Comment se passe votre vie aux États-Unis ?
C’est super, ça se passe vraiment bien. Comme on dit, je vis mon « rêve américain ». Je ne suis pas devenu américain, je me sens toujours français, c’est sûr, mais je me suis bien adapté à la vie ici. Je suis très heureux d’avoir rejoint ce club qui a de grandes ambitions et qui correspondait à mes attentes pour la suite de ma carrière.
Quand vous passez de Guingamp à la ville d’Atlanta, qu’est-ce qui vous frappe en premier ?
Déjà, on dit que la ville est surpeuplée par rapport à Guingamp (rires). Il y a beaucoup plus de monde et la ville est très grande. A Guingamp, on pourrait rapidement en faire le tour. Par rapport au sport, on joue dans un stade immense (Le Stade Mercedes-Benz peut accueillir jusqu’à 70 000 personnes), même si j’ai adoré et apprécié jouer au Roudourou. De plus, n’en déplaise à En Avant, ici aussi, tout est plus grand en termes d’infrastructures et d’équipements.
Entre deux matches, en profitez-vous pour visiter cet immense pays ?
Oui, j’essaie de visiter et de déménager de - en -. Je suis partie quelques jours à Miami, j’ai aussi visité des endroits dans l’état de Géorgie, où j’habite. J’essaie de faire des petites activités, pour simplement en apprendre un peu plus sur l’environnement dans lequel je me trouve.
La nourriture est souvent un inconvénient pour un athlète. Est-ce votre cas ?
Franchement, à Atlanta, on est très bien encadrés sur cet aspect. Nous avons des nutritionnistes qui viennent au club. Nous avons également des chefs qui cuisinent pour nous après la formation. Donc, je me débrouille bien à ce niveau. Après, bien sûr, la cuisine française me manque encore.
Pour en revenir au football, quel est le niveau de la MLS, le championnat américain ?
Franchement, ceux qui critiquent et disent que c’est pour les retraités, je les invite à venir. Personnellement, j’ai été agréablement surpris par le niveau de compétitivité de ce championnat. Il y a de très bons joueurs et de très bonnes équipes. Si je devais comparer avec ce que j’ai vécu, c’est bien au-dessus de la Ligue 2 et ça peut facilement battre des équipes de Ligue 1. La grande différence c’est qu’il n’y a pas de montées ni de descentes, c’est assez particulier.
Comment le football est-il perçu aux Etats-Unis et par les Américains ?
Je dirais qu’ici, c’est un sport en développement. Cela n’a pas la même popularité que le baseball ou le football américain, mais je pense que cela progresse. Il y a de plus en plus de supporters qui viennent voir les matchs et pas seulement les stars du championnat (Messi, Suarez, Busquets…). Avec la prochaine Coupe du monde en 2026, ce sera un gros coup de pouce à mon avis.
Vous envisagez-vous de rester ici ou un retour en Europe est-il possible ?
Il me reste encore deux ans de contrat, dont un en option. Alors là, je ne me pose aucune question sur l’avenir. Je ne suis fermé à rien, mais je suis très heureux ici et pour l’instant je veux continuer avec Atlanta United.
Suivez-vous toujours les résultats de l’En Avant Guingamp ?
Oui tout à fait, j’ai vu presque tous les matchs depuis le début de la saison. Ce qui est bien ici, c’est qu’avec le décalage horaire, les matchs ont lieu en début d’après-midi pour moi, donc ça me permet de suivre facilement. Et puis, j’ai encore des amis dans le vestiaire avec qui j’interagis comme Dylan Louiserre, Jacques Siwe et mon petit chéri Hugo Picard. Je leur souhaite le meilleur et je pense qu’il y a quelque chose à jouer pour eux cette saison dans cette Ligue 2.
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