Malgré ses champions paralympiques, le club de cécifoot bordelais cherche un terrain pour disputer ses matchs

Malgré ses champions paralympiques, le club de cécifoot bordelais cherche un terrain pour disputer ses matchs
Malgré ses champions paralympiques, le club de cécifoot bordelais cherche un terrain pour disputer ses matchs

La perle rare : un terrain de 40 mètres sur 20, comme le handball, sur gazon synthétique, si possible en extérieur (mais pas forcément, nous y reviendrons), et avec des barrières tout autour pour que les joueurs puissent repérer les limites du terrain. le terrain. C’est la recherche, à la rentrée, auprès des joueurs de football aveugles de l’Unadev Bordeaux (Union nationale des aveugles et malvoyants). L’équipe compte cependant dans ses rangs deux joueurs, Frédéric Villeroux et Mickael Miguez, ainsi qu’un entraîneur, Yannick le Colvez, Champions paralympiques avec les Bleus. Pourtant la saison dernière, en pleine préparation des Jeux, le club bordelais a été obligé de disputer ses matchs à domicile… à Bondy, en Seine-Saint-Denis, manque de foncier disponible dans la métropole bordelaise. Et la situation n’est pas encore résolue.

Pour autant, Yannick Le Colvez n’en fait pas non plus une maladie. « C’est à nous d’aller voir les différentes mairies pour pouvoir avoir cette mise à disposition de terrain. Mais il est vrai que pour le moment, les entraînements reprennent et le premier objectif n’est pas de retrouver un terrain en “Maintenant, si on l’avait trouvé, ce serait une pierre en moins dans la chaussure.” explique l’entraîneur bordelais. Il faut dire qu’il n’y a pas non plus d’incendie. Le championnat de de cécifoot se joue sous forme de « plateformes », c’est-à-dire que chaque équipe accueille à tour de rôle plusieurs matchs chez elle, dans une même journée. La date bordelaise est prévue le 8 février.

Une « envie », de jouer au Palais des sports de Bordeaux

Une date que Fréderic Villeroux a coché dans son agenda. Le capitaine des Bleus, buteur et auteur du tir au but décisif en finale des Jeux, devant près de 3 millions de téléspectateurs, espère capitaliser sur ce succès et le partager avec le public. Au bord du terrain, « Avant, c’était la famille ou les collègues. Mais maintenant, grâce aux Jeux, il y a une nouvelle demande de la part des gens qui les ont vus à la télévision, qui sont venus au stade. Si nous pouvons l’organiser à Bordeaux, ce serait formidable pour remercier les personnes qui nous ont aidé et permettre au public bordelais de voir le cécifoot.

Des discussions sont en cours avec plusieurs mairies de la région bordelaise. Mais le numéro 10 des Bleus imagine des matchs au Palais des Sports et ses 2 700 places en plein cœur de Bordeaux. “Un souhait, une envie de sportivité”, il décrit. “Mais peut-on y installer un terrain de football pour aveugles ?” se demande-t-il. En tout cas, la salle, occupée par les volleyeurs de Burdis et les basketteurs de la JSA Bordeaux, est apparemment libre le 8 février.

1h30 de bus pour aller à l’entraînement

Parce que dans ce sport, tout est question d’adaptation. Il n’y a que “cinq-six” des domaines spécifiques au cécifoot en France, décrit Yannick Le Colvez, entre Lens, Nantes et la région parisienne. Mais il est aussi possible d’adapter un terrain de football à 11… avec un peu de volonté. « Les barrières dont nous disposons doivent peser environ 60 kilos. Il y en a 40 pour un terrain. Quand on a suffisamment de mains, de volonté politique et quand les gens sont simplement heureux de se réunir et de travailler en collaboration, c’est tout à fait réalisable », explique l’entraîneur.

Et c’est encore plus compliqué pour l’entraînement. L’année dernière, Fréderic Villeroux et ses coéquipiers ont voyagé entre le CREPS de Talence, un complexe de football en salle à Mérignac et le siège du district Gironde à Cenon. « Les voyages, pour toute personne handicapée, sont un problème. Il faut trouver quelqu’un qui puisse nous emmener ou prendre le bus, le tram. Donc, selon l’endroit où vous vivez, cela peut être limitant. »reconnaît Fréderic Villeroux. « Après, étant en équipe de France, nous avons le devoir d’être présents lors des entraînements. Donc même si vous avez 1h30 de Mérignac pour aller à Cenon, vous trouvez une solution. Il confie même que ces contraintes et le fait de jouer sur des terrains de qualité disparate ont probablement amélioré sa capacité d’adaptation. Celle qui l’a mené au titre paralympique.

 
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