David Reinbacher traverse une période délicate.
Recruté pour sa maturité et son potentiel à devenir un pilier défensif, il se retrouve aujourd’hui coincé dans une zone grise.
Sa blessure au genou gauche, subie lors des matchs préparatoires, l’éloigne de la glace, mais aussi, semble-t-il, de ses coéquipiers.
Un article d’Arpon Basu dans The Athletic soulignait récemment cette situation.
Basu raconte une anecdote révélatrice partagée par Kaiden Guhle, qui illustre le décalage entre Reinbacher et le reste de l’équipe.
Lors de la soirée d’Halloween des Canadiens, le jeune défenseur ne savait pas s’il était invité ou s’il devait rester à la maison.
« Il ne savait pas s’il devait venir ou non à notre fête d’Halloween, et nous lui avons dit : ‘Tu viens.’ Tu dois être là. » » dit Guhle.
Ce genre de doute, bien qu’apparemment inoffensif, reflète un problème plus vaste.
Reinbacher, à seulement 20 ans, est en plein développement et son intégration au sein de l’équipe est cruciale, surtout en l’absence d’activité sur la glace.
Quand on entend ce genre de discours sur un jeune joueur – hésitant, renfermé et incertain de sa place dans le groupe – il est naturel de supposer que ses proches doivent trouver cette situation inquiétante.
Qu’il s’agisse de sa famille, de ses amis ou de ses mentors, voir David dans cet état, isolé et sans rôle clair, doit susciter des inquiétudes légitimes.
Son sourire constant, mentionné par Guhle, cache peut-être des doutes plus profonds.
Pour un jeune talent comme Reinbacher, le sentiment d’appartenance est essentiel.
Cependant, ce type de situation met en évidence une lacune potentiellement dangereuse dans son développement.
Lorsqu’un joueur commence à douter de son rôle dans une équipe, cela peut miner sa confiance et compromettre sa progression.
Pour les Canadiens, cette situation devrait être un signal d’alarme.
L’intégration d’un espoir comme Reinbacher ne peut être laissée au hasard ou à la bonne volonté de quelques coéquipiers.
Il est essentiel qu’il se sente soutenu et inclus.
Reinbacher a été repêché pour devenir un joueur clé dans l’avenir des Canadiens.
Mais pour atteindre ce potentiel, il devra se sentir chez lui dans cette organisation.
Les Canadiens doivent prendre des mesures pour garantir que son rôle, même en matière de réadaptation, soit clair et gratifiant.
Pour ses proches, entendre que David se trouve dans cette zone grise, sans réel sentiment d’appartenance, doit être navrant.
Ce type de détachement reflète non seulement une période difficile sur le plan physique, mais aussi une fragilité mentale.
David Reinbacher a besoin de plus qu’une simple rééducation médicale. Il a besoin d’une structure qui lui permette de s’épanouir, de se sentir intégré et prêt à revenir sur la glace en toute confiance.
Sans cela, le Canadien risque de perdre bien plus qu’un espoir : il pourrait miner l’avenir d’un joueur qui, dans d’autres circonstances, aurait pu devenir un pilier.
Misère …