« Ce barrage à Toulon va être un sacré affrontement ! – .

« Ce barrage à Toulon va être un sacré affrontement ! – .
« Ce barrage à Toulon va être un sacré affrontement ! – .

Retiré des médias depuis plusieurs semaines, Grégory Alldritt s’est présenté devant la presse ce jeudi midi pour évoquer le barrage de La Rochelle à Toulon (samedi, 21h05). Outre la montée en puissance du club deux étoiles, le capitaine rochelais est aussi rapidement revenu sur son cas personnel, et sa déception qui a été largement commentée mi-mai lors de la défaite face à Bordeaux-Bègles.

A 27 ans et malgré votre expérience à bout de bras, vous n’avez jamais eu l’occasion de disputer un barrage à Mayol. Qu’attendez-vous?

Il va faire très très chaud. Gros public, grosse ferveur et une grosse équipe très physique, donc ça va être un sacré choc ! J’adore jouer à domicile et avoir tous nos fabuleux supporters, mais jouer dans un stade très hostile est aussi quelque chose qui peut être un boost. J’ai hâte de voir ça.

Le Stade Rochelais s’était vu promettre un parcours du combattant avant d’entamer la phase finale de la Champions Cup au début du printemps. La situation apparaît similaire en Top 14 avec ce déplacement à Toulon avant un éventuel choc contre Toulouse pour espérer disputer une finale et remporter un premier Brennus…

C’est un peu similaire, oui. Il y a trois fois 80 minutes donc… Il faut d’abord essayer de réaliser LA performance, LE match à Toulon si l’on veut espérer pouvoir aller en demi-finale. Je pense que nous avons montré une certaine dynamique en fin de saison. Sur les trois, quatre derniers matches. Maintenant, je pense que ce week-end, ce ne sera pas suffisant, il va falloir franchir un cap supplémentaire, c’est ça le défi. Après, on évite de se projeter. Si nous avons la chance d’être encore en vie la semaine suivante, nous réfléchirons à la manière de passer au niveau supérieur.

Vous évoquez ce début de dynamique, avec cette série en cours – la meilleure de votre saison en Top 14 – de trois matches sans défaite (deux victoires et un nul). Une explication ?

Ce mois de mai a été un peu difficile pour tout le monde. Entre ces semaines de Coupe d’Europe où l’on restait ici à travailler plutôt que de vivre ce qu’on a vécu ces dernières saisons, et peut-être aussi voir Toulouse célébrer son titre, cela nous rappelle des souvenirs du Vieux Port. Cela donne envie d’y retourner. Ensuite, il y a eu aussi beaucoup de travail de la part de tout le monde. Après, on l’a souvent dit, on n’était pas très loin, il nous manquait un petit quelque chose qu’on a réussi à avoir lors de ces derniers matches. Cela apporte de la confiance. On a fait un assez bon match à Toulouse. Loin d’être parfait, mais une performance décente.

Hormis le forfait de Louis Penverne, La Rochelle devrait se présenter samedi soir à Mayol avec la même équipe que celle alignée face au Racing une semaine plus tôt. L’éventuel retour de Pierre Bourgarit n’aura pas lieu non plus lors de ce barrage à Toulon.https://t.co/9L19CKOj1V

– RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) https://twitter.com/RugbyramaFR/status/1801262695120847097?ref_src=twsrc%5Etfw

Le premier essai marqué au Stadium a-t-il fait la différence ?

Ce côté offensif, c’est quelque chose qu’on travaille beaucoup à l’entraînement. On a des joueurs d’une qualité exceptionnelle derrière, ils doivent se sentir libres de jouer des situations, de s’amuser sur le terrain, de ne pas être dans quelque chose qu’on récite ou trop « protocolaire ».

Sentez-vous un groupe fébrile ou aussi conquérant que les saisons précédentes, avant d’aborder cette phase finale ?

Les saisons sont différentes… Malheureusement, nous avons prouvé qu’en étant champion d’Europe, en nous qualifiant directement pour la demi-finale du Top 14 et en étant quasi favori pour le titre, nous ne l’avons pas gagné ! Alors… Peut-être que tous les rebondissements tout au long de la saison nous ont resserrés et construit un caractère suffisamment fort pour faire quelque chose cette année. Il faut désormais garder les pieds sur terre. Nous aurons déjà une première réponse ce week-end.

Le drop d’Anthony Belleau qui a crucifié La Rochelle lors de la demi-finale contre Toulon en 2017 a laissé une cicatrice chez les supporters. Est-ce que cela se ressent encore, aussi, dans les couloirs du club ?

Je suis arrivé l’été juste après. Et je ne suis pas sûr qu’il ait encore beaucoup de joueurs au club (seuls Atonio, Botia et Sazy, dans l’équipe alignée ce soir-là, sont encore à La Rochelle). Honnêtement, ce qui s’est passé ensuite a peut-être effacé ce mauvais souvenir. Or, il reste encore un mauvais souvenir de la saison dernière qu’il faudra tout de même effacer un jour…

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Le retour à la compétition de Pierre Bourgarit, dont vous êtes proche, a été reporté une énième fois. Que pouvez-vous nous en dire ?

C’est très dur à vivre pour Pierre. C’est un grand compétiteur et il n’a qu’une seule chose qui lui tient à cœur : être sur le terrain ! Mais c’est la vie d’un athlète de haut niveau. On voit souvent le bon côté mais il y a aussi des moments difficiles. Et il sait que, en tout cas, il a le soutien de toute l’équipe, de tout le club. Qu’il prenne le temps nécessaire pour revenir au sommet, c’est le plus important à 27 ans. Je pense qu’il faut aussi savoir penser comme ça.

En parlant de « moments difficiles », vous en avez traversé récemment. Vous voir arborer un sourire franc depuis le tirage au sort à Toulouse dit quelque chose, non ?

C’est sûr qu’à l’image de l’équipe, on prend beaucoup plus de plaisir sur ces derniers matchs, donc ça apporte de la confiance et de la bonne humeur. Et ça aide au quotidien. Quand on en prend 40 au Leinster, la semaine suivante, c’est un peu plus compliqué…

Et cet épisode à Bordeaux, où vous aviez l’air abattu ?

Je ne l’ai pas oublié. J’en ai profité pour me remettre au travail, pour faire le point sur où j’en étais. Je n’ai pas abandonné, j’ai continué à travailler et les choses vont un peu mieux maintenant. Je pense que je peux encore passer au niveau supérieur.

Grégory Alldritt a commis une erreur face à l’UBB.
Icône Sport – Anthony Dibon

Vous n’êtes pas le seul cadre rochelais à relever le curseur. On pense notamment à Antoine Hastoy, Ulupano Seuteni. Quel a été le déclencheur ?

Cela se résume à un détail. Pour être honnête, on pourrait penser que je suis fou, mais si on prend le match de Bordeaux, je pense que le score peut s’inverser en première mi-temps. L’UBB marque trois essais, dont deux revirements ou penaltys joués manuellement. On a de très bonnes séquences qu’on ne termine pas. Le genre de match où il nous a manqué ce petit peu de confiance, ce petit détail qu’on a réussi à avoir après.

L’orgueil blessé n’a-t-il pas aussi joué un rôle après Bordeaux ? L’ampleur du score (34-14), ce qui s’est passé (avec Matthieu Jalibert) sur l’essai où vous avez quitté le terrain juste après…

Peut-être que ça a réveillé toute l’équipe, tout le groupe, oui. Nous n’étions pas fiers de la performance, nous savons aussi à quel point ce match compte pour les supporters. Nous avons donc souhaité relever le curseur sur les matchs suivants. C’était fait.

 
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