La Nouvelle-Zélande a porté un coup dur. Après le succès en Angleterre la semaine dernière, les All Blacks ont réitéré leur succès à Dublin face à l’Irlande. Menés par un Damian McKenzie royal, les hommes de Scott Robertson se sont imposés 23-13 et semblent prêts à une semaine du déplacement au Stade de France.
Le choc n’a pas tenu toutes ses promesses. Dans ce qui est devenu un classique au sommet du rugby mondial ces dernières années, La Nouvelle-Zélande a mis fin à la série de 19 matches sans défaite de l’Irlande à domicile (13-23). La qualité du jeu était parfois médiocre, pas aidée par la pluie à Dublin. Trop indiscipliné, le XV de Trèfle a encaissé de nombreux points, et n’a pas réussi à venger son élimination en quarts de finale de la Coupe du monde il y a un an.
Loin des pôles
Le début de match a été poussif, en témoigne la première mêlée qui a été rejouée trois fois. Et une fois le ballon sorti, les Irlandais l’ont perdu face à un attaquant. Ils ont quand même obtenu un penalty grâce à Barrett protégeant son pull, ce qui est interdit selon les nouvelles règles, et Crowley a ouvert le score (3-0, 8e). McKenzie égalisait derrière, après une percée de Ratima (3-3, 11e). Cela a ouvert une bonne séquence pour les All Blacks, mais Jordan et Telea n’avaient pas d’espace pour jouer leurs 2 contre 1 (19e), ou bien McKenzie a été servi trop lentement pour faire la différence (21e).
Le XV du Trèfle s’est montré remarquablement solide en défense, malgré de nombreux penaltys concédés. McKenzie en profite pour creuser le premier écart (3-9, 30e, 39e). Seul Irlandais à avoir pénétré dans les 22 mètres adverses, grâce à un penalty, a été stoppé après une passe, Aki a perdu le ballon au sol et a été plaqué par trois adversaires (34e). Mais le carton jaune de Jordie Barrett juste avant la mi-temps pour un plaquage haut (40e), avec un appel de bunker, pourrait raviver les espoirs en seconde période. Surtout après les trois points de Crowley (6-9).
McKenzie demande, l’Irlande reste sans réponse
Les joueurs d’Emerald Isle sont revenus en force sur le terrain, écopant d’un penalty pour leur expulsion. La remise en jeu a été perdue, mais Cane a été poussé dans sa propre zone des buts. Mêlée aux 5 mètres, et après diverses percussions et temps de jeu, Josh Van der Flier arrivait rapidement pour inscrire le premier essai du match (13-9, 46e). En feu, les Irlandais récupèrent un ballon proche des 22 de leurs adversaires, mais ne parviennent pas à l’exploiter. Un moment fort s’est rapidement calmé avant le début de l’entraînement aux tirs au but pour l’ouvreur néo-zélandais Damian McKenzie. Dès 45 mètres, malgré un ballon tombé du tee juste avant le tir (13-12, 49e). Positionnement similaire, mais trouvant la place (59e).
Bealham a été remplacé par O’Toole à la 59e minute, qui est sorti sous protocole de commotion cérébrale deux minutes plus tard. De retour sur le terrain, il concède un penalty en mêlée (13-15, 62e). Retour, attaque néo-zélandaise, penalty et trois points (13-18, 64e). Complètement muette et sans inspiration, l’équipe irlandaise a lentement abandonné, face à des All Blacks pas particulièrement brillants. Ce dernier a tué le match après un retournement de Telea sur son aile. Renversement de jeu et Will Jordan inscrit son 38e essai en 39 sélections sans adversaire (13-23, 69e). Malgré le dernier élan de fierté avec Lowe’s 50-22, le match touchait lentement à sa fin. Une victoire prestigieuse mais pas scintillante pour la Nouvelle-Zélande, et qui aura sans doute motivé les Bleus, avant leur réception au Stade de France samedi prochain.