« Un sentiment d’impuissance »… Pourquoi les Stéphanois ont un profil de relégables potentiels

« Un sentiment d’impuissance »… Pourquoi les Stéphanois ont un profil de relégables potentiels
« Un sentiment d’impuissance »… Pourquoi les Stéphanois ont un profil de relégables potentiels

Au stade Geoffroy-Guichard,

L’un des clichés les plus célèbres (et les plus ennuyeux) du football pousse un joueur de bas rang à répéter avec fatalisme que « ce n’est pas notre championnat » lorsqu’il s’agit de défier une équipe dans la lutte pour les places européennes. Les joueurs stéphanois, comme leur entraîneur Olivier Dall’Oglio, ont eu la bonne idée de ne pas ressortir cette formule dimanche soir, après la nette défaite face à l’OM (0-2). Mais problème : on a ressenti cette soumission psychologique du côté de l’ASSE dès le coup d’envoi, ou du moins dès… la 3e minute de jeu, moment du seul véritable éclair vert de la soirée, signé Zuriko Davitashvili, alias l’arbre qui se cache le Forez (désolé).

Puis rideau, les coéquipiers de Gautier Larsonneur se sont contentés d’endurer sans offrir le moindre soupçon de pressing ou de transition brusque sur circuit. Comme si les deux immenses gifles subies en Ligue 1 à Nice (8-0) fin septembre, et à Rennes (5-0) il y a neuf jours avaient anesthésié toute audace offensive, remplacée par une mission intitulée « ne prenons pas de risques ». troisième rouste de la phase extérieure.

« Sinon la saison va être très compliquée… »

« Le plan initial était d’être solide face à cette équipe très technique », reconnaît sans détour Olivier Dall’Oglio, qui a également dû composer avec l’absence de neuf joueurs. Il fallait pouvoir récupérer les ballons et les conserver. Malheureusement, sur le contre-pressing marseillais, nous n’avons pas été assez agressifs et nous n’avons pas pu sortir très rapidement. » C’est le moins qu’on puisse dire, et l’immense écart statistique entre les deux camps (69% de possession pour l’OM, ​​21 tirs à 3, 875 passes à 398) résume bien cette rencontre à sens unique.

A tel point qu’après le modèle de but collectif conclu par Adrien Rabiot dès la 17ème minute de jeu (0-1), le sort du match était presque définitivement/malheureusement décidé. On vous laisse apprécier l’usage illimité du terme « compliqué » par l’attaquant Ibrahim Sissoko pour bien comprendre la difficulté qu’ont éprouvée les joueurs stéphanois, malgré une défaite honorable (0-2), à l’échelle de leur vertigineux but-moyen de -21.

« Vu le niveau de l’équipe que nous affrontions, c’était sûr que ça allait être compliqué pour nous. Il fallait faire plus, et là, nous n’avons pas pu exploiter les miettes que Marseille laissait. Nous savons que nous devons faire mieux dans le jeu. Défendre tout le match est très compliqué. A nous de nous remettre en question. A partir du moment où on se bat pour récupérer le ballon, quand on l’a, il ne faut pas le perdre rapidement. On n’y arrive pas pour le moment et j’espère que ça va s’améliorer très vite, sinon la saison va être très compliquée… »

Des chantiers partout, d’Abdelhamid à Stassin

Désormais 16ème et barragiste après le succès arraché par Nantes face à son voisin Rennes (1-0), le promu Saint-Etienne souffre, avec déjà 9 défaites en 14 journées, d’une défense perméable à souhait, à l’image de Yunis Abdelhamid (37 ans). ans) au milieu d’une saison de trop, un environnement sans réel impact ni créativité, et un poste d’avant-centre extrêmement défaillant avec la doublette Stassin-Sissoko (0 et 3 buts inscrits).

« Il aurait fallu vraiment élever le niveau technique et athlétique pour exister face à cette équipe », poursuit Olivier Dall’Oglio, très fragilisé par cette actuelle série de 5 défaites sur les 7 derniers matches. On a beaucoup souffert, on ne s’est pas créé assez d’occasions, donc il y a un petit sentiment d’impuissance. Pour exister, il faudra être beaucoup plus agressif, technique et entreprenant. En seconde période, nous avons été un peu plus « dangereux » mais c’est vrai qu’il y a une grosse différence entre les deux équipes. »

L’euphémisme est ici fort puisque l’OM a manœuvré à sa guise, ne se laissant pas un instant perturber par le nouveau système stéphanois (« faire bouger les lignes ») en 5-2-2-1, avec pas moins de huit éléments défensifs. Seule l’entrée en jeu du jeune Ayman Aiki (19 ans) a redonné un peu de vie à l’attaque stéphanoise, où l’ailier gauche géorgien Zuriko Davitashvili (5 buts et 2 passes décisives en Ligue 1) est le plus souvent désespérément seul.

“On ne voit plus rien, il n’y a rien à voir”

L’arrière latéral Dennis Appiah a répondu aux critiques sur cette stratégie apparemment ultra-défensive : « Ce n’est pas que nous n’osons pas avancer. Mais on met déjà beaucoup d’énergie à récupérer le ballon, et puis on essaie de ne pas le rendre trop vite. Parfois, en tentant une attaque rapide, ça marche. Mais parfois on perd le ballon rapidement et on repart avec une longue possession marseillaise. Et puis nous ne voulons pas marquer d’autres gros scores.

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Qu’il en soit ainsi, mais l’absence de passage à tabac n’a pas empêché le kop nordiste de Geoffroy-Guichard de se mettre à gronder dimanche soir. De nombreux fumigènes ont entraîné l’interruption du match pendant le - additionnel, les Magic Fans scandaient alors : « On ne voit rien, il n’y a rien à voir » puis « Bougez-vous ». Le soutien quasi indéfectible des Verts jusque-là pourrait donc s’effriter en cas de nouvelle contre-performance en Ligue 1 à Toulouse vendredi (20h45).

Notre dossier sur l’ASSE

« Les Marseillais ont été au-dessus partout, avec le ballon, techniquement ou dans les courses », regrette le milieu Benjamin Bouchouari. Il faut arrêter de parler et montrer sur le terrain. » Une réaction s’impose en effet, sur le terrain mais aussi au mercato hivernal, si le nouveau projet stéphanois avec Kilmer Sports ne veut pas connaître un énorme couac dès sa première année.

 
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