Les Canadiens de Montréal en occupent le 26e au classement général de la LNH pendant les vacances de Noël.
Non, il n’y a pas de quoi se vanter pour une organisation qui, à l’aube de la saison, se voyait plus proche de la course aux séries éliminatoires que de la course au premier choix au prochain repêchage.
Il y a eu plusieurs moments difficiles. Personne n’a oublié les trois dégels subis par les Rangers de New York, le Kraken de Seattle et les Penguins de Pittsburgh. Soit, la séquence de deux victoires en 12 matchs entre le 14 octobre et le 9 novembre.
Certains joueurs ont été très déçus. Kirby Dach met beaucoup de temps à retrouver un semblant de rythme après avoir raté presque toute la saison dernière en raison d’une grave blessure au genou. Alex Newhook ne fait rien. Le gardien Cayden Primeau est tellement fragile qu’il n’est pratiquement plus utilisé par l’entraîneur.
La défense ne va pas trop mal en ce moment, surtout avec l’ajout du Québécois Alexandre Carrier, mais en début de calendrier, c’était souvent catastrophique. Le pauvre Samuel Montembeault en a souvent fait les frais.
Mais malgré toutes ces difficultés, il y a aussi eu du bon. Et alors que nous nous trouvons au cœur d’une période de fêtes, concentrons-nous sur le positif.
Voici cinq éléments satisfaisants sur le Canadien depuis le début de la saison :
Lane Hutson
Tout simplement. Dans une saison de misère, le Tricolore compte sur un candidat au trophée Calder en la personne de Lane Hutson, un petit défenseur américain maigre de 20 ans qu’il a choisi au terme du deuxième tour du repêchage 2022. En 34 matchs, Hutson compte deux buts et 24 passes pour 26 points. Ce qui le place au deuxième rang des marqueurs des recrues, un petit point derrière la jeune sensation des Flyers de Philadelphie Matvei Michkov. Il se classe également au huitième rang des marqueurs parmi les défenseurs de la LNH.
Surtout, le jeune homme épate les partisans de l’équipe par sa façon de virevolter avec la rondelle dans la zone adverse. Hutson simule l’adversaire, lui fait souvent mordre la poussière, puis sert un coéquipier avec une passe qu’il ne pensait probablement pas possible.
Hutson aurait peut-être cinq à dix passes décisives de plus à son palmarès si plusieurs de ses passes ne s’étaient pas retrouvées sur les palettes de gars comme Christian Dvorak, Joel Armia ou Josh Anderson.
Il est déjà le patron de la ligne bleue lors du jeu de puissance du Tricolore. Surtout, Hutson reste humble et ne cherche qu’à s’améliorer. Le CH en a un bon.
Lane Hutson marque son deuxième de la saison ! –
L’explosion de buts de Caufield
Mine de rien, Cole Caufield totalise 32 points en 34 matchs depuis le début de la saison.
Évidemment, sa séquence de 10 buts en 11 matchs, au cours du mois d’octobre, est ce qui s’est démarqué jusqu’à présent dans sa saison. Ce faisant, Caufield a rassuré certains après une (encore bonne) campagne de 28 buts l’an dernier, prouvant une fois de plus qu’il pouvait être un buteur d’élite.
Caufield marque déjà un 10e but cette saison –
Après avoir suivi le rythme des meilleurs pointeurs de la LNH, Caufield a ralenti en décembre alors qu’un autre tireur d’élite, Patrik Laine, est venu occuper sa place habituelle en avantage numérique.
Caufield n’a donc qu’un but au compteur depuis que Laine est entré dans l’alignement le 3 décembre dernier, contre les Islanders de New York. Mais… il a commencé à accumuler les passes décisives. Neuf matchs sur dix, en fait. Bref, sa production offensive est maintenue et on connaît l’homme : tôt ou tard, les buts reviendront !
Samuel Montembeault, l’«international»
Efficace lorsqu’il est peu soutenu par sa défense, le gardien Samuel Montembeault a solidifié son statut de numéro un dans l’organisation montréalaise cette saison. « Monty » a démarré la campagne sur les chapeaux de roues en enregistrant un blanchissage de 48 arrêts contre les Maple Leafs de Toronto le 9 octobre.
Samuel Montembeault frustre Auston Matthews en fin de match
Laissant de côté les fameux dégels contre New York, Seattle et Pittsburgh, au cours desquels il a été envoyé à l’abattoir par le jeu collectif de l’équipe, Montembeault s’est très bien acquitté de sa tâche devant le filet montréalais, réalisant notamment trois blanchissages, ce qui le place à égalité avec quatre autres gardiens de but au deuxième rang à cet égard dans la LNH.
Finalement, son calme, son attitude générale et sa capacité à réaliser de gros arrêts lorsque les choses s’échauffent lui ont permis de se tailler une place au sein de l’équipe canadienne pour la confrontation des 4 Nations. Et il lui reste encore un mois pour convaincre les entraîneurs du Canada de l’envoyer dans la mêlée dès le début du tournoi.
Le cliché de Patrik Laine
Cassé (littéralement) en plein camp d’entraînement par un joueur de la Ligue américaine, Patrik Laine a dû attendre deux mois, le temps que son genou récupère mieux, avant de finalement faire ses débuts sous l’uniforme montréalais.
De retour le 3 décembre, Laine n’est certainement pas à 100 %. Il est évident que son genou le ralentit et qu’il ne peut pas faire tout ce qu’il fait habituellement. Sa condition physique n’est pas encore au rendez-vous non plus.
En revanche, son tir, qu’il soit frappé aux poignets ou en réception, ne l’a pas quitté. Le grand Finlandais possède sans doute l’un des cinq meilleurs tirs de la LNH. Et dès qu’il a pu l’utiliser, il a fait mouche. L’ailier de 26 ans a marqué huit buts en dix matchs depuis son retour, dont un tour du chapeau le 17 décembre contre les Sabres de Buffalo.
Laine imparable : troisième pelote pour le tour du chapeau –
Ses huit buts ont tous été marqués en avantage numérique, ce qui le place au troisième rang à cet égard dans la LNH. Encore faut-il qu’il trouve son rythme à force égale et fasse mouche face à des équipes en tête du classement, mais ne boudons pas notre plaisir. Laine suscite cris et ovations du public montréalais au cœur d’une quatrième saison consécutive difficile. Il fait beaucoup de bien, et espérons que les bûcherons des Blue Jackets de Columbus ne lui ont pas trop fait mal.
Le poing de la justice
Après avoir connu une saison misérable l’an dernier, l’attaquant Josh Anderson a probablement accepté que ses saisons de 20 buts soient désormais derrière lui. L’Ontarien de 30 ans a donc dû se redéfinir un peu cette saison, devenant beaucoup plus fiable défensivement, se découvrant un talent au sein de l’infériorité numérique.
Anderson a également recommencé à utiliser ses poings un peu plus régulièrement, se retrouvant même à jeter les gants plus souvent qu’Arber Xhekaj. Et dans ce jeu, Anderson sait ce qu’il fait. L’ennuyeux Tom Wilson des Capitals de Washington a payé pour son intimidation de Lane Hutson le 31 octobre.
Josh Anderson corrige Tom Wilson ! –
Plus tard, Anderson s’est assuré de donner quelques bons coups à Jacob Trouba, le joueur le plus nul de la LNH, en guise de représailles pour un coup vicieux contre Justin Barron. Trouba a vécu une mauvaise passe entre les mains du numéro 17 du Canadien.
Anderson s’occupe de l’affaire Trouba –
Et tout bien considéré, avec six buts et 13 points depuis le début de la saison, Anderson est en passe de surpasser facilement son total offensif de la saison dernière. Chapeau!
Josh Anderson réduit l’écart ! –