Invité du Super Moscato Show, ce mardi sur RMC, Marc Lièvremont est revenu sur l’accident de parapente qui a failli lui coûter la vie lundi à La Réunion. L’ancien joueur et sélectionneur du XV de France est resté près de trois heures accroché à une branche au-dessus du vide, avant d’être secouru par les gendarmes.
En quelques instants, il passa du plaisir de planer dans le ciel à la peur de mourir. Marc Lièvremont a frôlé le pire lors d’une sortie entre amis lundi à La Réunion. L’ancien joueur et entraîneur a été victime d’un accident alors qu’il faisait du parapente dans la vallée de Saint-Joseph, au sud de l’île de l’océan Indien. Après une chute, l’ancien joueur et sélectionneur du XV de France, âgé de 56 ans, s’est retrouvé bloqué sur une paroi rocheuse recouverte de végétation au niveau de la rivière des Remparts. Il est resté près de trois heures accroché à une branche d’arbre, avec près de 500 m de vide en dessous de lui.
« Je volais avec des amis pyrénéens avec qui j’ai appris à voler. Nous étions au-dessus de Saint-Jospeh et l’idée était de voler au-dessus d’un mur, de prendre des courants thermiques”, a confié Marc Lièvremont ce mardi dans l’émission Super Moscato sur RMC. « Je ne suis pas fier de moi car j’étais certainement trop près du mur et j’ai balancé avec mon parapente en plein milieu d’un rempart, une falaise qui doit faire mille mètres de haut. Il y avait 500m en dessous et 500m au dessus. C’est comme un mur végétal. Je me voyais me rapprocher du mur, je me disais : ‘j’y ai le droit’. Je dévale la falaise je me retrouve accroché à la végétation par les suspensions de mon parapente, à une branche de trois centimètres de diamètre qui me retenait par le harnais. Par miracle, il y avait un arbre. dix mètres qui avaient poussé le long du mur. J’étais au sommet de l’arbre et j’ai donc passé trois heures comme ça dans le vide.
“Je me sens très stupide, je m’en veux…”
Alertés par sa situation, des militaires du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de La Réunion sont venus lui porter secours. Et il a fallu prendre de grandes précautions pour le sortir du pétrin, comme l’a raconté l’un des gendarmes présents à RMC Sport.
« J’ai eu une chance extraordinaire de croiser les secouristes du PGHM. J’étais content de les voir arriver», raconte Marc Lièvremont. « Ils n’ont pas pu me transporter par avion alors ils ont envoyé une sorte de commando de sauveteurs qui sont descendus en rappel à environ 50 m au-dessus de moi dans la falaise. Les gars ont pris des risques. Je me sens très stupide quand je raconte cette histoire. Je m’en veux. Je suis assez en colère d’avoir pris un risque, j’ai certainement eu une chance extraordinaire et j’ai croisé des gars formidables. J’ai fait une descente en rappel d’une trentaine de mètres. avec eux. Nous atteignons ensuite un surplomb légèrement dégagé qui nous permet d’être évacués. L’aventure s’est bien terminée mais je n’ai pas frôlé le pire.
“J’aime les sensations fortes mais j’aime aussi la vie”
Avant son accident, l’ancien joueur de Perpignan, du Stade Français et de Biarritz s’était déjà initié au parapente : « J’avais effectué une cinquantaine de vols. Nous étions dans un monde que je connaissais. J’avais un peu d’expérience, mais ce sont quand même des pratiques risquées, j’ai certainement dû faire une bêtise. J’ai eu vraiment de la chance de ne pas m’écraser en heurtant le mur, d’arriver. miraculeusement accroché… Et puis, aussi la chance d’être très bien accompagné, d’avoir des gars qui ont immédiatement prévenu les secours, d’avoir été localisé et mis en contact avec l’hélicoptère via mon téléphone J. « J’avais réussi à le libérer et Je l’avais avec moi, ils ont pu me faire l’intervention… Ce sont plusieurs miracles qui ont fait que je suis en vie aujourd’hui.
Après une telle frayeur, Marc Lièvremont n’envisage pas de renouer avec le vol plané : « Pas question que je vole à nouveau. J’ai le sentiment d’avoir joué mon farceur, d’avoir mis en danger la vie d’autrui et embarrassé mon ami qui était responsable de moi. Je ne remercierai jamais assez la police, mais je ne voulais surtout pas que cela se sache. Mes enfants m’ont vraiment crié dessus. fort mais j’aime la vie aussi… »