Cette nouvelle édition du Vendée Globe lui permet de prendre ses distances avec les polémiques, à l’abri des tempêtes médiatiques. Et si Clarisse Crémer est revenue sur le devant de la scène récemment, c’est pour des raisons plus heureuses. Avec le départ du Vendée Globe le 10 novembre, où son baiser d’adieu avec son partenaire Tanguy Le Turquais, également participant à la course, a apporté un peu de légèreté à son océan de tourments.
mouetteJe n’étais ni à la naissance de ma fille, ni pour elle depuis un ou deux ans.
Un tableau noir sur lequel est écrit : « Joyeux anniversaire, Mathilda » au milieu de l’océan Atlantique. Le couple, qui vit à Locmiquélic, petit village situé au sud du Morbihan en Bretagne, a donc fêté le 15 novembre l’anniversaire de leur fille de deux ans. Non sans inquiétude, comme le skipper l’a témoigné à RMC, avant le départ. « La seule chose qui m’inquiète vraiment, c’est si quelque chose de grave lui arrive. Là, j’aurai probablement un vrai problème émotionnel et psychologique à gérer, peut-être me retrouver au milieu du Pacifique sans pouvoir revenir rapidement sur terre. Tanguy Le Turquais, qui navigue avec le bateau de Lazare, se sentait un peu coupable à l’idée de rater une nouvelle fois l’anniversaire de sa fille. « C’est l’anniversaire de Mathilda, elle a 2 ans. Je me sens un peu coupable en tant que papa, car je n’étais pas présent à l’accouchement, ni son enfant d’un an, ni son enfant de deux ans. À chaque fois, j’étais en mer. »
Pendant que les deux marins traversent les océans, c’est Léna, la sœur de Tanguy Le Turquais, qui s’occupe du petit, tout en travaillant pour l’équipe de voile istrienne lors de cette VG 2024. « Il a appris un métier dans l’équipe Tanguy et a fait « Super Tati »La femme de Tanguy sourit pour RMC.
Deux cas en 12 mois
Vendée Globe : après les salutations, le grand début
Cette histoire, c’est un peu le beau temps après la pluie, le vent et la tempête que les deux marins ont dû affronter. Au centre de deux polémiques dont ils ont été victimes. Chaque fois que nous étions emmenés en bateau, nous pouvions écrire. En février 2023 pour commencer, quatre mois après la naissance de Mathilda. En pleine maternité et alors qu’elle s’apprêtait à disputer un nouveau Vendée Globe avec le bateau financé par la Banque Populaire, Clarisse Crémer a finalement été évincée par son sponsor. La raison : sa nouvelle condition de mère loin d’être idéale. »pour aborder le Vendée Globe en toute sérénité», selon le communiqué de la Banque Populaire de l’époque. «Ils (Banque populaire) sont prêts à assumer le risque d’un trimaran géant, et tous les risques naturels, techniques et humains liés à la course au large, mais évidemment pas celui de la maternité», a réprimandé le skipper. Face à la polémique, le sponsor financier s’est finalement retiré du Vendée Globe 2024, deux semaines plus tard. Et Clarisse Crémer a trouvé un bateau, un mois plus tard, chez le Groupe Occitanie.
mouetteDigest, je ne sais pas si c’est le bon mot.
Mouvement des vagues sur terre. C’est donc un nouveau concept que le binôme de marins a pu expérimenter entre ces deux Vendée Globes. Un an après l’affaire du licenciement, Clarisse et Tanguy reprennent la tendance. Cette fois, ils ont été accusés de tricherie. Une plainte anonyme, qui a donné lieu à l’ouverture d’une enquête par la FFVoile (fédération française de voile). La cause : Tanguy Le Turquais, à terre, l’aurait aidé – en 2020-2021, via des messages sur WhatsApp – dans la navigation et le routage. Une pratique interdite, étant donné que la course se déroule sans assistance. Un mois plus tard, l’affaire était finalement close et les deux hommes étaient disculpés. Mais Clarisse Crémer, une nouvelle fois visée, reste attristée par cette affaire. « C’est un autre sujet qui touche aux sources les plus sombres de l’âme humaine. C’était une période difficile qui m’a pris beaucoup d’énergie, ce qui m’a coûté très cher. Digest, je ne sais pas si c’est le bon mot ; J’ai évolué. »a-t-il déclaré avant de partir pour CMR.
Au large, les deux parents skippers pourront se ressourcer. A l’abri du vent médiatique.