De son côté, le Télégraphe il a également regretté le choix de la FA pour Tuchel. Qui, du même coup, devient le troisième étranger à entraîner les Trois Lions après Sven-Goran Eriksson et Fabio Capello. “Pour préserver le caractère sacré du football international”manager de toute l’Angleterre »ça devrait être anglais”pense le journal conservateur, pour qui «L’Allemagne n’aurait jamais songé à embaucher un entraîneur anglais.”.
Encore faut-il, bien entendu, que les entraîneurs sortent d’outre-Manche avec des épaules suffisamment larges. Eddie Howe? Graham Potter ? Ils sont prometteurs, mais encore loin de pouvoir se vanter d’un palmarès et d’une expérience (internationale) aussi riche que celle de l’ancien entraîneur du Paris SG, de Dortmund, de Chelsea ou encore du Bayern. Un autre problème est la formation des entraîneurs sous le règne de Charles, qui nécessiterait sans aucun doute beaucoup d’attention de la part de la FA.
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2,5% de chances, selon l’Histoire
Mais peut-être que les plus sceptiques quant aux débuts de l’Allemand ont simplement jeté un coup d’œil aux statistiques depuis 1930, date de la première Coupe du Monde. L’histoire du football, c’est qu’un seul pays européen a réussi à remporter un tournoi majeur avec à sa tête un… entraîneur étranger ! C’est aussi la victoire la plus surprenante de ce millénaire : la Grèce avec le désormais légendaire Otto Rehhagel, en 2004. Les Portugais s’en souviennent mieux que quiconque.
Lors des 22 éditions de la Coupe du monde, d’Alberto Suppici avec l’Uruguay en 1930 à Lionel Scaloni avec l’Argentine en 2022, toutes les nations gagnantes ont été entraînées par des entraîneurs de la nation en question. Et les 17 Championnats d’Europe ? De Gavriil Kachalin avec l’URSS en 1960 à Luis de la Fuente avec l’Espagne cette année, la Grèce représente donc la seule exception qui confirme la règle. Que cette réalité soit le fruit d’un hasard ou non, il faut donc rappeler que sur les 39 tournois majeurs disputés par les nations européennes, une seule fois (2,5% du temps) un entraîneur a réussi à lever les bras avec un pays. plus du sien. D’un point de vue statistique, embaucher un entraîneur étranger limite considérablement les chances de tout pays européen de remporter un Championnat d’Europe ou une Coupe du Monde (et même une Ligue des Nations).
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L’Allemand, le troisième étranger des 60 dernières années
Lors du tournoi en Allemagne cet été, les quatre managers en demi-finale – Luis de la Fuente, Southgate, Didier Deschamps et Ronald Koeman – étaient tous ressortissants du pays qu’ils dirigeaient. Preuve une fois de plus que, bien plus que des clubs, les équipes nationales restent des équipes identitaires.
Actuellement, parmi les 55 pays membres de l’UEFA, 30 emploient des entraîneurs originaires de leurs frontières et 23 emploient des entraîneurs étrangers (les postes de l’Arménie et des Îles Féroé sont vacants). La Belgique entre évidemment dans la deuxième catégorie. Puisque l’avenir de Domenico Tedesco est au sujet de tous les débats d’aujourd’hui, la question de la nationalité de l’entraîneur est une fois de plus un sujet qui revient ici aussi sur les tables. L’Italo-Allemand est le douzième entraîneur étranger des Diables, mais seulement le troisième au cours des soixante dernières années, après Dick Advocaat et Roberto Martinez. Alors que Guy Thijs a atteint une demi-finale de Coupe du monde et une finale de l’Euro, l’Espagnol reste le pari étranger le plus réussi de l’Union belge avec cette troisième place historique au Mondial 2018.