Vincent Labrune répond à la polémique sur son salaire et l’accord avec CVC

Vincent Labrune répond à la polémique sur son salaire et l’accord avec CVC
Vincent Labrune répond à la polémique sur son salaire et l’accord avec CVC

C’est peu dire que sa parole était attendue. Embourbé dans le bourbier des droits TV de la Ligue 1, qui n’ont toujours pas trouvé preneur à moins de deux mois de la reprise, Vincent Labrune a été entendu par le Sénat ce mercredi. Le sujet du jour n’était pas l’avenir du championnat de France, même s’il est finalement étroitement lié, mais bien sûr l’accord liant la Ligue et le CVC, le fonds d’investissement luxembourgeois qui a fourni 1,5 milliard au football professionnel français en échange de 13% de ses revenus commerciaux à vie. Depuis plusieurs semaines, le Sénat mène une information ouverte autour de cet accord, et depuis la semaine dernière, des primes et du salaire de Vincent Labrune.

Le reste après cette annonce

La semaine dernière en effet, Jean-Christophe Germani et Édouard Conques, les deux directeurs du CVC en France, ont été jugés déficients par les sénateurs. Les deux hommes venaient de certifier que Vincent Labrune, président de la société commerciale LFP, n’avait rien reçu à travers cette fonction. Si les émoluments de ce dernier ont été multipliés par 3 (de 400 000 euros à 1,2 million d’euros par an), c’est pour son rôle de président de la LFP, ont-ils assuré. Michel Savin, président de la commission, avait alors rendu public un document dans lequel était affirmé tout le contraire. 50% du salaire de Labrune est en effet pris en charge par la société commerciale. Un mélange des genres surprenant puisque CVC en est actionnaire…

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Labrune nie tout conflit d’intérêts…

Pour faire court, une partie de l’argent généré pour servir au développement du club est allée directement sur le compte bancaire personnel de Labrune. « Je n’ai jamais eu de relation commerciale par le passé et jusqu’à aujourd’hui avec le fonds CVC »a défendu le patron de la LFP sur un éventuel conflit d’intérêts. « Je dois apporter une précision : je suis président de la LFP. C’est la LFP, personne morale, qui est présidente de LFP Média. Ma rémunération est entièrement et exclusivement à la charge de la LFP. Il est fixé et validé par le conseil d’administration. Quant à la facturation d’une partie du salaire, il s’agit d’un jeu d’écritures comptables obligatoire entre deux structures distinctes.

Le reste après cette annonce

« Dans le cadre des accords entre la LFP et (la société commerciale) LFP Média, un contrat de prestation de services entre les deux structures vise à refacturer les prestations fournies par les directions transversales.précise Labrune avant de revenir sur l’incompréhension qui entoure les dirigeants de CVC. Ce que je comprends de l’audience de CVC, c’est qu’il y avait une mauvaise communication entre les équipes de LFP Media et celles de CVC sur la part refacturée. Même si je peux regretter ce manque d’information, je dois dire que c’est tout à fait normal. Le contraire aurait posé problème. Si une partie de ma rémunération n’avait pas été refacturée, cela aurait été un acte de gestion anormal. La LFP n’a pas eu à supporter l’intégralité du coût d’une prestation réalisée au profit de LFP Média.

…et justifie sa rémunération

Le président de la Ligue explique au passage n’avoir pas donné suite aux primes fixes de 300 000 euros. « Je considère que nous avons réalisé une opération exceptionnelle, au sens littéral du terme, en levant 1,5 milliard d’euros auprès de CVC. Je ne trouve pas anormal que les présidents de clubs aient voulu me récompenser avec un montant global de rémunération exceptionnel. Il se dit prêt à revoir son indemnité de départ de 5 millions d’euros, car il devrait briguer un nouveau mandat lors des prochaines élections. “Nous remettrons cette délibération à l’ordre du jour du prochain conseil, et je m’y engage pour montrer ma bonne volonté.” Après l’étape de sa rémunération personnelle, Labrune a été contraint de clarifier l’accord controversé entre la LFP et le CVC.

Plus après cette annonce

De nombreux acteurs du football français le considèrent, a posteriori, comme défavorable aux clubs. « CVC est actionnaire minoritaire mais a fait un don de 1,5 milliard d’euros. Il dispose d’un droit de veto pour défendre ses intérêts. Ils peuvent révoquer les administrateurs mais ne peuvent pas opposer leur veto au directeur de la société commerciale. Ils peuvent opposer leur veto au nom du PDG. CVC propose le nom du directeur financier et du directeur opérationnel et la LFP peut y opposer son veto. Nous avons des intérêts complètement alignés pour les deux parties. Plus LFP Média gagne, plus les clubs gagnent. Le fonds d’investissement peut également augmenter sa part de marché de 1,2% en cas de non retour sur investissement au départ.

L’arrivée du CV vital pour le football français

Pour répondre à ce sujet brûlant, Labrune rappelle à quel point le besoin d’argent était vital pour de nombreux clubs français à l’arrivée du CVC. Une dernière tranche d’environ 400 millions d’euros doit également être versée prochainement pour atteindre cette fameuse part de 13%. « Il y a une dizaine de clubs qui ne vont pas recevoir d’argent parce qu’ils l’ont déjà reçu. On a donné la même somme à tous les clubs. Sur la question du report du CVC, il faut être honnête. Le CVC a fourni 1,5 milliard d’euros, dont 169 millions, pour rembourser le prêt de l’État. Sans le CVC, le remboursement aurait été supérieur au montant rattrapé par le CVC. Cela n’a aucun sens de reporter ce rattrapage car sinon le CVC ne serait pas venu. » Reste désormais à aborder le sujet des droits TV.

Pub. le 26/06/2024 17:20
Mise à jour 26/06/2024 17:58

 
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