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« Si vous n’êtes pas content, sifflez… » L’étonnante histoire de Jean Darolles, l’éleveur vainqueur de la Coupe de France des arbitres

« Si vous n’êtes pas content, sifflez… » L’étonnante histoire de Jean Darolles, l’éleveur vainqueur de la Coupe de France des arbitres
« Si vous n’êtes pas content, sifflez… » L’étonnante histoire de Jean Darolles, l’éleveur vainqueur de la Coupe de France des arbitres

l’essentiel
Vainqueur de la Coupe de France des Arbitres La Poste, Jean Darolles, 29 ans, nous parle de sa passion et de sa vision de l’arbitrage mais aussi de son amour du terroir ; lui, le jeune agriculteur.

Les routes ne sont pas larges côté Poucharramet, avant de traverser une ferme, puis une maison au milieu de la campagne rieumoise en Haute-Garonne. Pourtant, vit ici le meilleur arbitre amateur de France. « Le Francesco Totti de l’US Bérat » – ce sont ses mots – a en effet remporté la deuxième édition de ce concours.

Après une première phase de quiz sur les lois du jeu, lui permettant d’accéder à la « phase terrain », l’éleveur de moutons a joué un à un les matchs de Régional 3, au cours desquels il a été scruté par un observateur, qui après avoir évalué un autre arbitre sur un autre. match, attribue un score pour élire le qualifié. Jean Darolles a alors performé au point de gagner, à sa grande surprise : « Je ne m’y attendais pas du tout, d’autant que lors du premier quiz nous étions en lune de miel à la Réunion et j’ai été catastrophique. Finalement j’ai été bon sur les autres quiz et les matchs, c’est super. Je l’ai fait plus pour m’amuser que pour vraiment gagner. »

Avec ce succès, il aurait dû participer au stage de préparation de François Letexier et de ses adjoints pour la finale de la Coupe de France, mais le même jour, il devient papa pour la première fois… Il a quand même fait le déplacement samedi, à Lille, pour récupérer son trophée : « C’était sympa, dans un stade que je n’avais jamais vu, j’étais fier. » Ce n’est cependant pas son meilleur souvenir : « Pour la demi-finale, j’avais le droit de débuter au Parc des Princes et c’était encore plus cool. Nous avons effectué tous les tests avec les arbitres, depuis les casques VAR jusqu’à la technologie Goal-Line. Nous étions avec Ruddy Buquet dans le vestiaire jusqu’au coup d’envoi. Puis l’échauffement au bord du terrain, la poignée de main de Mbappé, c’était un grand moment. » Enfin, en septembre il participera à un stage auprès des arbitres de Ligue 1 à Clairefontaine.

Pile et face

Mais alors, quel a été l’élément déclencheur qui l’a poussé à devenir l’homme en noir ? Passionné de football, il a débuté en étant joueur dès l’âge de 5 ans à Bérat. Gardien de but, c’est chez les seniors qu’il devient joueur de champ et devient un véritable « mouffette grincheuse » jusqu’à cette épreuve. « Un jour, un arbitre m’a dit « Si tu n’es pas content, siffle et fais-le pour moi », ça m’est resté en tête et j’ai dit à mon président que je voulais faire une formation d’arbitre, il en a ri. » Il a ensuite disparu. « J’ai eu la chance de tomber sur un très bon entraîneur, Olivier Ledoux, puis j’ai gravi les catégories. A 20 ans j’ai demandé à arbitrer des seniors et ça s’est bien passé. Je me suis pris au jeu et j’ai même arrêté de jouer. » Avec ses 11 ans au sifflet, c’est aujourd’hui une passion qu’il transmet.

Formateur au District, il pousse à la découverte de ce rôle : « J’ai toujours été un peu pédagogue, si je n’avais pas été agriculteur, j’aurais été professeur de sport ou d’histoire. J’aime transmettre et ce sont de bons moments, on discute, on rit, c’est amusant. » Mais comme lors du tirage au sort avant le coup d’envoi, l’arbitre voit aussi l’envers de la médaille, moins rose. « Il y a un comportement global autour des terrains qui est de plus en plus compliqué. Je vois des gens insulter des arbitres ou des joueurs avec des enfants dans les bras. Il y a une certaine violence, un exutoire qui s’est créé. Il y a des clubs qui fonctionnent bien, qui sanctionnent, et il y en a d’autres où on sait qu’on va passer une mauvaise après-midi. La Ligue Occitanie met en place des interventions dans les clubs, et c’est une bonne chose. » Discutez, expliquez puis faites-vous connaître.

Du vestiaire à la bergerie

N’oublions pas que derrière la tenue, il y a un homme, et Jean Darolles en est un aux multiples casquettes. Jeune papa en congé paternité, même si ses 200 animaux ne le savent pas, l’agriculteur qui a acheté une ferme avec son frère, a aussi un métier de vendeur en machines agricoles, construit sa maison, aide au comité des fêtes et préside le Union des Jeunes Agriculteurs du Canton de Rieumes. Il a également été en première ligne lors du cri d’avertissement du monde agricole car, comme pour l’arbitrage, il est animé par cette volonté de mettre en avant son activité.

Pour cela, il peut compter sur son gîte : « Nous avons beaucoup de citadins qui viennent et je leur propose de nourrir les moutons, de voir les bébés qui viennent de naître. Ça fait réfléchir certains, ça change l’image qu’ils auraient pu avoir. » A l’avenir, il souhaiterait augmenter son cheptel, et donc ses terres arables car il produit lui-même la nourriture de ses animaux. Mais il l’assure : l’arbitrage sera le dernier chapeau qu’il enlèvera.

 
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