barre le 6 janvier et la présidente du tribunal a refusé le renvoi demandé par son avocat. Du moins, jusqu’à ce que l’accusé dise quelque chose de complètement fou. En effet, il a déclaré : «Je ne me sens pas bien. Je me fais caca tous les jours parce que tu m’envoies des démons. Mais je n’ai pas peur« . Finalement, sa folie s’est accrue depuis il a ouvert son pantalon et a répandu ses excréments sur ses joues. Finalement, le procès a été reporté compte tenu de l’état de l’homme qui tué Ivana, une transsexuelle de 31 ansl’étranglant et la poignardant avec des couteaux.
Les proches de la victime, sous le choc, sont venus exprès du Pérou pour assister au procès. Mais l’accusé pourra-t-il répondre de ses actes ? Une nouvelle expertise psychiatrique a été ordonnée. Pour rappel, en France, on ne juge pas les gens dont le discernement est aboli au moment des faits selon le Code de procédure pénale.