Décédée à l’hôpital de Cayenne, Joséphine Bourette, alias Fifine, avait 84 ans. Elle était standardiste en Guyane la 1ère depuis l’époque où notre station s’appelait FR3 puis RFO.
Joséphine Bourette était avant tout « un sourire chaleureux qui a accueilli tous ceux qui ont franchi les portes de RFO, rue Devèze à Cayenne » se souvient Karl Constable, journaliste et reporter d’image.
Joséphine était avant tout une voix. Celui qui faisait le lien avec la station et le monde extérieur. Si tu as appelé FR3 Guyane puis RFO puis Guyane 1èreentre la fin des années 80 et les années 2000, avant l’avènement des téléphones portables, vous avez peut-être eu l’occasion de discuter avec elle. « Presque tout est passé par la norme se souvient Claude Innocent, ancien journaliste. Cela nous a permis de faire beaucoup de reportages. »
Joséphine a également fait résonner sa voix dans les murs de la gare. À l’époque, les bureaux étaient équipés d’un système de haut-parleurs intérieurs. « Comme dans une gare ou un aéroport, explique Karl Constable. Plus d’une fois, elle a déclenché des éclats de rire en faisant des erreurs dans ses annonces ou en lançant l’annonce et en oubliant à qui s’adressait l’appel. Il y a eu ensuite un grand blanc… Puis il y a eu un éclat de rire. » Des anecdotes comme celles-là, racontent aussi Rudy Icaré, assistant du directeur de la rédaction de la radio, Claude Innocent et d’autres.
D’autres se souviennent de son arrivée au travail, sur sa Vespa qu’elle garait au pied du manguier, rue Devèze. « Toujours avec son casque » note Claude Innocent. Avec son casque et… avec classe. Parce que, « élégant » est un mot qui revient souvent lorsque l’on interroge ses anciens collègues à son sujet.
Un autre est récurrent : ” gentil “. « Elle a toujours eu de la bienveillance envers les jeunes qui arrivaient et les CDD venus de l’extérieur. » explique Karl Constable.
Laurent Marot, journaliste TV le confirme. « Je suis arrivé en 2001. Je J’ai travaillé avec elle peu de temps mais je me souviens de quelqu’un de dynamique, avec beaucoup d’humour, qui aimait m’apprendre quelques mots choisis en créole. Elle a vraiment aimé parler aux agents. »
« Elle était toujours charmante, extravertie, ajoute le journaliste Jean-Gilles Assard. Elle faisait partie de ces personnes qui vous rendaient heureux dès que vous les voyiez. »
Ce côté bienveillant, Catherine Boutet s’en souvient bien. « Je la revois, la tête attachée. Elle surveillait toujours ma famille, se souvient le journaliste. Un peu comme un voisin. Il y avait en elle une réelle empathie. »
« Joséphine était une personne fantasque et très gentille. » résume Jean-Elie Démonière, adjoint du directeur éditorial en charge de la TV. « Elle était très bavarde. Elle a fait quelques gaffes malgré elle en faisant les appels, mais on l’aimait avec ses défauts” plaisante Jean-Pierre Beaunès, responsable des programmes TV.
Sylvio Persaud, directeur de la photographie, connaît Joséphine Bourette depuis son enfance. « Mes parents travaillaient à la télé, donc elle m’a connu quand j’étais toute petite. Elle est toujours restée la même : magnifique, super sympa. »
LE les obsèques auront lieu ce mercredi 8 janvier 2025 à Cayenne après une exposition à 10h au Funérarium Tarin. Joséphine Bourette avait émis un souhait : pas de couleurs sombres ce jour-là et pas de pleurs.
Ses anciens collègues de Guyane 1ère offrir leurs plus sincères condoléances à la famille de Joséphine Bourette avec une pensée particulière pour ses deux enfants, Muriel et Jean-Marc.