Les plus belles purges du premier tour vues par les livreurs de « 20 Minutes »

Cet Euro 2024 avait pourtant bien commencé, avec un feu d’artifice offensif de l’hôte allemand face à une Ecosse certes faible mais toujours vaillante, à Munich (5-1). On s’est bien amusé avec l’Espagne qui a enfin compris que sans petits joueurs, la possession ne sert à rien. On a vibré avec des buts tardifs qui ont tout changé, comme celui de l’Italien Zaccagni contre la Croatie, ou avec l’improbable avalanche de csc, souvent divertissant.

Et puis, petit à petit, des bulles d’ennui ont éclos dans cet océan de bonheur, soufflé notamment par Gareth Southgate et Didier Deschamps, ou par toutes les équipes d’un groupe E recommandé aux insomniaques (Roumanie, Belgique, Slovaquie, Ukraine). Jusqu’à une ultime journée parsemée de matchs très oubliables.

Voici notre sélection, par ordre chronologique.

Serbie-Angleterre (0-1)

Il faut l’avouer, on s’est fait surprendre par « Southgateball » pendant une mi-temps dans cet Euro 2024. Avec un Jude Bellingham stratosphérique aux commandes et marquant rapidement, la première mi-temps anglaise a été presque « hype » face à des Serbes asphyxiés. En fait, ce n’était là que pour appâter le client. A l’image d’un Phil Foden perdu à gauche, d’un horrible Trent Alexander-Arnold au milieu, « Boring England » a vite remis les choses en ordre à la reprise. A 47 ans, Dusan Tadic a même malmené les Trois Lions, mais pas suffisamment pour que nous ne commencions pas notre soirée tôt ce dimanche-là.

Danemark-Angleterre (1-1)

Là encore, tout a bien commencé, un but d’Harry Kane au bout d’un quart d’heure de jeu suite à une bonne relance de Kyle Walker. C’était sûr, on allait s’amuser. Et puis non, rien. Mais alors, rien du tout. Comme face à la Serbie, les Anglais ont refusé de jouer au football. De quoi Hjulmand nous faire admirer sa qualité de frappe pour égaliser. La suite du match ne sera qu’un échange de plaisanteries, le fameux flegme britannique s’opposant au légendaire sang-froid danois. Dessinez dans tous les sens du terme. Et ne vous fiez pas aux statistiques, les 28 tirs du match n’étaient là que pour le spectacle.

Pays-Bas-France (0-0)

Le premier 0-0 de cet Euro a marqué d’une certaine manière le basculement de la compétition vers le côté obscur du football, où l’important est d’être très compact, bien équilibré et “rien d’autre ne compte” pour Didier “Hetfield”. . « Du football de merde », résume l’ancien international néerlandais Pierre van Hooijdonk, pas plus tendre pour ses Oranje, pas vraiment pressé de bien jouer non plus. La cloison nasale desserrée, Mbappé est resté sur le banc, mais on sait bien que sa présence vampirique n’est pas un gage de bon jeu, loin de là. Tout comme placer Adrien Rabiot sur l’aile gauche.

Ecosse-Hongrie (0-1)

Préambule : on s’en fiche, c’est le seul match qu’on a épargné de Liver à 20 minutes, car multiplex face Allemagne-Suisse, et notre chef a des éclairs de lucidité au moment de planifier. Il est difficile de s’enthousiasmer pour le gang de Steve Clarke au-delà du Fleur d’Ecosse de notre armée tartan, surtout ce soir-là. Une véritable purge (selon nos informations), ce fut aussi le match le plus terrifiant du tournoi avec la terrible blessure de Barnabas Varga. Tout va bien, ça se termine bien pour l’attaquant hongrois, mais on a quand même eu très peur. Plus jamais ça, autant pour nos yeux que pour notre cœur.

France – Pologne (1-1)

L’affiche ne sentait pas vraiment le « jogo bonito ». Et la surprise, c’est qu’il n’y en avait pas. Face à une équipe déjà éliminée, les Bleus, en quête de la première place du groupe D, se sont certes créés des occasions. Mais la rencontre a dégagé un profond ennui mêlé d’incompréhension (Kanté en n°10 pour ne citer qu’un exemple). Et au milieu de tout ça, un capitaine-ballon vide vengeur masqué qui veut jouer au sauveur de la patrie même si sa jauge de forme est à 30%. Vivement lundi…

Angleterre-Slovénie (0-0)

74% de possession, et une demi-chance de marquer face à l’ogre slovène. Seule « satisfaction » si l’on veut être gentil : Pep Southgate a enfin sorti du placard le « prodige » Cole Palmer – pendant 19 minutes, il ne faudrait pas non plus faire quelque chose de fou. Avoir inventé le football, c’est bien. N’oubliez pas que le principe est de mettre la balle au fond, c’est mieux. Il reviendra plus tôt que prévu si cela continue.

Les supporters anglais visiblement pas impressionnés par le match de leur équipe contre la Slovénie, à suivre devant un grand écran à Cologne mardi soir.– M. Schreiber/AP/SIPA

Danemark-Serbie (0-0)

A chaque fois, on se fait avoir par les Serbes. « Mais oui, ils ont une génération géniale », « Olalala le potentiel offensif fou avec Mitrovic, Vlahovic et Jovic. » Sooooo. On n’arrête pas tout. Le jeu proposé par les hommes de Dragan Stojković a été horrible, alors qu’ils auraient pu se qualifier pour les huitièmes de finale lors de cette rencontre face au Danemark, qui a viré au drame. Cinq petits tirs pour les Serbes, dont un seul cadré. Et n’allez pas demander aux Danois de proposer autre chose, le point du nul leur va très bien.

Ukraine-Belgique (0-0)

Qui aurait cru que la Belgique devait sa place en huitièmes de finale à Koen Casteels, franchement… Les Diables Rouges ont failli être pénalisés sur un corner du malin Ruslan Malinovsky. Chat échaudé craignant l’eau froide, les hommes de Domenico Tedesco ont vite abandonné toute envie offensive ou toute ambition créatrice dans le fossé : on gagne du temps comme on peut, on tient les fesses face aux assauts ukrainiens et on ne prend SURTOUT aucun risque. Mention spéciale pour cette passe en retrait de Vertonghen qui, à 35 mètres du but adverse, choisit de renvoyer le ballon à son gardien. Vous me surprenez qu’ils se fassent huer par leurs propres partisans.

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Slovaquie-Roumanie (1-1)

Le piège était parfait : sur le papier nous avions deux sélections Euro rafraîchissantes. Ils se sont d’ailleurs opposés lors de l’ultime journée d’un groupe E au suspense insupportable, avec toutes les équipes à 3 points au coup d’envoi. Le déchet technique était le plus souvent flippant, à l’exception des combinaisons de touches slovaques (cela n’est pas peu dire). On a quand même marqué deux buts (dont un penalty cadeau, ouais).

Mais la candidature de ce Slovaquie-Roumanie a pris du poids dans notre classement dans les 25 dernières minutes de jeu. Vous savez, dans ce supposé « money-time » où l’on fantasme sur des revirements désordonnés. Sauf que là, Slovaques et Roumains savaient qu’ils se qualifiaient avec ce match nul 1-1. On assiste donc à cette époque à un vague remake du « match de la honte » Allemagne-Autriche de la Coupe du monde 1982, avec deux équipes refusant ostensiblement la moindre approche offensive. Merci pour rien, messieurs.

 
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