“Je viens d’une famille de motards qui n’ont jamais raté une édition”, le Rennais Damien Bataller est prêt pour son “rêve d’enfant” sur le Dakar

“Je viens d’une famille de motards qui n’ont jamais raté une édition”, le Rennais Damien Bataller est prêt pour son “rêve d’enfant” sur le Dakar
“Je viens d’une famille de motards qui n’ont jamais raté une édition”, le Rennais Damien Bataller est prêt pour son “rêve d’enfant” sur le Dakar
Rallye Dakar 2025 en Arabie Saoudite, du 3 au 17 janvier

D’aussi loin qu’il se souvienne, Damien Bataller a toujours vécu ses mois de janvier au rythme du Dakar. « Je viens d’une famille de motards qui n’ont jamais raté une édition. Nous avions même le droit de veiller tard dans la semaine car nous regardions les rediffusions ! » C’est désormais lui que les téléspectateurs vont regarder. Ce vendredi, le Rennais posera sa KTM n°125 sur la ligne de départ à Bisha, avec pour objectif de l’emmener à Shubaytah, au cœur du désert saoudien, le 17 janvier. « Un rêve d’enfant » pour celui de 34 ans. -ancien technicien hydraulique.

Le défi d’une vie

Enfant, Damien a vu son père mettre entre parenthèses la moto pour élever ses enfants. Ce sacrifice lui inculque le sens des responsabilités. Il a débuté à l’âge de 12 ans puis enchaîné les défis, jusqu’à être captivé par la magie du désert lors du Rallye du Maroc 2019. Il a terminé troisième de l’Enduro Cup Afriquia, une catégorie amateur. Sa performance interpelle Xavier de Soultrait, l’un des meilleurs pilotes français. « Il vient me voir et on parle du Dakar. J’explique que c’est un rêve, mais impossible. Il me dit qu’avec de la volonté, je peux y parvenir. » Cinq ans de préparation plus tard, le Breton fait partie des 136 motards sélectionnés pour l’édition 2025.

Les mains dans le moteur

Damien a toujours entretenu ses machines. Ce sera le cas au Dakar, où il sera une « malle de moto » : il courra sans assistance, en prenant soin de sa mécanique. Certains l’appellent « le vrai Dakar ». Seuls les plus débrouillards et les plus forts mentalement réussissent dans cette catégorie. Serrez les dents, Damien le sait. Il s’entraîne à repousser ses limites physiques et psychologiques en pratiquant l’ultra-trail. « Il y a des parallèles avec la moto, observe-t-il. « La base de l’ultra, c’est la nutrition, l’hydratation et le sommeil. Si vous péchez sur l’un des trois, vous buvez ! »

Une aventure collective

En mai, les Rennais ont bouclé l’Euskal Trail et ses 133 kilomètres. Franchir la ligne d’arrivée sera également son objectif sur le Dakar. Pas question de penser au classement. « Je suis compétitif et j’ai eu deux grosses frayeurs récemment. Ce n’était pas calculé, j’étais en danger. Je dois mettre la concurrence de côté, car le rallye raid, c’est une multitude d’obstacles à éviter. Sur 2 000 bornes, une pierre de 15 cm peut vous assommer ! »

A vélo, Damien sera seul. Mais en Bretagne, ils seront nombreux à le soutenir. « Mon partenaire m’aide et me suit sur toutes les courses, mes enfants acceptent que je passe beaucoup de temps à m’entraîner. Je dois le faire pour eux parce que cela demande beaucoup de sacrifices », dit-il. « Un entourage s’est constitué pour m’aider, mentalement et financièrement. C’est vraiment beau. Sans eux, il serait impossible d’y parvenir. Ce sont eux qui croient en vous et vous disent que c’est possible. » Et c’est à eux qu’il compte rapporter la médaille du finisher, au terme d’un périple de deux semaines et environ 8 heures.

Sénégal

 
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