Dans Apolline Matin, sur RMC, Eric Di Meco est revenu sur la qualification poussive des Bleus, lassés des critiques sur le jeu qu’ils produisent depuis le début de cet Euro 2024.
« C’est énervant à regarder mais ça fait gagner. » C’était il y a un mois, en conférence de presse. Supporter fidèle, Antoine Griezmann avait épousé la logique et la façon de faire de son entraîneur, Didier Deschamps. Le pragmatisme est ancré dans son corps.
Lundi soir, après s’être qualifié in extremis pour les quarts de finale au terme d’un match serré qui a une nouvelle fois illustré les difficultés de l’équipe de France à créer du jeu, Griezmann a salué sur beIN Sports la performance défensive de l’équipe.
Il a en revanche rejeté assez vivement les critiques émises par les observateurs sur le contenu des matches des Bleus, très poussifs depuis le début de la compétition. « Un petit score ? Ne vous embêtez pas avec un petit score ou autre, on est en quart de finale », a écarté le vice-capitaine, soucieux de ne pas s’attarder sur un sujet fâcheux.
« Il savait qu’on l’attendait »
« Quand on est joueur, et c’est normal, on est focalisé sur l’objectif à atteindre voire le résultat, expliquait Eric Di Meco dans Apolline Matin, sur RMC. Surtout, après les matches, on a du mal à lire notre match, que ce soit individuellement ou collectivement. C’est difficile de juger un match. Il n’est pas là pour ça. Quand on est joueur et qu’on s’est qualifié dans la douleur comme hier soir… d’ailleurs, il n’y a qu’à voir la réaction des joueurs et de Didier Deschamps. »
Très satisfait de la qualification obtenue dans la douleur, le sélectionneur semblait particulièrement heureux et même euphorique au coup de sifflet final, comme s’il avait été soudainement libéré d’un poids qui pesait sur lui. Très élogieux envers certains joueurs (Koundé, Kolo Muani…), DD s’est même permis quelques provocations.
« Je l’ai trouvé dans un état un peu étrange pour un huitième de finale », a reconnu Eric Di Meco.
« Il savait qu’on l’attendait. Il voit que son équipe ne produit pas ce que les gens aimeraient voir. Il était sous pression dans ce match, ça s’est vu dans sa réaction. »
Si les Bleus ne se sont pas encore distingués par la qualité de leur jeu ou leur puissance offensive dans cette compétition, Deschamps les a néanmoins trouvés en progression face à la Belgique. Le sélectionneur a même noté « beaucoup de progrès » dans la maîtrise qui doit beaucoup à une base défensive solide.
« Elle est essentielle à ce niveau. On part un peu en arrière car ça n’a pas été facile pour certaines d’entre nous. Ce n’est pas seulement l’aspect de bien défendre. Au niveau de l’utilisation du ballon, on a une bonne maîtrise. Elles font tout ce qu’il faut pour qu’on ne prenne pas de but. Même si on n’en marque qu’un, ça suffit aujourd’hui (lundi). »
Vendredi (21h), en quarts de finale, les Bleus affronteront le Portugal, qui a dû passer par la séance de tirs aux buts pour battre la Slovénie.
