dans ce cimetière niçois, les mauvaises herbes laissées par la ville choquent les proches des défunts

dans ce cimetière niçois, les mauvaises herbes laissées par la ville choquent les proches des défunts
dans ce cimetière niçois, les mauvaises herbes laissées par la ville choquent les proches des défunts

Bucolique ou chaotique, chacun est libre de juger. Cependant, certaines allées du cimetière de Caucade, à l’ouest de Nice, sont recouvertes d’herbes folles et d’herbes. “Négligence irrespectueuse”, pour les familles des défunts. « Une politique vertueuse pour l’environnement […] ce qui implique de laisser la nature se développer le plus librement possible.selon la Ville de Nice.

« L’herbe finit par arriver jusqu’aux genoux »

Pour l’entretien de ses quinze nécropoles municipales, cette dernière a renoncé depuis 2017 aux pesticides, notamment au glyphosate. Ces deux visions inconciliables s’opposent régulièrement. Surtout au printemps, lorsque les premières chaleurs combinées aux intempéries font proliférer la verdure.

« Chaque année, c’est la même chose. Et rien ne change. Seules les tombes entretenues par les proches restent présentables », grogne Jean-Louis. Quand il n’est pas en train de repeindre les voûtes rouillées qui décorent le tombeau familial, « le descendant d’une vieille maison niçoise », dégaine râteau, pioche et balai. Le voilà qui va attaquer « la petite jungle » qui « envahit et perturbe » le royaume des morts. « Ces Niçois ont travaillé toute leur vie pour le développement de la ville. Les morts méritent mieux que ça. Parce que si je ne fais rien, l’herbe finit par arriver jusqu’à mes genoux. Cela a déjà été vu », peste le jardinier de substitution.

Mais où sont les vrais jardiniers ? Eux qui, avant, « étaient toujours présents ». Du temps où le cimetière était « impeccable », comme le décrit un lecteur qui a contacté Nice-Matin pour alerter sur « la dégradation qui attriste bon nombre de personnes ». Jean-Louis estime qu’il existe un « traitement de faveur. Les équipes sont mobilisées en priorité au cimetière du Château. Le plus prestigieux. Le plus touristique. Là-haut, pas de mauvaises herbes, pas de lierre qui grimpe sur les gisants.

Une accusation de favoritisme qui détonne avec d’autres explications : « Le cimetière du Château est plus petit avec moins d’espaces verts à entretenir et donc moins de végétation. Son entretien nécessite la présence uniquement d’un agent technique», contextualise Monique Bailet déléguée sur le territoire Nice Ouest. La Ville précise également qu’« il a notamment été décidé, au cimetière de Caucade, de remplacer les graviers par la végétation qui y pousse naturellement ».

« Pratique comme prétexte pour couvrir le manque de personnel », tacle Jean-Louis. Qui n’est pas le seul à croire qu’il y a moins de jardiniers ? Un habitué du cimetière de Caucade, sous couvert d’anonymat, est persuadé « qu’il ne reste plus que quatre jardiniers. Là où il y en avait encore vingt-deux décennies ».

“Non, il n’y a pas moins de jardiniers”

L’élu balaie : « Non, les jardiniers ne sont pas moins nombreux. Nous avons toujours le même nombre d’agents : dix-neuf jardiniers auxquels s’ajoutent dix-sept gardiens. L’ensemble de ce personnel est réparti par secteur et opère en rotation au sein de tous les cimetières. Ils effectuent des petits travaux d’entretien. Les prestations de désherbage sont principalement réalisées par l’entreprise titulaire du contrat.

La Ville défend donc ses résultats : “Après un premier déblaiement réalisé début mars, l’opération a été renouvelée à deux reprises en avril, puis aura lieu courant juin et très régulièrement jusqu’en septembre.”

 
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