Les JO de Paris plongés dans l’incertitude politique – .

Les JO de Paris plongés dans l’incertitude politique – .
Les JO de Paris plongés dans l’incertitude politique – .

Après le score inédit de l’extrême droite au premier tour des législatives, les Jeux olympiques se retrouvent plongés dans l’incertitude en raison d’un risque clair d’alternance politique, à trois semaines et demie de leur ouverture en présence d’une centaine de dignitaires étrangers et de caméras du monde entier.

Les Jeux olympiques seront-ils l’une des « fiertés de la France » comme l’a déclaré Emmanuel Macron dans ses vœux pour 2024 ? Porteurs d’un message de paix et d’unité, les Jeux olympiques auront-ils lieu dans une France déchirée et dirigée par l’extrême droite ? En pleine crise institutionnelle ? Avec quel gouvernement ?

Officiellement, tout continue comme avant.

Mardi, le patron du comité d’organisation (Cojo), Tony Estanguet, fera visiter à la presse le village olympique installé pour accueillir les athlètes du monde entier à Saint-Denis, et mercredi une visite du site olympique de la Concorde est au menu, tandis que près de 3.000 personnes s’affairent à organiser l’été olympique au siège du Cojo.

« L’événement aura lieu », ne cessent-ils de répéter au comité d’organisation, qui aurait pu se passer de cette dissolution décidée un mois et demi avant les JO. Ils se contentent de reconnaître qu’il n’y a « plus de bande passante » pour communiquer sur l’événement.

Le relais de la flamme olympique, qui a finalement lancé l’aventure à Marseille un mois avant les élections européennes, continue d’attirer les Français mais est largement éclipsé par la crise politique. La flamme sera à Paris le 14 juillet et passera, entre autres lieux, devant l’Assemblée nationale.

« Gâcher la fête »
Depuis l’annonce de la dissolution, le Cojo se montre rassurant en insistant sur « la continuité de l’Etat », en s’appuyant sur les préfets de police (Laurent Nunez), les préfets de région (Marc Guillaume) et le délégué interministériel aux JO (Michel Cadot).

Tout en assurant que « Paris est prêt à accueillir ses Jeux et les célébrations olympiques », Anne Hidalgo est en colère. Pour la maire PS de Paris, Emmanuel Macron a pris le risque de « gâcher les célébrations » des JO, « ce rassemblement de l’humanité autour du sport ». Si d’aventure le chef de file du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella devait accéder à Matignon, elle a déjà dit qu’elle ne serait sur « aucune photo » avec lui.

Si sécuriser cet événement est crucial, dans un contexte géopolitique très complexe, plombé par les menaces d’attentats, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a déjà prévenu qu’il ne serait pas là en cas de défaite du camp présidentiel. Il se bat actuellement dans sa circonscription de Tourcoing (Nord). « Tout est déjà organisé, chacun est à son poste », a-t-il assuré la semaine dernière.

La machine olympique tourne en effet depuis des années, tant au niveau du comité d’organisation qu’au sein de l’État.

Désinformation
La crainte réside donc davantage dans des “troubles à l’ordre public”, ont rapporté plusieurs sources à l’AFP, alors que les JO sont aussi l’occasion pour chaque pays organisateur de promouvoir son image.

En arrière-plan, on trouve également la désinformation, qui raffole des périodes électorales.

Début juin, un organe de surveillance de Microsoft estimait que la Russie avait accru l’ampleur de sa campagne de désinformation visant les Jeux olympiques, faisant craindre des violences pendant l’événement. En raison de la guerre en Ukraine, les athlètes russes ne sont autorisés à participer que sous certaines conditions et seront en nombre très limité.

Interrogé par l’AFP sur les risques de cyberattaques et de sécurité informatique quelques jours après la dissolution, un responsable de la sécurité informatique d’un des acteurs des JO hoche la tête et lève les yeux au ciel. Tension maximale.

Autre conséquence de cette période politique troublée : l’économie, qui en prend un coup. L’un des dirigeants de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), Eric Chevée, évoquait lundi sur BFM Business les « trois mois de croissance perdue » qu’entraînera le renouveau politique, avec notamment « l’effet JO ».

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Un grand nom arrive au PSG ! – .
NEXT Griezmann, un scandale dénoncé en Espagne !