Avec la Coupe du monde d’e-sport, l’Arabie saoudite met l’e-sport sur une bouée de sauvetage financière – .

Au premier rang, le prince Mohammed bin Salman lors de la présentation de la Coupe du monde d’e-sport à Riyad, en Arabie saoudite, le 23 octobre 2023. AGENCE DE PRESSE SAOUDIENNE / COMMUNIQUÉ VIA REUTERS

La somme a de quoi faire tourner la tête. Soixante millions de dollars seront distribués aux participants de l’Esports World Cup, une toute nouvelle compétition de jeu vidéo qui se déroulera du 3 juillet au 25 août à Riyad, en Arabie saoudite. Introduit en octobre par le prince héritier Mohammed ben Salmane, dit « MBS », pour succéder à un autre tournoi saoudien baptisé Gamers8, ce nouvel événement hors norme marque un tournant dans les ambitions vidéoludiques du royaume.

Le projet de « MBS » de faire de l’Arabie saoudite un « hub » du jeu vidéo mondial d’ici 2030, directement alimenté par une stratégie d’investissement public massif dans le secteur estimée à 38 milliards de dollars (35 milliards d’euros), semble plus que jamais à portée de main. Pendant deux mois cet été – et, ses organisateurs comptent bien sur lui, les étés qui suivront – le monde du jeu vidéo compétitif aura en effet les yeux rivés sur la capitale saoudienne et sa Coupe du monde d’esports.

30 équipes e-sport triées sur le volet parmi les plus prestigieuses au monde y prendront part, dont deux équipes françaises, Karmine Corp et Team Vitality. Elles s’affronteront au fil des semaines, façon olympique, sur 21 jeux vidéo, comme League of Legends, Overwatch 2 ou Ligue des fuséeset tenteront ainsi de se hisser en haut du classement général. Afin, à la fois, de briller par leurs performances, mais aussi, et surtout, de se tailler une part significative du gâteau de 20 millions de dollars promis aux seuls clubs.

Un nouveau modèle de financiarisation

L’Arabie saoudite, à travers l’Esports World Cup Foundation (EWCF), entité organisatrice de la compétition, ne se contente pas d’arroser clubs et joueurs de pétrodollars en fonction de leurs résultats. Elle a également mis en place un modèle unique de financiarisation des 30 structures qu’elle a sélectionnées : le Club Support Program. « Cela va au-delà du simple mandat d’organiser une Coupe du mondeassure la Monde Ralf Reichert, directeur de l’EWCF. Nous voulons aider l’industrie de l’e-sport à se développer, à faire un bond en avant.

Parmi les privilèges notables de ce système : un bonus accordé aux clubs qui mettent en place, à l’occasion de la Coupe du monde d’Esports, des équipes de joueurs de jeux vidéo dans lesquelles ils n’avaient pas investi auparavant. Mondeles organisateurs du tournoi refusent d’indiquer le montant exact de ce coup de main, mais mentionnent un « Financement à six chiffres ».

Lire le portrait : Article réservé à nos abonnés « MBS », le prince qui veut reconstruire l’Arabie saoudite

Ajoutez à vos sélections

L’écurie française Vitality, qui concentrait jusqu’à présent son activité sur une poignée de titres majeurs comme Counter Strike et League of Legendsa recruté huit équipes cette année. « Nous sommes probablement parmi les clubs qui ont le plus investise réjouit Nicolas Maurer, son directeur général. Ce tournoi est un accélérateur de particules, il nous permet de nous intéresser à de nouveaux jeux (…) et d’avancer beaucoup plus rapidement dans le cadre d’un plan d’expansion internationale. »

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