Chantal Machabée a sauvé une situation malheureuse hier.
Une nouvelle séquence tendue a marqué hier soir la relation déjà fragile entre Martin St-Louis et le journaliste Simon-Olivier Lorange de La Presse, qui a fait jaser tout le Québec.
Lors du point de presse d’avant-match, l’entraîneur-chef du Canadien de Montréal a presque complètement perdu son calme après une question de Lorange.
Heureusement, Chantal Machabée, responsable des communications du CH, est intervenue à - pour désamorcer la situation avant qu’elle ne dégénère en une véritable altercation verbale.
@rds.ca Martin St-Louis visiblement irrité lorsqu’on l’interroge sur Cayden Primeau ???????? #GoHabsGo ♬ son original – RDS
Chantal interrompt la séance. D’un geste professionnel et assuré, elle a mis fin au point de presse, permettant à St-Louis de quitter les lieux avant que la situation ne lui échappe complètement.
Cet épisode est loin d’être une première entre les deux hommes. Le 22 octobre dernier, St-Louis avait déjà affiché un mépris glacial envers Lorange, affirmant avoir déjà répondu à sa question, alors que ce n’était pas le cas.
Ce sera l’un des moments les plus tendus entre Martin St-Louis et le journaliste Simon-Olivier Lorange.
Lors d’un point de presse tenu après une humiliante défaite 7-2 à domicile, Lorange a tenté d’obtenir des réponses claires sur les raisons des départs catastrophiques à répétition des Canadiens de Montréal.
St-Louis, déjà visiblement irrité par la performance de son équipe, a immédiatement affiché une attitude défensive.
Lorange, cherchant à comprendre pourquoi ces mauvais départs semblaient devenir une constante, a formulé une question directe : pourquoi le CH semblait-il incapable de préparer adéquatement le début du match ?
La réponse de Saint-Louis ? Un froid mépris. Plutôt que de lancer la discussion ou d’assumer une certaine responsabilité, il l’a interrompu par un simple :
«Je l’ai déjà expliqué. »
Le problème ? Il ne l’avait pas fait. Cette réponse était une fuite pure et simple, qui a laissé Lorange – et tous les journalistes présents – sans réponse.
Lorsque Lorange insiste, soulignant que cette tendance inquiétante mérite une explication plus approfondie, St-Louis se contente d’un ton sec et condescendant :
” D’ACCORD. »
Cette séquence mérite d’être revue tant elle était gênante.
Ce « OK » est vite devenu emblématique de l’arrogance affichée par le sélectionneur. Au lieu de répondre aux attentes légitimes des journalistes et de leurs sympathisants, il a choisi d’écarter d’emblée les critiques.
Cet échange marque un tournant dans la relation entre St-Louis et Lorange, posant les bases d’une tension persistante.
Ces incidents démontrent qu’un fossé se développe entre Martin St-Louis et les médias montréalais. Si les critiques des journalistes font partie intégrante de leur rôle, l’arrogance et le mépris affichés par l’entraîneur risquent de créer un climat toxique, néfaste à l’image du Canadien de Montréal.
Dans un marché où chaque mot est scruté, St-Louis devra apprendre à naviguer avec plus de diplomatie et de professionnalisme, sinon les tensions vont monter jusqu’à devenir ingérables.
Depuis, les tensions n’ont fait que croître. St-Louis, connu pour son franc-parler et sa spontanéité, semble avoir une cible bien définie lorsqu’il s’agit de répondre vivement aux médias : Simon-Olivier Lorange.
Contrairement à des personnalités médiatiques plus influentes comme Renaud Lavoie, qui bénéficient d’un traitement beaucoup plus cordial, Lorange se retrouve régulièrement au centre des accès de colère de l’entraîneur.
Chantal Machabée s’est arrangée pour que St-Louis réponde enfin à une question de Lorange hier après le match.
Lorange a posé des questions sur le développement et la régularité de Juraj Slafkovsky, un sujet légitime étant donné que Slaf a été nommé la première étoile du match.
Lorange voulait savoir ce que St-Louis allait faire pour que Slafkovsky garde une certaine régularité, lui qui joue de mieux en mieux.
St-Louis, visiblement déjà irrité, a d’abord répondu de manière brève et condescendante, rejetant une grande partie de la responsabilité sur le joueur lui-même :
« La confiance appartient au joueur. Je peux aider, mais c’est sa responsabilité. Je ne peux pas patiner pour lui. »
Le ton est progressivement monté et la tension dans la salle était palpable. Juste au moment où Saint-Louis semblait sur le point de dérailler complètement, il s’est calmé et a finalement répondu.
Il l’a fait pour Chantal Machabée.
Pour ne rien arranger, en pensant à la question de Lorange, une chaise craqua sur le sol, ce qui ajouta à l’immense tension qui régnait dans la salle de presse.
Voici la séquence :
Ce dernier épisode ne laisse aucun doute : St-Louis a un problème spécifique avec Simon-Olivier Lorange. Plusieurs observateurs notent que le sélectionneur choisit ses cibles avec soin.
Jamais il ne se permettrait un tel ton auprès de personnalités médiatiques comme Renaud Lavoie, perçu comme plus favorable au CH.
Avec Lorange, qu’il semble profondément mépriser, St-Louis n’hésite pas à afficher publiquement son agacement.
Ce faisant, il savait pertinemment que les réseaux sociaux, souvent prêts à critiquer les journalistes, se retourneraient contre Lorange.
En effet, les commentaires ont afflué, certains remettant en cause la pertinence de la question posée, d’autres s’en prenant personnellement au journaliste.
L’intervention de Chantal Machabée a été bénéfique. En mettant fin au point de presse juste avant l’explosion, elle a évité que les relations déjà tendues entre Saint-Louis et Lorange ne subissent un coup encore plus dur.
Et par la suite, en convainquant St-Louis de répondre à la question après le match, elle a non seulement protégé la réputation de l’entraîneur, mais a également préservé une certaine dignité dans les échanges entre le CH et les médias.
Si St-Louis a obtenu un répit grâce à Machabée, cette dynamique conflictuelle avec Lorange continue de poser problème.
Dans un marché où la relation entre l’organisation et les médias est cruciale, ces épisodes répétés risquent de ternir l’image de l’entraîneur et, par extension, celle du Canadien de Montréal.
St-Louis, qui refuse de céder à ce qu’il considère comme des critiques injustes, semble ignorer que chaque explosion alimente une perception de fragilité dans son leadership.
À Montréal, un entraîneur incapable de gérer la pression médiatique finit vite par perdre la confiance, non seulement des journalistes, mais aussi des partisans.
Pour Lorange, ces altercations publiques ne sont pas sans conséquences. Malgré son professionnalisme, il se retrouve à jouer le rôle de bouc émissaire dans un contexte où la pression sur le CH atteint des sommets.
Cet incident, bien que à peine maîtrisé, illustre un problème récurrent dans la gestion des relations publiques au CH.
Saint-Louis doit trouver une manière plus respectueuse et constructive de répondre aux critiques, même à celles qu’il considère injustifiées.
Quant à Simon-Olivier Lorange, force est de constater qu’il continuera à se poser des questions difficiles, malgré les risques évidents que cela comporte.
Mais combien de - encore avant qu’une nouvelle chicane n’éclate ? Montréal n’a pas fini de suivre ce feuilleton.