7 fois où Wimbledon a changé la vie de Murray – .

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7 fois où Wimbledon a changé la vie de Murray – .

2005 : Premier match, première victoire, premiers frissons

Andy Murray était un très jeune joueur de 18 ans lorsqu’il s’est présenté à Wimbledon à l’été 2005. Le premier tournoi du Grand Chelem de sa carrière. L’opinion britannique était en train de pleurer les espoirs de Tim Henman, qui avait passé dix ans à courir après le Graal de Londres, en vain. Mais le public n’était pas encore prêt à transférer ses rêves de grandeur sur ce jeune Écossais, classé 374ème mondial, que l’on disait prometteur mais dont on savait encore peu de choses. En tout cas, voir en lui le successeur de Fred Perry, qu’on attendait depuis 1936, paraissait optimiste…

Pour ses grands débuts, Murray affronte un certain George Bastl. Le Suisse n’a jamais été Federer, mais il a marqué l’histoire de Wimbledon en 2002 en éliminant Pete Sampras au deuxième tour. Il restera à jamais dans les mémoires comme l’homme qui a mis fin à la carrière à Wimbledon du septuple vainqueur du tournoi. Murray s’impose en trois sets, 6-4, 6-2, 6-2 pour vivre le premier moment fort de sa carrière.Je ne le connaissais pas vraiment, mais il a un jeu très solide et il a très bien servi aujourd’hui.« , souligne Bastl.

Puis le jeune Britannique a fait encore mieux au deuxième tour en éliminant Radek Stepanek, là encore en trois rounds, le jour de l’élimination d’Henman. Le flambeau passe… En huitièmes de finale, son conte de fée naissant a pris fin face au finaliste de 2002, David Nalbandian. Pourtant, Andy a mené deux rounds à rien, avant de se retrouver physiquement coincé.Je me suis prouvé que je pouvais jouer avec les meilleurs, mais maintenant je dois apprendre à le faire 30 semaines par an.” dit-il. Mais l’acte de naissance est une sacrée promesse.

2006 : Roddick sur le tapis

En un an, il a grandi. Un premier titre, à San José, en février 2006. Une entrée dans le Top 50. Puis, à Wimbledon, un véritable exploit. Après avoir battu Massu et Benneteau, Andy Murray défie l’Andy de référence de l’époque, Roddick. Surtout ici. L’Américain, 5ème mondial, était en finale les deux années précédentes face à Roger Federer. Sur le Centre Court, on se dit que la marche est peut-être encore un peu trop haute pour le Kid de Glasgow (même s’il l’avait déjà battu à San Jose), mais il s’impose en trois sets (7-6, 6- 4, 6-4) avec notamment une capacité à relancer le service de Roddick qui épate tout le monde.

Pour Roddick, une gigantesque gifle.Il bouge bien, il bouge bien, mais surtout, il a cette capacité de frapper la balle tout en étant en mouvement», a résumé l’Américain. Murray a mis sa main sur son visage après la balle de match, comme s’il n’y croyait pas vraiment. Cependant, le meilleur était lui, et de loin. Qualifié pour les huitièmes de finale, il commence à faire rêver le public avec cette victoire mais le retour sur terre est brutal : il s’incline au tour suivant contre Marcos Baghdatis, en trois sets (6-3, 6-4, 7-6). ).

2008 : Andy Biscuit

Peut-être LE match qui a le plus changé la donne pour Andy Murray. Pas seulement ici, à Wimbledon, mais tout au long de sa carrière. Et cela est peut-être vrai aussi de son adversaire dans ces huitièmes de finale, un certain Richard Gasquet. La trajectoire des deux hommes va s’inverser, dans ce match, et dans le futur. On l’oublie mais, avant ce duel, Richard Gasquet devance Andy Murray. Il a déjà joué au Masters. Pas l’Ecossais. Il est dans le Top 10 du classement. Pas Murray. Ce jour-là, sur le Court Central, Gasquet est également largement au-dessus de son adversaire pendant trois sets… moins un jeu.

Il mène 7-5, 6-3, 5-4, service à suivre. Breaké sur une double faute, les Biterrois s’inclineront en cinq sets à la tombée de la nuit. La chrysalide de Murray est définitivement en train de muer lors de ce retour fou et l’image de Muzz montrant ses biceps au public londonien était explicite. A l’issue de ce tournoi, Murray dépassera Gasquet au classement. C’est clairement le jour où il est devenu champion et où Murray Mania est né au Royaume-Uni. Alors oui, il se fait balayer en quarts par un Rafael Nadal qui sera le futur vainqueur du tournoi, mais il ne sera plus jamais le même.

Andy Murray en 2008 à Wimbledon après sa victoire épique sur Richard Gasquet.

Crédits : Getty Images

2012 : Au sommet de l’Olympe

Projetons-nous quatre ans en avant. Andy Murray est devenu un grand nom. Mais il y a un mais. Face à Federer, Nadal et désormais Djokovic, il est le quatrième homme, celui à qui il manque toujours quelque chose. Y compris à Wimbledon. Demi-finaliste en 2009, 2010 et 2011, il vient d’atteindre la finale pour la première fois lors de cette édition 2012. Mais il échoue aux portes de la gloire face à Federer, de retour au sommet. C’est déjà son quatrième échec en finale d’un Grand Chelem, après l’US Open 2008 et l’Open d’Australie en 2010 et 2011.

Puis vinrent les Jeux Olympiques. À Londres. A Wimbledon donc, en ce qui concerne le tennis. Cette fois, Murray remporte son premier triomphe. En demi-finale, il a dominé Djokovic en deux sets avant d’écraser Federer en finale (6-2, 6-1, 6-4). Alors, ce n’est certes pas un titre du Grand Chelem, mais ce sacre olympique chez lui, dans le temple absolu du tennis, en s’emparant clairement de deux des trois géants du tennis mondial, fera beaucoup de bien au Britannique. A 25 ans, il est prêt à franchir le pas. Un mois et demi plus tard, il soulèvera le trophée à l’US Open pour changer définitivement de dimension.

Londres 2012 : Murray enfin sacré dans son jardin

2013 : Fred Perry, le voici

Le jour de gloire. Sous un soleil radieux, rien ne viendra gâcher la fête attendue depuis 77 ans. Andy Murray ne sera fait chevalier par le prince Charles qu’en 2019, mais c’est le 7 juillet 2013 qu’il devient roi en remportant enfin Wimbledon. Une finale de rêve pour lui, remportée une nouvelle fois face à Novak Djokovic (6-4, 7-5, 6-4), comme à Flushing l’année précédente.

Trois sets, mais toujours plus de trois heures, et une fin de match incroyable d’intensité et de stress : dans le dernier jeu, Djokovic sauve trois balles de match (à 40-0 !) et obtient trois balles de break avant la libération de tout le stade et de tout le pays. Aucune victoire dans la carrière d’Andy Murray ne se profile plus haut que celle-là. Ce n’est pas une nouvelle victoire en Grand Chelem, c’est un premier sacre à Wimbledon, au terme de presque huit décennies de disette pour le tennis britannique chez les hommes.

En un an, quel changement : l’or olympique, l’US Open et maintenant Wimbledon. Andy est devenu un gagnant, un vrai.Je ne pense pas que physiquement ou tactiquement il ait changé grand chose. C’est surtout mental, souligne Djokovic. Pour moi, il comprenait désormais ce qu’il devait faire pour gagner ces très gros matchs qu’il perdait souvent auparavant.” “Je n’arrive toujours pas à croire que ce soit arrivé“, a admis l’Ecossais lors d’une conférence de presse. Pourtant, oui. Wimbledon est bel et bien le sien.

2016 : Prince de Wimbledon, roi du monde

Cette deuxième victoire à Wimbledon n’a sans doute pas la portée historique ni même émotionnelle de la première, mais elle ancre un peu plus Murray dans la légende du tournoi, du tennis britannique et du tennis en général. Hormis Jo-Wilfried Tsonga qui l’a poussé à cinq sets en quarts de finale, le Britannique s’est globalement promené, remportant ses six autres rencontres en trois sets, dont la finale face à Milos Raonic.

Cette fois, pas de Federer, Djokovic ou Nadal sur son passage. Mais vous ne choisissez pas votre peinture ni les circonstances. Le Big 3 entre dans un semestre qui sera très compliqué pour lui, entre blessures et léger soupçon de lassitude, pour Djokovic en dernier cas. Au contraire, Murray entre dans la période la plus prospère de sa carrière. Après Wimbledon, viendra un nouveau titre olympique, à Rio, le Masters de fin d’année et l’accession à la place de numéro un mondial. Il n’est donc plus seulement le prince de Wimbledon, mais le maître du monde. Cela ne durera pas, mais il a atteint le sommet et Wimbledon a joué un rôle majeur dans ce voyage.

2017 : Le début de la fin

Au moment où débute l’édition 2017 de Wimbledon, Andy Murray est numéro un mondial et le Royaume se croit prêt à aller chercher un troisième titre au All England Club. Sauf que son corps commence à le trahir. Au printemps, son coude craquait. Malgré sa demi-finale à Roland-Garros, il manque de repères et de confiance. On se dit que le gazon va aider, mais après une sortie matinale à Queen’s, personne ne comprend vraiment l’ampleur du problème : sa hanche lui fait mal et il va l’abandonner pour de bon.

Il a néanmoins atteint les quarts de finale, où il a rencontré Sam Querrey. L’Ecossais a mené deux sets à un, puis s’est effondré 6-1, 6-1 dans les deux derniers sets. Un coup de tonnerre à Wimbledon. Andy a perdu son titre et sa place de numéro un mondial, mais ce n’est pas le pire.Je n’ai aucune idée de comment se déroulera le reste de ma saison.“, a-t-il déclaré. Il ne connaît toujours pas la véritable nature de sa blessure et sa gravité. Mais c’est sa carrière qui va en pâtir.

Cela paraît incroyable, mais ce match contre Sam Querrey sera son dernier quart de finale en Grand Chelem. Il ne dépassera même plus jamais le troisième tour. À Wimbledon, on ne le reverra pas avant 2021. Il connaîtra encore quelques moments forts, comme la victoire en cinq sets contre Otte (2021) ou sa défaite épique contre Tsitsipas l’an dernier. Mais tout a changé à l’été 2017. Wimbledon a marqué le début de la fin. Sa vie avait changé ici, une fois de plus. La dernière fois. Mais plus pour le meilleur.

 
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