Après une saison marquée par sa blessure au genou, l’ouvreur toulousain retrouve son meilleur niveau. Un atout supplémentaire pour le Stade toulousain dans sa quête d’un nouveau doublé.
Que vous apporte cette nouvelle qualification pour la finale ?
C’est évidemment un sentiment de fierté, de joie. On a abordé cette demi-finale avec beaucoup d’envie, et un peu de crainte car jouer La Rochelle n’est jamais simple. Nous avons essayé de mettre tous les ingrédients de notre côté ces trois dernières semaines. De nombreux joueurs étaient reposés. C’était encore une fois compliqué, mais l’essentiel c’est d’être qualifié pour la finale.
Vous avez été mis en difficulté dans le jeu au sol. Comment l’expliquez-vous ?
C’est un domaine sur lequel nous nous sommes concentrés, mais ils ont été très efficaces et nous ont mis en difficulté, en récupérant des ballons ou en pénalisant. Nous étions en difficulté. Cela ne nous fait pas de mal dans ce match, mais il faudra se concentrer là-dessus avant la finale, car notre adversaire sera très fort dans le jeu au sol.
Comment expliquez-vous également votre régularité au plus haut niveau ?
Depuis 2018-2019, on est en demi-finale, que ce soit en Top 14 ou en Champions Cup, donc tous les joueurs sont habitués à ce type de match. Ils ont acquis de l’expérience. Nous gérons de mieux en mieux ces matches de phase finale. Cela montre la maturité que nous prenons. Alors qu’on a été malmené à la mi-temps, il n’y a pas eu de panique dans le vestiaire. L’expérience fait que nous parvenons à rester calmes en toute circonstance.
Vous êtes aujourd’hui le grand favori de cette finale…
Je ne sais pas si nous avons cette étiquette. Nous nous concentrons sur notre jeu. Nous sommes très heureux de revenir en finale, nous savons à quel point il est compliqué d’y arriver dans ce championnat long et difficile. On mesure la chance qu’on a de pouvoir jouer ce genre de match. On va donc savourer un peu avant de se remettre au travail pour aborder convenablement cette finale.
Personnellement, tu as vécu une saison particulière entre ta blessure, un titre et une nouvelle finale. Comment le vivez-vous ?
Je suis capable de prendre du recul, je suis conscient de la chance que j’ai de faire partie de ce groupe qui s’est donné les moyens de disputer les phases finales de la Champions Cup et du Top 14. Je me suis donné les moyens de rejoindre cette équipe pour huit mois, en travaillant dans mon coin pour rattraper mon retard. Je suis très content de jouer ces matches car ce sont des matches que tout joueur rêve de jouer. La blessure m’a fait grandir, j’aborde ce type de match avec beaucoup plus de plaisir et moins de pression qu’avant. J’arrive aussi avec plus de fraîcheur, même si je n’ai rien fait depuis huit mois.
