Refus de passer un alcootest

Refus de passer un alcootest
Refus de passer un alcootest

Les droits constitutionnels de Jean Pascal n’ont pas été violés dans la nuit du 25 novembre 2022, lorsqu’il a été arrêté pour avoir refusé de fournir un échantillon d’haleine alors que la police le soupçonnait de conduire avec les facultés affaiblies. ivresse.

C’est la décision du juge Stéphane Brière, rendue mercredi matin à la Cour municipale de Montréal. Le magistrat a été appelé à trancher la question suite à une requête déposée par l’avocate de Pascal, Me.e Sophie Beauvais, lors de l’ouverture du procès de son client en octobre. Le pugiliste fait face à un chef d’accusation pour refus de se soumettre à un alcootest.

La défense alléguait que Pascal n’avait pas été informé suffisamment tôt des raisons de l’intervention à son encontre et que la police n’avait pas respecté son droit de faire appel à un avocat. Par conséquent, Me Beauvais voulait exclure les preuves contre le boxeur.

Le juge Stéphane Brière a toutefois estimé que Pascal n’était victime d’aucune erreur constitutionnelle. Il a d’abord souligné qu’« il n’existe pas de formule sacramentelle pour informer un individu des motifs d’une intervention à son encontre ».

Le juge a ensuite rappelé que la preuve démontrait que les agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) qui sont intervenus auprès de Pascal cette nuit-là ont noté « certains symptômes » laissant croire qu’il pourrait être en état de détresse. ivresse, avant de lui ordonner pour la première fois de se soumettre à un alcootest.

« Le tribunal n’a aucun doute sur le fait que [Pascal] connaissait donc les raisons de l’intervention », a déclaré le juge.

Le juge Stéphane Brière a également souligné que selon la preuve, Pascal a tenté de joindre un avocat par téléphone et message texte, sans succès. Là encore, aucune violation des droits constitutionnels n’a été commise, a-t-il déclaré.

L’intervention

Cette histoire commence à 3 h 42 dans la nuit du 25 novembre 2022, lorsque les agents du SPVM Jérémie Gagnon et Dylan Gendron ont observé un véhicule tournant à droite à un feu rouge de la rue Sainte-Catherine Ouest.

En interceptant la voiture non loin du restaurant Dunn’s, rue Metcalfe, ils ont retrouvé Jean Pascal au volant ainsi que trois passagers. Ce dernier dégage une « légère odeur d’alcool » émanant de son haleine et démontre des « troubles de l’élocution », selon les agents de la patrouille. Interrogé par la police, Pascal explique que lui et ses amis reviennent du bar Le Palma. Il prétend avoir bu deux verres.

Les agents ont alors demandé à Pascal de fournir un échantillon d’haleine, mais selon eux, ce dernier aurait volontairement refusé de souffler dans l’appareil, tout en devenant de plus en plus agité. Alors que l’agent Dylan Gendron avait appelé une voiture en renfort un peu plus tôt, six voitures de patrouille et « une dizaine » de policiers se sont finalement présentés sur les lieux.

Après plusieurs tentatives pour obtenir un échantillon de Pascal, la police l’a arrêté et lui a donné deux contraventions.

Une version battue

Cependant, lors du procès, la version policière des événements a été mal interprétée par la défense. S’appuyant notamment sur des images tirées des caméras de surveillance de Dunn et une vidéo réalisée par l’un des passagers de Pascal avec son téléphone portable, Me Beauvais a confronté à plusieurs reprises les agents Jérémie Gagnon et Dylan Gendron aux disparités entre leurs témoignages, leur reportage et ces images.

C’est ainsi que nous avons pu, entre autres, constater que contrairement à ce qu’ils ont déclaré au tribunal, Jean Pascal est resté relativement calme lors de l’intervention, notamment lorsque de nombreux policiers l’ont encerclé à l’intérieur du restaurant. .

De plus, un son qui pouvait être entendu dans les vidéos présentées en preuve suggérait que Pascal avait effectivement suffisamment soufflé dans l’alcootest pour obtenir une lecture valide de son haleine. Cela a également été reconnu par l’agent Dylan Gendron lors de son contre-interrogatoire.

Les parties se retrouveront donc le 24 janvier pour la suite du procès. Me Beauvais a annoncé mercredi que son client présenterait sa défense. Tout indique que Pascal sera donc appelé à témoigner.

La poursuite est représentée par Me Aline Ramy.

 
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