« Juste après avoir perdu le septième match de la finale, Geoff nous a dit dans le vestiaire que l’année prochaine allait être plus difficile. On a ensuite mis l’accent tout au long de la préparation sur le fait qu’il allait falloir rejouer et gagner des matches. C’est un bon début de saison, mais le classement est tellement serré que tout peut aller vite… »
Pour Joël Genazzi, si le Lausanne HC a échappé avec brio au blues de finaliste que beaucoup leur promettaient, c’est avant tout grâce au travail remarquable de son homme fort, l’entraîneur à succès Geoff Ward. Mais aussi grâce à une identité club forte et cohérente.
“Où sommes-nous? Une belle réussite”
Cette fameuse « unité qui fait la force » se reflète pleinement sur la glace puisque les Lions (deuxièmes) talonnent de peu le leader et tenant du titre Zurich au classement de la Ligue nationale. Après un gros tiers du championnat, ils affichent une moyenne marquante de près de deux points par match.
« Être là où nous en sommes aujourd’hui après 19 matches (ndlr : et 37 points) C’est une belle réussite pour nous, applaudit le sélectionneur canadien. Surtout si l’on considère le renouvellement de l’équipe durant l’été et la participation à la Ligue des Champions. Notre volume de formation a également été réduit de 67 % par rapport à l’année dernière. De plus, nous avons dû faire face à de nombreuses blessures. Donc beaucoup de choses auraient pu nous faire dévier de notre trajectoire, mais les joueurs ont très bien réagi. C’est donc à eux que revient le mérite.
A la Vaudoise Aréna, une des grandes satisfactions réside dans la capacité de l’équipe à toujours se relever et à réagir après une contre-performance. L’exemple de ce dernier week-end de compétition avant la trêve dédié aux équipes nationales est parfait : battu vendredi à Berne (7-2), le LHC en a dépensé six lors de la journée suivante à Rapperswil (6-3).
«Les joueurs sont fiers de n’avoir perdu qu’une seule fois deux matchs de suite», admet Geoff Ward. Nous ne pouvons pas gagner tous les matchs, mais nous pouvons contrôler la façon dont nous nous préparons à gagner à nouveau. Les gars ont fait du bon travail dans ce domaine. Ils ont su tirer les leçons de leurs défaites, les surmonter et fournir un meilleur effort lors du prochain match.
Se faire « casser »… puis rebondir
Le vice-champion de Suisse en titre a déjà disputé 25 matchs officiels en 2024-2025, entre le championnat et la Ligue des Champions où il s’en sort également très bien (troisième de la « saison régulière » et qualifié pour les huitièmes de finale contre Genève-Servette). ). Alors visiblement, les Vaudois n’ont pas vraiment le temps d’y réfléchir.
« On joue tellement de matches qu’on a le même état d’esprit qu’en play-offs, constate Joël Genazzi. Que l’on soit battu 7-2, comme ce fut notre cas vendredi à Berne, ou que l’on perde 1-0 aux tirs au but, il n’y a pas de grandes différences. Derrière, il faut rebondir et réagir. Ce que nous parvenons généralement à bien faire. Je ne peux donc qu’être fier de l’équipe.
A 36 ans, le capitaine du LHC a pourtant suffisamment d’expérience pour savoir que sa formation peut encore être améliorée sur plusieurs aspects. L’arrière-garde lausannoise, avec déjà 54 buts encaissés, est encore trop fuyante.
« Notre point fort reste la défense d’équipe, estime-t-il. Mais force est de constater que nous ne sommes pas encore là où nous souhaiterions être, notamment en termes de sorties de zone. Nous savons que nous avons du potentiel. C’est effectivement pas mal d’avoir du potentiel quand on est deuxième. Cela vous donne confiance.
Quant à son entraîneur, le discours du bâtisseur n’a pas changé depuis sa nomination à la tête des Lions il y a presque deux ans jour pour jour (6 novembre 2022).
Une semaine de repos
« Je ne sais pas si quelqu’un s’attendait à ce que nous terminions deuxièmes », demande Geoff Ward. C’est évidemment une bonne chose, mais nous ne pouvons pas nous reposer sur nos lauriers. Notre credo a toujours été de s’améliorer jour après jour. Par rapport à l’année dernière, nous avons fait de grands progrès offensivement et nous sommes devenus une équipe beaucoup plus dangereuse. Cependant, nous savons qu’il y a encore beaucoup de choses qui peuvent être améliorées si nous voulons devenir une bonne équipe en barrages. Ce sont les points sur lesquels nous travaillerons lors du retour des joueurs à l’entraînement.
Le technicien ontarien, en fin gestionnaire, a accordé plusieurs jours de repos à sa troupe. La prochaine séance collective n’est donc programmée que samedi 9 novembre. Soit un peu plus de 72 heures avant le retour à la compétition des Vaudois, face à Genève-Servette, en huitième de finale aller de Ligue des champions.