À Montréal, on voit Ivan Demidov comme un sauveur potentiel, un joueur capable de transformer l’avenir du Canadien et de donner du sens à cette reconstruction sans fin.
Mais alors que les partisans rêvent de le voir fouler la glace du Centre Bell, la réalité est toute autre : Demidov est littéralement pris en otage par le SKA Saint-Pétersbourg.
Un espoir d’élite freiné par un système russe où les contrats de la KHL dominent tout, même les ambitions de la LNH.
Avec ses 6 buts et 20 points en 29 matchs, Demidov fait déjà tourner les têtes dans la KHL, malgré un rôle limité avec à peine 10 minutes de jeu par match.
Imaginez le potentiel brut qu’il pourrait exploiter sur un premier ou un deuxième trio en Amérique du Nord.
Mais ce scénario relève du fantasme, car en Russie, des clubs comme le SKA ne lâchent pas facilement leurs étoiles montantes.
Et pour les Canadiens, cela signifie que leur nouvel espoir doit attendre, coincé dans une bureaucratie sportive rigide qui refuse de collaborer.
La LNH et la KHL n’ont pas d’accord de transfert formel, laissant des joueurs comme Demidov à la merci de leurs clubs.
Même une résiliation de contrat “de gré à gré” reste hautement improbable dans un système où le SKA, véritable géant du hockey russe, n’a aucun intérêt à le libérer.
Et pour ne rien arranger, cette année la KHL a prolongé son calendrier jusqu’au 31 mai, repoussant encore un peu plus les espoirs de voir Demidov traverser l’Atlantique rapidement.
C’est une situation frustrante, voire absurde. Montréal attend avec impatience son nouveau joyau, mais le SKA détient fermement les clés de son avenir.
Pendant ce temps, Kent Hughes et la direction du Canadien n’ont pratiquement aucun levier pour intervenir.
Demidov reste un spectateur passif de son propre destin, un joueur d’élite coincé dans un système qui restreint ses opportunités.
Mais ce n’est pas seulement une question de temps ou de bureaucratie.
C’est aussi une question de justice pour les partisans du CH.
L’attente devient insupportable, et cette situation met en lumière un problème plus vaste dans la LNH : combien de temps encore les équipes nord-américaines accepteront-elles de voir leurs meilleurs espoirs retenus en otage par des clubs étrangers ?
Chaque année, des talents prometteurs sont exclus, ce qui rend le développement de jeunes stars comme Demidov presque inaccessible.
En Russie, Demidov accumule des points et montre des éclairs de génie, mais à Montréal, on commence à perdre patience.
Le temps passe, les attentes grandissent, et avec elles, l’urgence de voir ce joueur rejoindre une organisation qui a désespérément besoin de son talent.
Pour l’instant, tout ce que les fans peuvent faire, c’est espérer.
Mais l’espoir devient de plus en plus difficile quand on sait que, pour le moment, Ivan Demidov est pris en otage en Russie.
Misère …