En France, lorsque le couple n’est pas marié, le père doit reconnaître l’enfant à la naissance et c’est le comportement adopté par la grande majorité des pères. Ainsi, en 2011, seuls 6 % des enfants n’avaient pas été reconnus par leur père. Dans ce cas, la mère peut, au nom de l’enfant, engager une action en justice en lançant une procédure de reconnaissance de paternité forcée. Un test ADN sera alors ordonné par la justice.
Test ADN obligatoire
C’est ce qui est arrivé à l’ancien capitaine de l’équipe de football des Bleus, Marcel Desailly. Comme Le Parisien le révélait ce lundi, l’ancien joueur a été contraint de se soumettre à un test ADN de paternité cet été et les résultats sont tombés, il est bien le père de Victoria, née en mars 2014. » La probabilité de paternité est supérieure à 99,99999 %», écrivent les biologistes, cités par nos confrères.
Le résultat n’aurait cependant pas dû surprendre l’ancien défenseur, qui entretenait depuis plusieurs années une relation avec la mère de Victoria, une Brésilienne rencontrée à Paris au début des années 2010. Nous avons vécu ensemble pendant des années, dans le même appartement. En privé, Marcel n’avait jamais nié sa paternité », raconte la jeune femme qui vit désormais avec sa fille à Bilbao, en Espagne, à la demande de l’ancien joueur.
Vivre avec la mère de l’enfant
Au début de cette relation, le joueur était toujours en couple avec sa première femme avec qui il a eu quatre enfants. Mais il a tout de même emménagé dans un appartement à Paris avec Cosma, qui a donné naissance à Victoria, en mars 2014. Si Marcel Desailly a insisté pour choisir le prénom – déjà porté par sa première fille –, il a refusé de reconnaître la paternité de l’enfant. Pourtant, jusqu’en 2018, Marcel Desailly vivait avec Cosma et était appelé papa par Victoria comme en témoignent des photos et des témoignages qui attestent d’une vie de famille.
En 2018, sa relation avec sa femme a pris fin, tout comme celle avec Cosma. L’ancien joueur effectue alors de plus en plus de voyages au Ghana, son pays d’origine, dans lequel il vit désormais, et où il a également une famille avec deux enfants, selon les informations du Parisien. Mais ce n’est qu’en 2021, après les confinements, que le joueur coupe les ponts avec Cosma et sa fille, qu’il refuse de reconnaître, niant être le père. Son ex-compagne le poursuit alors en justice.
Au-delà de la non-reconnaissance de paternité, l’ancien joueur aurait critiqué Cosma pour la médiatisation de l’affaire et menacé de proposer un article » sur l’idée de toutes les femmes brésiliennes qui agissent f… et causent des problèmes aux hommes. Je vais essayer de trouver des personnes qui distribuent le journal dans le quartier où vous êtes. », écrit-il. Ces menaces ont poussé la jeune femme à fermer le salon de beauté qu’elle avait ouvert en Espagne.
Un précédent en 2014
La prochaine audience de reconnaissance officielle de paternité aura lieu le 10 décembre. Cosma réclamera 1 euro symbolique de dommages et intérêts pour les menaces, 5 000 euros mensuels de pension alimentaire et que sa fille porte le prénom Desailly.
L’année de naissance de Victoria, en 2014, Marcel Desailly avait déjà été jugé par le tribunal judiciaire de Toulon (Var) dans une affaire de même nature. Le joueur a refusé de reconnaître sa paternité concernant Aïda, née hors mariage. A l’époque, il avait refusé le test ADN et était donc nommé père de l’enfant, permettant à sa fille Aïda d’obtenir tous les droits liés à la filiation, comme l’héritage.