Ligue des champions : Bologne-Monaco, un « derby suisse »

Ligue des champions : Bologne-Monaco, un « derby suisse »
Ligue des champions : Bologne-Monaco, un « derby suisse »

Ligue des champions

Bologne-Monaco, un « derby suisse » sur la scène européenne

Ils ne seront pas six sur le terrain ce mardi soir. Mais rarement un match de Ligue des Champions aura réuni autant d’internationaux suisses.

Publié aujourd’hui à 11h00

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Bref:
  • Six internationaux suisses étaient programmés, mais seuls trois seront présents.
  • Freuler et Ndoye devraient être alignés sur Bologne, selon Tami.
  • Michel Aebischer et Denis Zakaria sont absents en raison de blessures.
  • Ruben Amorim quitte le Sporting Portugal pour entraîner Manchester United.

Ce n’est certainement pas la plus flashy des affiches proposées par ce 4e tour de la Ligue des Champions. Mais pour ceux qui suivent le européen du point de vue suisse, le Bologne-Monaco de ce mardi soir était entouré de rouge depuis le tirage au sort. Six internationaux suisses, trois dans chaque camp, auraient potentiellement pu se retrouver sur la pelouse du stade Renato Dall’Ara. Ils ne devraient représenter que la moitié de ce contingent.

« Au vu de leurs récentes performances, je pense que Remo Freuler et Dan Ndoye seront alignés avec Bologne », prédit Pierluigi Tami, délégué auprès des équipes nationales, sans prendre trop de risques. Remo Freuler, partenaire habituel de Granit Xhaka en sélection, est également un pilier de l’entrejeu émilien. Quand Lorenzo De Silvestri n’est pas sur le terrain, c’est lui qui endosse le statut de capitaine, titulaire sur tous les déplacements, une valeur sûre.

Ndoye dans le jeu ?

Quant à l’attaquant vaudois Dan Ndoye, même s’il est parfois gêné par des problèmes musculaires, il semble sur la bonne voie aux yeux de son entraîneur, Vincenzo Italiano. Toujours titulaire en Ligue des champions, l’ex-Lausannois a inscrit son deuxième but de la saison en Serie A la semaine dernière à Cagliari. S’il parvenait à débloquer son score sur la scène internationale, Bologne ne s’en plaindrait pas. Avec un seul point récolté en trois sorties et un 29e Classement provisoire au classement Ligue-championnat (sur 36), les Italiens ont urgemment besoin d’une victoire.

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Le milieu fribourgeois Michel Aebischer, opéré des adducteurs il y a huit jours, ne pourra logiquement pas les aider. Il ne devrait pas non plus figurer sur la liste que Murat Yakin, sélectionneur suisse, communiquera ce jeudi en vue des rencontres du vendredi 15 novembre contre la Serbie, puis du lundi 18 en Espagne. « Entre revenir de blessure et retrouver le rythme, il y a toujours une marge, rappelle Pierluigi Tami. Pour ces deux dates décisives (ndlr : la Suisse risque la relégation dans le groupe B)avec des rencontres de haute intensité, nous aurons besoin d’éléments à 100%. Et nous ne prendrons évidemment aucun risque avec la santé des joueurs.

Denis Zakaria forfait

Traduction : Michel Aebischer ne sera probablement pas là et Denis Zakaria non plus. Le milieu de terrain et capitaine de l’AS Monaco a réalisé une première partie de saison retentissante, jouant un rôle moteur et réglage. Son équipe était également invaincue avant que des douleurs à l’aine ne les écartent des deux derniers matches. Résultat : deux défaites pour les Monégasques, qui seront encore orphelins de lui à Bologne. « On sait que ça a été un peu dur pour Denis ces derniers temps, Murat (ndlr : Yakin, le coach) envisage de lui rendre visite prochainement», explique Pierluigi Tami, impliqué dans la gestion des esprits et des organisations internationales.

Le gardien Philipp Köhn, qui n’est pas un premier choix sous les drapeaux, a rendu sa place entre les poteaux monégasques au Polonais Miroslaw Radecki, revenu de blessure. Il ne sera pas non plus sur le terrain à Bologne. Le troisième Suisse présent au coup d’envoi devrait être Breel Embolo. « J’espère le voir débuter, oui, car après avoir connu un petit passage à vide, il revient en forme », se réjouit Pierluigi Tami.

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L’ancien attaquant de Bâle et Mönchengladbach, pas toujours titulaire et longtemps en manque de réussite au sein d’une équipe en feu, vient de faire déclic. Un but, son premier de la saison en club, le 22 octobre face au Red Star ; puis encore cinq jours plus tard contre Nice. Pourquoi ne pas récidiver, ce mardi sur la grande scène, au risque d’énerver les compatriotes d’en face ?

Le délégué aux équipes nationales suivra cela de près, mais à la télévision, comme toutes les rencontres qui impliquent des membres de la sélection. Mais aucun membre de la Fédération Suisse de Football ne sera présent à Bologne. “Non, ce n’est pas idéal de rendre visite aux joueurs les jours de match”, explique Pierluigi Tami. Murat, Giorgio (ndlr : Contini, entraîneur adjoint) et moi, nous voyageons plutôt pendant d’autres périodes et avec des joueurs moins bien, qui manquent de temps de jeu. Dans le cas présent, à Bologne et à Monaco, on parle principalement de joueurs titulaires lorsqu’ils ne sont pas blessés.

Une étrange sortie pour Ruben Amorim

En tout cas, cela allait être tout un événement dans sa jeune carrière d’entraîneur. Accueillir le Manchester City de Pep Guardiola en Ligue des champions n’était pas une mince affaire pour Ruben Amorim (39 ans), entraîneur talentueux du Sporting Portugal. Depuis l’annonce de vendredi, le choc de mardi s’est transformé en un adieu précipité et forcé au public au stade José-Alvalade. Dès lundi prochain, au lendemain d’un ultime match de championnat sur le banc lisboète de Braga, Ruben Amorim sera officiellement entraîneur de Manchester United.

Ce choix qui va « changer complètement [sa] vie”, l’ancien entraîneur de Braga a expliqué qu’il l’avait fait en son âme et en conscience. Mais cela semble mauvais aux yeux de certains. Même si le natif de Lisbonne a expliqué avoir refusé de nombreuses offres avant celle-ci, même s’il a assuré qu’il serait de toute façon parti en fin de saison, son départ fait grand bruit. Autour du club, où certains supporters ont rapidement convoqué Judas, comme dans les vestiaires, où les joueurs se sentent trahis.

Le Suédois Viktor Gyökeres, le Danois Morten Hjulmand et le Portugais Pedro Gonçalves ont snobé cet été d’autres sirènes au nom du projet commun. Le départ improvisé de l’entraîneur ne les enchante pas, d’autant qu’il précède celui du directeur sportif Hugo Viana, annoncé à Manchester City l’été prochain.

Drôle de contexte pour un Sporting-City, entre deux équipes qui démarrent bien cette Ligue des Champions (3 matches/7 points). Ruben Amorim, qui a mené le Sporting aux titres nationaux en 2021 et 2024, était en passe d’en faire trois (10 victoires en autant de sorties). Il a choisi une autre voie en succédant au Néerlandais Erik ten Hag sur le banc des Diables Rouges – contrat jusqu’en juin 2027. Avant cela, il lui reste encore deux matches étranges à vivre à la tête d’un Sporting auquel il tourne le dos.

Simon Meier a débuté sa carrière de journaliste sportif en 2000 au journal Le Temps avant d’en devenir chef de rubrique. En 2013, il rejoint la rédaction sportive du Matin et du Matin Dimanche puis rejoint celle de Sport-Center pour les différents titres de Tamedia et 20 minutes.Plus d’informations

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