Une nouvelle méthode radicale des autorités pour attraper les utilisateurs d’IPTV

Une nouvelle méthode radicale des autorités pour attraper les utilisateurs d’IPTV
Une nouvelle méthode radicale des autorités pour attraper les utilisateurs d’IPTV
Trois choses à savoir sur l’IPTV, le concurrent illégal ultra-populaire des opérateurs

Faux sites mais vraies sanctions

Les forces de l’ordre italiennes ont en effet mis en place de faux sites reproduisant parfaitement les plateformes pirates. Ces pages incitent les internautes à fournir des données personnelles lors de leur inscription : nom, adresse et informations bancaires. Ces informations sont ensuite utilisées pour prouver la consommation de contenus protégés, comme les matchs de football de Serie A, la ligue de football italienne ou les derniers films à succès.

Et ce que l’on peut dire, c’est que les résultats ne se sont pas fait attendre. Des centaines d’utilisateurs identifiés via ces faux sites ont été condamnés à des amendes comprises entre 500 et 5 000 euros.

Zone grise juridique

Si cette stratégie s’avère efficace pour démanteler le réseau d’utilisateurs, elle soulève néanmoins des questions éthiques et juridiques. En effet, l’inscription sur ces plateformes fictives constitue-t-elle une infraction si le site n’est pas illégal à proprement parler ? En Italie, la loi interdit aux autorités d’inciter les citoyens à commettre des délits. Il autorise cependant le recueil de preuves dans le cadre d’enquêtes judiciaires. Ce flou juridique est donc au cœur de la question, et cela a eu une influence sur les condamnations prononcées. Plusieurs des personnes piégées ont vu leurs sanctions initiales réduites à de simples amendes administratives, faute de preuves solides.

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Cette approche soulève également des questions sur les libertés individuelles. En piégeant les internautes, les autorités brouillent la frontière entre prévention et incitation au délit.

Changer de cible

Malgré la polémique, le message envoyé par les autorités est fort. Traditionnellement, la répression visait les gestionnaires des plateformes IPTV, responsables de la diffusion de contenus illégaux. En Italie comme ailleurs, des peines de prison ont été prononcées contre ces hackers. Mais les autorités estiment que cette approche n’est plus suffisante.

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En s’attaquant aux clients, les gouvernements cherchent à tarir une source de revenus pour les opérateurs IPTV. Car derrière ces abonnements se cache un véritable marché noir, alimenté par « l’argent sale ». En ciblant les utilisateurs, les autorités espèrent donc aussi décourager la demande.

 
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