Un sacré bleu sous l’œil droit témoigne de la violence du choc. Ambre Godillon a néanmoins assuré son métier de journaliste « au bord du terrain » tout le week-end et notamment lors du choc entre Lyon et Saint-Etienne dimanche soir. Elle a également reçu un bouquet de fleurs de la part du propriétaire du club lyonnais John Textor.
Un peu de réconfort dans un week-end peu agréable pour le journaliste qui a rejoint cet été le nouveau diffuseur de la Ligue 1. Vendredi, lors du match au stade Vélodrome, entre Marseille et Auxerre (1-3), elle a reçu un projectile, probablement une cigarette électronique, lancé depuis les tribunes.
Le club phocéen a réagi, regrettant évidemment la blessure du journaliste, mais insistant sur la théorie d’un accident : selon le club, un projectile aurait été lancé du haut d’une tribune mais aurait atterri sur Ambre Godillon après avoir accidentellement glissé sur une bâche déployée dans le rester. Une thèse qui n’a pas convaincu la jeune femme : « Je tiens à souligner qu’un lancer n’est pas accidentel. L’histoire de la bâche, si on veut se noyer et raconter le récit qu’on veut, d’un objet qui rebondit… Reste que j’étais entre les deux lignes de touche et que le jet est venu entre ces deux bancs.explique-t-elle. Et ce n’est pas par le Saint-Esprit qu’il est arrivé là. La bâche, je la remercie d’être là pour ralentir cet objet. Mais dans tout cas « accidentel », j’aimerais qu’on mesure ces propos et qu’on sache simplement que la personne qui doit s’excuser dans l’histoire n’est pas moi. »
« Suis-je censé m’excuser parce que c’était accidentel ? »
Car depuis vendredi et le communiqué de l’OM, Ambre Godillon dit avoir reçu « une vague de cyberharcèlement… A priori, selon certains, je suis censé m’excuser car c’était accidentel « . La profession, notamment le syndicat des journalistes sportifs, l’UJSF, s’est rapidement prononcée pour condamner et soutenir nos confrères.
