Ils se sont récemment mariés et sont coéquipiers et partenaires du trio. Ils sont aussi devenus les leaders, le visage de la Victoire montréalaise. Marie-Philip Poulin et Laura Stacey tentent désormais de s’adapter à leur nouvelle réalité.
Bien qu’ils aient commencé à se fréquenter il y a plusieurs années, ce n’est que récemment que les deux hommes ont choisi de rendre leur relation publique. Il y a d’abord eu ce post annonçant leurs fiançailles l’année dernière, puis le mariage en septembre dernier.
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En même -, ils devenaient enfin des joueurs de hockey professionnels et, tout à coup, ils recevaient une attention qu’ils n’avaient jamais reçue auparavant. Même s’ils tentent de mener une vie normale, ils avouent que l’intérêt pour leur histoire, leur carrière, prend une ampleur inattendue.
En nous mariant et en révélant notre histoire, cela nous a ouvert les yeux sur combien cela est plus important que nous le pensions et sur comment cela peut aider les autres. Je ne pense pas que nous nous attendions à ça, honnêtement
reconnaît Laura Stacey.
Je savais que le hockey allait m’apporter beaucoup de choses dans ma vie, mais je n’y pensais pas beaucoup. Voir tout ce qui s’est passé l’année dernière, c’est remarquable. Et nous deux, être reconnus au-delà d’être des joueurs de hockey, c’est fou
dit Poulin, visiblement ému.
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Pourtant, Marie-Philip Poulin était déjà sous le feu des projecteurs depuis longtemps. Mais depuis les débuts de LPHFon sent que le capitaine est désormais plus détendu. Du coup, les fans ont accès à bien plus que le simple joueur.
Ce n’est pas que j’ai changé, mais peut-être que je suis devenu plus à l’aise, plus naturel. Je suis plus moi-même, analyse Poulin. L’année dernière m’a vraiment ouvert les yeux. Je peux vraiment créer plus de liens qu’en tant que joueur de hockey.
Je pense que cela lui permet simplement de jouer plus librement, de diriger notre équipe et de vraiment profiter du moment présent. Je pense que voir qu’elle enlève la pression sur ses épaules, être elle-même, c’est incroyable. Je pense que cela fait d’elle une meilleure joueuse de hockey et une meilleure personne aussi.
ajoute Laura Stacey.
- Sports diffuse le match de la Victoire contre les Sceptres de Toronto ce samedi, à partir de 14h h (EST) sur ICI - Télé and on TOU.TV (Nouvelle fenêtre).
Lors de la création du LPHFchaque équipe pourrait recruter trois agents libres. La directrice générale de Montréal, Danièle Sauvageau, avait choisi Marie-Philip Poulin, Ann-Renée Desbiens et Laura Stacey.
Si les deux premières signatures sautaient aux yeux, la troisième apportait son lot d’interrogations. Laura Stacey a-t-elle obtenu ce contrat uniquement parce qu’elle était la compagne de Marie-Philip Poulin ? Les deux joueurs étaient bien conscients des doutes soulevés.
Il y a un an, j’étais vraiment nerveux. Je n’en étais pas sûr. C’était un rêve devenu réalité, mais en même -, j’avais peur. Il y avait beaucoup d’incertitude et je voulais prouver aux gens que je pouvais gérer la situation et que je méritais ma place à Montréal.
confie celui qui est originaire de Toronto.
Laura Stacey est devenue l’une des joueuses importantes de la Victoire de Montréal.
Photo : La Presse Canadienne / Graham Hughes
Laura Stacey est rapidement devenue l’une des pierres angulaires de cette équipe. Grâce à son style de jeu, son talent, son charisme et ses interviews en français, elle fait désormais partie des préférées du public. Lors du match d’ouverture à la Place Bell, Marie-Philip Poulin et Laura Stacey ont été les deux joueuses les plus acclamées.
J’avais un grand sourire derrière le rideau, en entendant les gens si fort pour Laura. Elle était stressée l’année dernière, elle voulait prouver qu’elle méritait d’être signée parmi les trois joueuses. Je n’avais aucun doute depuis le début
dit Poulin.
Je ne m’attendais pas à ce que cela prenne une telle ampleur, tant individuellement que pour nous deux. Évidemment, elle [Poulin] est une icône canadienne. Elle est la meilleure joueuse du monde
souligne Stacey.
J’ai eu des frissons en recevant cette ovation. Je ne m’y attendais pas. Je me suis dit : « Waouh ! Ils m’aiment vraiment ici, ils veulent vraiment que je reste ici et que je joue pour leur ville. Je vais donner mon cœur et mon âme pour ramener un championnat à Montréal. Je vais faire tout ce que je peux pour cette équipe et j’espère que les supporters en sont conscients.
Avec des coéquipières comme Kristin O’Neill, Erin Ambrose et Ann-Renée Desbiens, Laura Stacey et Marie-Philip Poulin forment le groupe des leaders de cette équipe du Victory de Montréal. Si ce n’est pas une surprise pour Poulin, plusieurs personnes découvrent cette facette de la personnalité de Stacey. Ce sont deux leaders, mais dans un style totalement différent.
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Marie-Philippe Poulin
Photo : La Presse Canadienne / Graham Hughes
Je suis plutôt un leader par l’action, affirme le capitaine. Au fil des années, j’ai un peu trouvé ma voix, mais je vais surtout démontrer l’importance de l’éthique du travail, de travailler dur au quotidien, de se dépasser. Je suis quelqu’un qui ne parle pas toujours, mais quand je le fais, j’espère que les gens autour de moi écouteront.
Elle montre l’exemple. Personne ne travaille plus dur qu’elle
» dit Stacey à propos de Poulin. Elle fait progresser ce groupe comme je n’ai jamais vu personne le faire auparavant. Nous sommes vraiment chanceux de l’avoir dans notre équipe pour nous montrer le chemin.
Laura Stacey, en revanche, est une leader beaucoup plus bruyante. Que ce soit sur la glace ou dans le vestiaire, elle avoue qu’elle adore parler et aider les plus jeunes. Il faut dire que son parcours ne s’est pas déroulé sans heurts et elle espère mettre son expérience au profit de ses coéquipières.
C’est aussi son éthique de travail. La personne qu’elle est, la façon dont elle rassemble les gens, c’est quelque chose qui m’a vraiment ouvert les yeux
souligne Poulin.
Je pense que j’essaie de bien faire les petits détails, de garder les choses simples, d’avoir une éthique de travail, de la détermination et d’être résilient. Il faut beaucoup de chutes, de luttes, de contusions, de moments où il faut se relever. Je crois que je suis un leader par l’échec et la résilience. Et évidemment, j’aime m’amuser et je parle beaucoup
rit Stacey.
Chacun à leur manière, ils tentent d’aider les autres, de conseiller les plus jeunes, de rassurer leurs coéquipiers dans les moments d’incertitude. Malgré leur talent, ils se souviennent tous deux d’avoir vécu des situations plus difficiles où une telle présence leur était bénéfique.
Je me souviens, quand j’ai débuté en équipe nationale… Quand tu vois que ça ne va pas très bien et qu’un vétéran te gifle sur le pad, je peux te dire que ça vaut 1000 mots. Je vais prendre le - de juste dire un petit commentaire ou juste donner une petite tape sur la jambière. Cela peut aller très loin et je ne prends pas cela pour acquis
assure Poulin.
Marie-Philip Poulin et Laura Stacey forment une équipe sur la glace comme dans la vie. Ensemble, ils sont devenus le visage et les dirigeants de la Victoire. Les acteurs unissent leurs efforts au quotidien pour faire du LPHF une organisation ouverte et inclusive.
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Depuis la création du LPHFStacey et Poulin ont pour mandat de mettre en place une culture au sein de leur équipe. Repartir de zéro n’est pas une tâche particulièrement facile pour une équipe qui compte des joueurs du Canada, des États-Unis et d’Europe. Généralement il y a déjà une fondation, des valeurs sont déjà en place.
Pour Poulin et Stacey, il y a l’équipe sur la glace, mais les liens humains tissés à l’extérieur sont essentiels.
En équipe, vous pouvez être sur la glace tous les jours, vous pouvez passer la rondelle, vous pouvez tirer, vous pouvez jouer, vous pouvez vous entraîner pendant des heures. Mais parfois, hors de la glace, si vous n’avez pas cette connexion… Finalement, elle vous rattrapera. Nous espérons créer cette culture à Montréal où les gens sentent que c’est chez eux, qu’ils se sentent bien, qu’ils vont à l’aréna et se sentent eux-mêmes.
indique Marie-Philip Poulin.
Je pense que j’aime que les gens se sentent à l’aise. Il n’y a personne qui soit plus grand que les autres dans une équipe. Chaque personne est vraiment importante, chaque personne a une voix.
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Marie-Philip Poulin et Laura Stacey figuraient parmi les trois premières joueuses signées par Montréal.
Photo : La Presse Canadienne / Christinne Muschi
Entre leur vie personnelle et professionnelle, Marie-Philip Poulin et Laura Stacey passent évidemment beaucoup de - ensemble. S’il est essentiel de tracer une frontière entre leurs réalités, ils reconnaissent qu’il n’est pas toujours facile de dissocier les deux.
Pour nous, pouvoir arriver à l’arène et repartir ensemble est un privilège. Parfois, je ne vous mentirai pas, ce ne sont pas de bonnes conversations. amusant. Vous vous fâchez, nous sommes compétitifs, nous voulons bien faire. On sait qu’on est des leaders dans cette équipe et on en prend beaucoup sur nos épaules, confie Poulin. Être capable de tracer la ligne est extrêmement important. Parfois, nous devons le mettre sur pause et profiter de nous deux.
Nous sommes aussi des coéquipiers, donc quand nous venons à l’arène, c’est ce que nous sommes. Nous voulons montrer à nos coéquipiers que nous sommes comme eux, que nous les respecterons autant que nous-mêmes. Nous sommes dans le même panier. Mais évidemment tout le monde le sait désormais, tout le monde en parle. On en fait des blagues, ce n’est plus caché
ajoute Stacey.
Être partenaires de ligne, coéquipiers, ramener tout cela à la maison, cela peut devenir difficile. C’est un travail constant. Nous essayons toujours et essaierons toujours de trouver notre équilibre. Mais vivre ça ensemble, c’est incroyable
ajoute Stacey.