Laveuse gratuite | Le Canadien en reconstruction depuis 30 ans ? Non…

La victoire du Canadien samedi calmera la colère des partisans les plus impatients, mais la prochaine défaite les ramènera à la case départ. Nous évoquerons à nouveau la possibilité de limoger le sélectionneur et nous exprimerons notre exaspération face à une reconstruction… « qui dure depuis 30 ans ».

Le Canadien est donc en reconstruction depuis 1994 ? Cette affirmation est surprenante à plusieurs égards, mais on l’entend de plus en plus souvent.

Cependant, si l’on peut reprocher quelque chose à cette organisation, ce n’est pas pour avoir reconstruit pendant trois décennies, mais plutôt pour avoir constamment cherché à prendre des raccourcis pour obtenir des succès à court terme, sans avoir eu le courage d’imiter les Penguins de Pittsburgh et les Blackhawks de Chicago. .

On peut comprendre d’où vient cette affirmation. Le 30e anniversaire coïncide avec la dernière conquête de la Coupe Stanley par le Canadien, en 1993. Mais soulever ce précieux trophée ne signifie-t-il pas un club en reconstruction ?

Le Canadien a participé aux séries éliminatoires 16 fois depuis 1995. Il a remporté 13 rondes éliminatoires. Ses 73 victoires en séries éliminatoires le placent à égalité avec les Maple Leafs de Toronto. Devant les Sénateurs d’Ottawa, les Canucks de Vancouver, les Oilers d’Edmonton, les Sabres de Buffalo, les Kings de Los Angeles, les Panthers de Floride, les Islanders de New York et évidemment les sept clubs nés au 21ee siècle.

Le CH a atteint le carré d’as en 2010 et 2014, ainsi que la finale de la Coupe Stanley en 2021. Il a terminé six fois parmi les dix meilleures équipes de la LNH en saison, dont trois fois en top 5mais aussi quatre fois le 24e rang ou pire au cours de cette même période. Il a aussi, et c’est important, terminé 16 fois entre les 12e et le 21e rang au classement général.

Résumez le Canadien des trois dernières décennies ? Un club de milieu de peloton, avec quelques printemps héroïques épars, mais aussi quelques années catastrophiques. Toujours à la recherche de solutions pour sauver la face et accéder aux séries éliminatoires, sans s’attaquer à la Source du problème. Jusqu’en 2022.

André Savard, un visionnaire, a tenté une reconstruction lorsqu’il a pris la relève en 2001. Il a échangé les vétérans Trevor Linden et Dainius Zubrus aux Capitals contre les jeunes attaquants Richard Zednik, Jan Bulis et un choix de première ronde. Au cours de son règne, Mike Komisarek a été repêché au cinquième rang en 2001 et Chris Higgins a été repêché au 14e rang.e rang en 2002. Sans oublier Tomas Plekanec au troisième tour en 2001. Komisarek, défenseur géant, formait une solide première paire avec Andrei Markov avant d’être éliminé par Milan Lucic. Il n’a plus jamais été le même.

Il comptait également déjà José Théodore, Markov, Mike Ribeiro, Michael Ryder, Stéphane Robidas et François Beauchemin issus des administrations précédentes au sein de l’organisation. Saku Koivu n’avait que 26 ans, mais un cancer allait mettre sa carrière entre parenthèses.

Puis Savard a embauché une foule de vétérans francophones : Donald Audette, Yanic Perreault, Joé Juneau et Stéphane Quintal, pour assurer une certaine transition entre le présent et le moment où les jeunes auraient mûri.

Grâce en partie aux prouesses de José Théodore, le Canadien a surpassé les attentes en 2001-2002 et a même éliminé les Bruins de Boston au premier tour. Le naturel est revenu au galop la saison suivante, ce qui est normal dans une telle démarche. George Gillett a acheté l’équipe et Bob Gainey a remplacé André Savard. Ainsi se termina cette première tentative de reconstruction.

Gainey n’était pas du genre reconstructeur. Au contraire. Sa meilleure décision a eu lieu en tant qu’acheteur en 2004, un an après son arrivée, lorsqu’il a acquis Alex Kovalev contre l’espoir Jozef Balej et un choix de deuxième ronde. L’arrivée de Radek Bonk et de Cristobal Huet solidifie le club.

Mais, avec un noyau articulé autour de Koivu, Kovalev, Markov, Souray, Ribeiro, Ryder et Huet, le CH demeurerait un club de milieu de peloton, avec également une exclusion de la série en 2007. Pour une rare fois, Gainey a posé puis vendu en échangeant Craig Rivet aux Sharks de San Jose contre Josh Gorges et un choix de première ronde.

L’approche du centenaire, en 2009-2010, constituera une période charnière. Il y a eu quelques mauvais choix au repêchage entre 2003 et 2006 (Andrei Kostitsyn, Kyle Chipchura et David Fischer), mais Montréal avait un jeune noyau prometteur pour la première fois depuis des lustres avec Carey Price, PK Subban, Max Pacioretty, Ryan McDonagh, Guillaume Latendresse, Alexei Emelin et Jaroslav Halak.

Gainey veut connaître le succès dès 2008-2009, notamment avec des vétérans en fin de parcours à Montréal : Koivu et Kovalev, les deux leaders offensifs. Il a échangé des choix de première ronde en 2008 et des choix de deuxième ronde en 2009 contre Alex Tanguay et un choix de deuxième ronde en 2010 contre Robert Lang. Nous céderons un autre choix de deuxième ronde à la date limite des échanges pour Mathieu Schneider.

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PHOTO ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE ARCHIVES

Saku Koivu, Andrei Markov, Alex Kovalev et Alex Tanguay en 2009

Il y a eu des blessures importantes, notamment chez Lang et Tanguay. Des rumeurs lient les frères Kostitsyn au crime organisé et les soirées montréalaises semblent avoir attiré d’autres jeunes joueurs de l’organisation.

Gainey a remplacé Guy Carbonneau derrière le banc, mais la saison s’est terminée en dents de scie avec une nette élimination en quatre matchs aux mains des Bruins.

Tanguay et Lang n’y seront que de passage. Le dépisteur en chef des Canadiens, Trevor Timmins, a juré qu’il aurait repêché le défenseur John Carlson à 26 anse rang en 2008 avec ce choix cédé aux Flames de Calgary pour Tanguay. Lui seul le sait. Le Tricolore aurait eu un avenir différent si cela avait été le cas.

Le départ de Koivu et Kovalev en 2009 aurait été un bon prétexte pour reconstruire. Mais le centenaire approchait et Gainey a fait le contraire. Ryan McDonagh a déménagé à New York dans le cadre du désormais tristement célèbre échange contre Scott Gomez. Mike Cammalleri, Brian Gionta et Jaroslav Spacek ont ​​reçu de gros contrats sur le marché des agents libres.

Cela a donné au Halak le printemps, ce succès éphémère en séries éliminatoires en 2010, grâce aux prouesses étonnantes de ce sympathique et petit gardien. Pierre Gauthier succède à Gainey, mais laisse son successeur Marc Bergevin avec un club à l’agonie en 2012.

Mais Price, Subban, Pacioretty, Plekanec et Desharnais sont à leur apogée lorsque Bergevin et les recrues prometteuses Alex Galchenyuk et Brendan Gallagher arrivent.

Une période de prospérité s’amorce, avec quatre saisons à 100 points ou plus en cinq ans (au prorata de l’année du lock-out en 2012-2013) et même un final quatre en 2014 et une deuxième place au classement général l’an prochain.

On peut imaginer une période encore plus prolifique si le Canadien n’avait pas été contraint de tout mettre dans le même panier entre 2008 et 2010, et avait conservé McDonagh, son choix de première ronde en 2008 et ses multiples choix de deuxième ronde.

Nous ne pouvons évidemment pas refaire l’histoire. Voilà où nous en sommes en 2024. Et cette fois, aucun raccourci ne semble se profiler à l’horizon.

Les Price, Subban, Pacioretty, McDonagh, Plekanec de l’époque s’appelaient Slafkovsky, Suzuki, Caufield, Demidov, Hutson, Reinbacher et Fowler.

Citation du jour

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PHOTO JAMES GUILLORY, USA AUJOURD’HUI SPORTS

Martin Nécas

Cela tire notre navire, cela ne fait aucun doute. Pas mal à chaque match, d’ailleurs. C’est beau à voir.

L’entraîneur-chef des Hurricanes de la Caroline, Rod Brind’Amour, à propos de l’attaquant Martin Necas

Nécas était persona non grata en Caroline l’été dernier. Nous ne l’avons pas échangé et lui avons proposé un contrat relais. Necas a récolté 4 points de plus dimanche dans une victoire de 4-1 contre les Blues de St. Louis, portant son total à 30 points en seulement 17 matchs, soit 3 de moins que le leader Nathan MacKinnon.

 
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