Comme à son habitude, Luis Enrique adore surprendre tout le monde lors des matchs du PSG. Tout a commencé dimanche matin avec la découverte du groupe parisien et la décision de l’entraîneur espagnol d’exclure Randal Kolo Muani et Milan Skriniar de la feuille de match face à l’OL. Ensuite, l’ancien coach a décidé de proposer un onze différent face à Lyon avec un central Beraldo-Pacho mais surtout une attaque composée de Désiré Doué, Ousmane Dembélé et Kang-in Lee avec Barcola sur le banc. Sur le papier on s’attendait donc à revoir une animation offensive avec l’international sud-coréen au faux numéro 9.
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Mais Luis Enrique ne fait jamais de choses simples. Et cette fois il a décidé de placer Kang-in Lee à droite, laissant le milieu de terrain à Ousmane Dembélé et évidemment le couloir gauche à Désiré Doué. Un choix risqué sur le papier, mais qui a complètement dérouté la défense lyonnaise. Dès le début du match on a eu le sentiment que les deux défenseurs centraux, Niakhaté et Mata, hésitaient à marquer. Même son de cloche pour Matic qui se retrouvait régulièrement avec l’ancien barcelonais derrière lui. Ousmane Dembélé, dans ce rôle, disposait d’espaces monstrueux et provoquait de grandes douleurs avec ses mouvements. “J’ai eu l’opportunité, lorsque je jouais pour Barcelone, de jouer comme numéro 9. Plus tard, avec le changement de rôle que nous effectuons constamment dans cette équipe, l’ailier peut se retrouver comme numéro 9 et vice versa, alors ne le faites pas. Je ne change rien” Dembélé s’est expliqué en zone mixte.
Luis Enrique a bien compris
C’est lui qui a immédiatement ouvert le score (8e) alors qu’il était complètement seul dans la surface. Pendant ce -, sur son banc, Luis Enrique semblait très calme, comme s’il avait une totale confiance en sa tactique. Habitué à être actif et parfois nerveux dans sa surface, Luis Enrique a attendu au moins 20 minutes avant de se lever et d’encadrer ses joueurs. A cette époque, le PSG menait déjà 2-0 puisque Vitinha avait transformé un penalty remporté par Doué. Surtout, Paris s’en allait tranquillement et disposait d’espaces assez fous dans le coeur du match. Et les Lyonnais de Pierre Sage n’ont pas trouvé la solution. « Tout ce qui se passe sur le terrain est fait par les joueurs, car l’entraîneur ne peut pas être sur le terrain. Mais cela dépend du match et de l’adversaire. Si on doit jouer des transitions c’est parce que l’adversaire ose nous presser. S’il nous presse haut, il crée des espaces et nous essayons alors de les exploiter. Habituellement, ce n’est pas le cas car la plupart des équipes ne nous pressent pas et nous attendent dans un bloc bas, ce qui rend impossible le jeu en transition. En fonction de ce qui se passe pendant le match, nous essayons de blesser l’adversaire et d’en profiter pour prendre l’avantage.a expliqué Luis Enrique en conférence de presse avant de poursuivre.
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« Lyon, qui allait très bien, a décidé de nous mettre la pression. Ils ont eu l’initiative et le courage de persister. Lorsque nous sommes dans cette situation, avec de nombreux joueurs qui quittent le terrain, des espaces se créent et notre objectif est de les exploiter. Quand il y a des espaces, on en profite. Quand il n’y en a pas, il faut rester actif avec le ballon, le faire circuler et créer une supériorité numérique pour trouver des espaces. Mais cela dépend toujours de l’adversaire. Notre intention est toujours de dominer le match. La manière dont l’adversaire occupe l’espace varie selon les équipes. » Mais il y a eu un moment de doute du côté du PSG, lorsque l’OL a réduit l’écart. Moment où Luis Enrique s’est parfois agacé tant il sait si bien s’y prendre. Mais c’est tout. En seconde période, l’ancien entraîneur du Barça a poursuivi sa masterclass tactique avec des changements pertinents. Les nouveaux venus Barcola et Ramos ont été décisifs puisqu’ils ont marqué le but du break en fin de match (3-1) sur un tir mal renvoyé du premier. « Le plan du coach ? C’est comme d’habitude, à chaque match on a des consignes du coach en fonction de l’adversaire, on a respecté le plan tactique, c’est une belle victoire contre une bonne équipe. Vitinha a expliqué après la réunion. Si les contre-performances récentes ont souvent été attribuées aux choix de Luis Enrique, cette victoire parisienne est clairement aussi celle de l’Espagnol. Il a gagné sa bataille tactique et Pierre Sage n’a pu que constater les dégâts.
Pub. LE 16/12/2024 08:14
– MISE À JOUR 16/12/2024 08:41