Depuis les Jeux olympiques de Paris 2024, le slalomeur Yves Bourhis ne se présente plus aux Sénégalais. Finaliste de cette compétition, il a failli remporter la deuxième médaille olympique du Sénégal, pays qu’il représente depuis 2015. Dans un entretien avec Wiwsportil dévoile plus que jamais son histoire avec le kayak, qu’il a commencé à pratiquer à l’âge de 7 ans. Liens de sang et d’eau, l’athlète de 26 ans nous dit tout.
Tu es devenu céiste grâce à ton père, peux-tu nous raconter ton histoire ?
Mon père est pêcheur et il voulait que mon frère et moi pratiquions un sport nautique. Il a décidé d’inscrire mon frère au club de canoë-kayak de Quimper Cornouaille. Et à la fin de la première année, mon frère et mes parents ont beaucoup aimé, alors il (mon père) a décidé de m’inscrire l’année suivante. La première année, je n’ai pas beaucoup aimé. J’avais envie d’arrêter et mes parents m’ont un peu forcé et c’est après la deuxième année que j’ai beaucoup plus apprécié l’ambiance et j’ai décidé de continuer.
Quel a été l’élément déclencheur pour continuer ?
Ce qui est compliqué en Kayak, c’est la météo. Lorsque l’on débute un sport nautique, on est davantage confronté au vent, à la pluie, au froid, ainsi qu’à la chaleur extrême sur l’eau. Ce n’est pas très agréable quand on est enfant, quand on a 7-8 ans… Je me suis mieux équipé, j’ai mieux accepté les températures, je me suis fait des amis et j’ai aimé le kayak.
Quelle est votre relation avec votre grand frère, Jean-Pierre Bourhis, que vous avez affronté pour vous qualifier ? Comment cela se passe-t-il au quotidien ? Vous n’êtes plus un ami ou plus un rival ?
Je ne le vois pas du tout comme un rival. C’est plutôt un ami. Nous avons une relation très fraternelle. Quand on participe à des compétitions, on reste toujours ensemble. On regarde les cours ensemble, on s’encourage dès que l’on peut. J’ai eu l’occasion de beaucoup parler avec lui des JO pour réussir à performer à mon meilleur.
Vous avez tous deux choisi de représenter le Sénégal. Comment cela a-t-il été fait ?
L’histoire pour moi a commencé en 2015 lorsque je participais aux Championnats de France Juniors. Les trois premiers étaient automatiquement qualifiés pour l’équipe de France Junior. j’en ai fini 3e et il y a le DTN qui est venu me demander si je voulais disputer les championnats d’Europe. Je lui ai dit que je n’en avais ni l’envie ni le souhait. Et c’est après cela que j’ai disputé le premier Championnat du Monde avec le Sénégal.
Vous aviez 17 ans à l’époque, quel sentiment aviez-vous en représentant les couleurs du Sénégal ?
Beaucoup de stress, j’avais beaucoup de pression. J’étais très fier de représenter le Sénégal et l’Afrique. J’espère que j’aurai l’occasion de le faire plusieurs fois, le plus longtemps possible.
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