après un Euro sans médaille, les Bleus et leur nouvel entraîneur doivent se poser les bonnes questions

après un Euro sans médaille, les Bleus et leur nouvel entraîneur doivent se poser les bonnes questions
après un Euro sans médaille, les Bleus et leur nouvel entraîneur doivent se poser les bonnes questions

Les dirigeants de la fédération européenne ont la cruauté de faire boire le calice aux Bleus jusqu’à la lie. Dans une cérémonie ridicule, ils imposent aux Françaises battues par les Hongroises lors de la petite finale de l’Euro (25-24), la remise d’un coffret avec un charme à l’intérieur. “Je pensais qu’ils voulaient nous tirer dessus”, grince la gardienne Laura Glauser. À l’intérieur, il n’y a ni or, ni argent, ni bronze. Juste une médaille en étain bonne à oublier au fond d’un tiroir. «C’est énervant», confie Lucie Granier.

Un an après le titre mondial et 4 mois après la finale perdue aux Jeux de Lille, l’équipe de féminine revient bredouille de l’Euro. Comme il y a deux ans, les Bleus échouent à la quatrième place, celle qui laisse le plus de regrets. « C’est triste, regrette Estelle Nze Minko sur BeIN SPORT, car cela montre que nos deux derniers matches sont les pires alors même qu’ils étaient les plus importants. Nous sommes arrivés dans le dernier carré avec le sentiment d’être prêts même si nous ne l’étions probablement pas assez.

Est-ce un échec ? Clairement oui. La France a vécu un sacré week-end, battue par le Danemark (24-22) vendredi puis la Hongrie (25-24) dimanche, équipe qu’elle avait dominée quelques jours plus tôt en phase de poules.

« On a manqué d’efficacité mais pas de cœur »

Médaille d’or en 2023, médaille d’argent l’été et médaille de chocolat à l’automne : en 12 mois, les Bleus ont chuté dans la hiérarchie. C’est d’abord de leur faute, ils n’ont pas su se libérer dans le money time. En 48 heures, les Français ont perdu leur confiance, leur sérénité, leur impact sur le jeu rapide et leur efficacité en attaque. Les filles de Sébastien Gardillou ont craqué au pire moment, celui qui détermine ou non la réussite d’une compétition. « Nous avons certainement manqué d’efficacité lors de ce dernier match. Il nous a manqué 2 buts pour être devant mais nous n’avons pas manqué de courage», argumente le nouvel entraîneur.

« Dire du mal de Sébastien, c’est trop dur »

Cette médaille au chocolat bien amer fait planer un léger doute sur les capacités de cette équipe de France new look, dirigée par un nouveau staff. Gardillou s’y attendait mais la succession d’Olivier Krumbholz est un héritage difficile à porter. Il ne manquera pas d’être comparé dans les prochaines heures à celui dont il a été adjoint de 2016 à 2024. Ce serait oublier que la Lorraine a aussi connu des échecs, notamment à l’Euro où la France n’a pas triomphé une seule fois en 2018. ne peut être jugé après sa première compétition sans récompense.

« Dire du mal de Sébastien, c’est trop dur », défend Camille Ayglon-Saurina, consultante pour BeIN SPORT et championne d’Europe il y a 6 ans avec lui. C’est un travailleur acharné qui accorde beaucoup d’importance aux gens. Cela montre qu’on peut performer dans le respect des gens et c’est important dans le sport de haut niveau. »

Durant le tournoi, l’ancien entraîneur messin a enchanté les - morts avec les noms de ces systèmes de jeu : « Paris-Brest », « Paris-Oslo », « Paris-Barça », « Paris-Yougo » ou encore un « Paris-Comiac ». en hommage au village du meilleur ami du coach. Même si rien ne va plus depuis la demi-finale et que les Bleus se retrouvent sans solution, Gardillou reste un maître tacticien qui a la confiance de ses filles. « Il a débuté dans le staff comme analyste vidéo avant de gagner la confiance d’Olivier (Krumbholz) rembobine Camille Ayglon-Saurina. C’est un aspect qu’il maîtrise à la perfection. »

Quel avenir pour Nze Minko ?

Siraba Dembélé, également champion en 2018 et consultant pour la chaîne qatarie, abonde. « Seb n’a pas mis sa crédibilité en jeu sur cet Euro. Il l’a débuté par 2 victoires en 4 matches de préparation sans paniquer et sans prendre un risque à la fois intelligent et courageux. Pour son tout premier match déjà face aux Hongrois à Toulon, il a laissé plusieurs cadres au repos (Nze minko, Foppa, Horacek…). Il a pris ce risque de perdre l’entrée en s’attirant des commentaires négatifs. Mais il sait où il veut aller. » « Cela fait 9 ans que nous nous connaissons, nous sommes très proches. Ce rôle lui convient parfaitement. La façon dont les choses fonctionnent est à son image : bienveillance, bonne humeur, travail et précision », insiste Estelle Nze Minko.

Il faudra cependant que les choses changent. Rester inactif comme si tout allait bien alors que la compétition avance est dangereux en vue du prochain rendez-vous, la Coupe du monde fin 2025. Sébastien Gardillou en est conscient, lâchant un énigmatique à l’issue de la petite finale. « Je sais ce que nous avons raté mais je ne peux pas vous le dire. Par rapport aux Hongrois, il nous a manqué la puissance qu’il faudra trouver ailleurs, peut-être chez d’autres joueurs, peut-être en la cherchant chez les plus jeunes. Quand on a terminé quatrième au dernier Euro, ça nous a donné un bon coup de boost pour avancer. J’ose croire que ce sera encore un nouveau départ.

Le premier changement pourrait être de taille : la capitaine Estelle Nze Minko laisse planer le doute sur son avenir en Bleue.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Appels et demandes de libération d’anciens Grenoblois condamnés
NEXT Bucks – Tonnerre en finale de la Coupe NBA !