En plein conflit entre le président Samuel Eto’o et l’entraîneur Marc Brys, la Fédération camerounaise de football a écrit une lettre officielle à tous les joueurs les menaçant de sanctions s’ils ne soutiennent pas l’instance.
Après une CAN ratée en début d’année, l’équipe du Cameroun s’est parfaitement relancée samedi lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Victorieux du Cap-Vert (4-1), les Lions Indomptables ont repris la tête de leur groupe. Un succès probant intervenu malgré le conflit interne entre le président de la Fecafoot, Samuel Eto’o, et l’entraîneur Marc Brys.
Un peu moins de deux semaines après leur échange très houleux, sur fond de tensions entre l’instance sportive et le ministère des Sports qui a nommé Marc Brys, la situation n’est pas près d’être réglée. Après avoir menacé de ne pas inscrire le staff du technicien belge, privant potentiellement les assistants de banc face au Cap-Vert, la Fecafoot a adressé aux joueurs un nouveau courrier en forme de rappel à l’ordre selon les éléments publiés par le média local Camfoot.
« Nous vous demandons de rester entièrement à la disposition de la Fecafoot »
La Fédération Camerounaise de Football a donc tenu à rappeler qu’elle restait le seul intermédiaire valable pour communiquer avec la CAF et la FIFA. En clair, les joueurs qui prendraient le parti de Marc Brys (et donc indirectement du ministère des Sports) plutôt que celui de Samuel Eto’o s’exposeraient à des sanctions.
« A titre indicatif, les joueurs convoqués sont mis exclusivement à la disposition de l’Association, seul interlocuteur des instances internationales et de votre club employeur, elle garantit l’organisation et la pratique de toutes les activités sportives du joueur pendant sa période de disponibilité » , a rappelé la Fecafoot via un document transmis par Blaise Djounang. « Pour la rencontre Angola-Cameroun du 11 juin 2024 à Luanda, nous vous demandons de rester entièrement à la disposition de la Fecafoot et de respecter le programme qui vous sera communiqué prochainement. La Fecafoot ne tolérera plus aucune violation et non-respect des obligations des joueurs pendant la période de libération. »
Le secrétaire général de la fédération camerounaise, nommé après la démission de Benjamin Didier Banlock fin mai, a également appelé les joueurs de la sélection à rester solidaires de l’instance par courrier et à rappeler que des sanctions émanant de la Fecafoot sont possibles. . Si le Cameroun s’est rassuré dans le sport, la crise au sein des institutions perdure.
