Les baleines du monde entier menacées par le risque de collision avec les navires

Les baleines du monde entier menacées par le risque de collision avec les navires
Les baleines du monde entier menacées par le risque de collision avec les navires
Les baleines du monde entier menacées par le risque de collision avec les navires
>>
Un rorqual commun mort repose sur le quai du port de Terneuzen, aux Pays-Bas, le 27 juillet 2021, après avoir été retrouvé sur la proue d’un navire. PROVICOM/EPA

Les plongeurs l’ont surnommée Sweet Girl. Ce jeune rorqual à bosse a été tué le 8 octobre par un navire marchand au large des côtes tahitiennes de Faa’a.

Chaque année, des milliers de baleines comme Sweet Girl sont blessées ou tuées après avoir été heurtées par des navires. Les collisions restent la principale cause de mortalité directe de ces mammifères marins. Une étude publiée jeudi 21 novembre dans la revue Science tente de quantifier les risques de ces rencontres pour quatre espèces menacées par la navigation : les rorquals bleus, les rorquals communs, les rorquals à bosse et les cachalots.

L’équipe de recherche internationale a croisé plus de 435 000 emplacements de baleines avec les données de localisation de près de 176 000 bateaux. Ce travail a permis d’identifier « points chauds » rencontre entre navires et cétacés.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Plus de cinquante globicéphales sont morts suite à un échouage massif en Écosse

Lire plus tard

« Ces Les collisions sont très difficiles à observer directement et passent souvent inaperçues. La modélisation du risque de collision comme nous le faisons dans notre étude est donc un outil utile pour identifier les zones susceptibles d’être les plus problématiques. “, explique l’auteur principal Briana Abrahms, professeur de biologie à l’Université de Washington et chercheuse au Center for Ecosystem Sentinels.

Situation critique en Méditerranée

L’équipe universitaire rapporte que le transport maritime mondial chevauche environ 92 % des aires de répartition de ces quatre espèces de baleines. L’ensemble du phénomène est impressionnant. Les zones les plus à risque se situent principalement le long de la côte ouest de l’Amérique du Nord, plusieurs régions des côtes sud-américaines, la Méditerranée, les Açores, la côte africaine, le nord de l’océan Indien, les côtes australiennes et est-asiatiques. Seule la région sud est épargnée en raison d’un trafic maritime moins dense. Cependant, seules 7 % de ces zones à risques bénéficient aujourd’hui de mesures de protection adaptées pour limiter ces collisions, notamment en réduisant la vitesse des navires.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés A La Réunion, des scientifiques alertent sur les méfaits de la « chasse touristique » aux baleines

Lire plus tard

Bien qu’il soit difficile d’estimer le nombre exact de baleines touchées, plusieurs études régionales se sont penchées sur ce phénomène. Une étude publiée dans Frontièresen juillet 2019, a révélé que 51 échouages ​​de baleines étaient dus à des collisions au large des côtes françaises entre 1972 et 2017. L’étude met en lumière la situation critique en Méditerranée, où une baleine échouée sur cinq présentait des traces de collision avec un navire. Les deux sous-populations présentes en Méditerranée sont classées vulnérables sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Il vous reste 49,07% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV “un match agréable à jouer pour nous” se réjouit Didier Santini
NEXT Netflix annonce Vinicius, ça sent le flop