L’entraîneur de basket déchu plaidera coupable

Un entraîneur de basket déchu accusé d’avoir exploité sexuellement une élève de son lycée a écourté son procès, qui devait s’ouvrir lundi, en annonçant qu’il plaiderait coupable même si cela pouvait l’exposer à une lourde peine.

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« À l’époque, il était entraîneur principal de la plus jeune équipe, mais il est resté présent [auprès de la victime] au fil des années », a expliqué Me Jérôme Laflamme, ce lundi au palais de justice de Montréal.

Debout devant le juge, Charles-Xavier Boislard, 45 ans, n’a pas dit un mot, laissant son avocat, Me Eddy Ménard, confirme qu’il entendait reconnaître certains faits qui mèneront à sa culpabilité. Cette audience devrait se tenir mardi matin.

Cela signifie que la victime présumée de Boislard ne devrait pas avoir à témoigner des crimes qu’elle aurait subis alors qu’elle étudiait à l’école secondaire Saint-Laurent, dans l’arrondissement du même nom.

Deux entraîneurs, une victime

Selon la preuve de la Couronne, la plaignante, issue d’un milieu défavorisé, était tombée sous l’influence de Boislard vers les années 2010. Sauf qu’il n’était pas le seul à l’avoir abusée. Daniel Lacasse, également entraîneur de basket-ball, aurait fait de même.

« Ma mère avait du mal à mettre à manger sur la table. Et je l’ai placé sur un piédestal, a déclaré la jeune femme lors de son procès. Je n’avais personne d’autre, je dépendais de lui pour survivre.

Photo MICHAËL NGUYEN

L’arrestation des deux entraîneurs en 2022, ainsi que d’un troisième, Robert Luu, âgé de 34 ans, a créé une onde de choc au Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys.


Robert Luu

Photo fournie par le SPVM

Une enquête du ministère de l’Éducation nationale avait alors levé le voile sur un climat délétère chez les basketteurs de cette école, avec des comportements inappropriés que personne n’a dénoncés.

Dans le cas de Boislard, on ne connaît toujours pas le détail des faits qu’il compte admettre ce mardi, car on ne sait pas clairement si la victime avait 16 ou 17 ans à l’époque.

« La relation de confiance [entre l’accusé et la plaignante] est établi», a toutefois assuré la défense.

Une fois que Boislard aura reconnu les faits dans le dossier, les parties ont déjà annoncé qu’elles demanderaient la préparation d’un rapport sexologique, entre autres, afin d’aider le juge lorsqu’il devra imposer sa peine.

 
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