Thibault Santoro, champion du monde universitaire de rugby à sept

Tel père tel fils. Et Thibault Santoro a quelqu’un à qui s’en prendre. Son papa, Frédéric, que ce soit sous les couleurs de l’ES Laroquaise ou celles du Stade Lavelanétien alors en Fédérale 1, a retracé le parcours de celui qui est devenu, à 22 ans, champion du monde avec l’équipe de France universitaire de rugby à 7. Une belle aventure et un titre pour ce talentueux joueur polyvalent issu des lignes arrières, de préférence en ouverture, vécu du 10 au 12 juin, à Aix-en-Provence.

Thibault Santoro évolue au Racing-Club Narbonnais, en National (le RCN a été battu par Montauban pour le match d’accession en Pro D 2) et en Espoirs.

En février, il participe à une rencontre avec l’équipe Ariège Pyrénées Seven, fusionnée avec l’équipe marseillaise « Les Minots ». Un tournoi qui lui a permis d’être repéré par le sélectionneur de l’équipe de France universitaire.

Il a ensuite effectué une semaine de stage à Marcoussis, avec l’équipe de France universitaire, déjà en préparation pour la Coupe du monde. Mais Thibault ne peut pas participer à la deuxième semaine, retenu avec son club pour préparer le « match d’accès » contre Montauban. Le RC Narbonne avait besoin de lui. Qu’à cela ne tienne, Thibault Santoro est sélectionné pour disputer la Coupe du monde, en France, à laquelle participent dix pays.

Dans l’un des deux groupes de cinq équipes, lors de la première journée, la France dispose du Chili (35-12) et de l’Inde (62-0). « Ce n’était pas une grosse opposition, mais nous n’avons pas fait de bons matches, explique Thomas. « Un début de compétition un peu brouillon. » Le deuxième jour, la barre est plus haute. Mais ça s’est mieux passé contre l’Australie (39-18) puis plus difficilement contre le Japon (17-10).

La France se qualifie pour la demi-finale et défiera l’Argentine. La victoire est une nouvelle fois au bout (38-12). “On a fait un bon match, on a gagné avec une large marge mais ça ne représente pas la grande équipe d’en face, le score ne reflète pas le match.”

“C’est assez gratifiant”

La finale arrive devant l’Afrique du Sud. La France s’est imposée 22-15 et a remporté le titre de championne du monde. « C’était une très grande équipe, ça allait très vite avec de belles individualités, de très bons 7 joueurs. Nous nous en sommes sortis parce que nous avons fait un très bon match en défense, nous ne leur avons jamais laissé de ballons gratuits, nous avions la possession. La joie est totale.

Thibault savoure encore cette coupe qu’il tenait fièrement dans ses bras. « Pour moi, quand on repart avec un titre, c’est quand même assez gratifiant. Personnellement, je pense qu’il m’a manqué un peu de préparation car je n’ai pas fait la deuxième semaine d’entraînement. J’ai raté quelques automatismes lors des premiers matches, mais je suis content, j’ai joué les six matches, ET marqué deux essais, dont un en mi-temps contre l’Argentine.

Quel parcours pour ce jeune Laroquais, qui a débuté le rugby à 7 ans au sein du Rassemblement du pays d’Olmes (RPO), puis au RC Narbonne, en tant que cadet.

Ce résultat rejaillit sur l’entourage de Thibault, sa famille bien sûr, mais aussi le RPO, son club formateur, et l’ES Laroque-Bélesta qu’il remercie chaleureusement, pour lequel le futur champion du monde universitaire a porté le maillot dans le cadre d’un parrainage.

A la rentrée, Thibault, étudiant à l’EM Lyon, en école de commerce au sein d’un cursus sportif de haut niveau, enfilera à nouveau le maillot narbonnais. « Le rugby compte beaucoup pour moi. Il me reste encore un an de contrat à Narbonne, après, quoi qu’il arrive, si mon corps peut le faire, quel que soit le niveau, je continuerai.