La snowboardeuse Dominique Maltais est la première femme à remporter deux médailles olympiques en snowboardcross. Elle est également détentrice de trois gros globes de cristal, de deux petits globes de cristal en Coupe du monde et médaillée d’or en snowboardcross aux Winter X Games, en plus d’avoir été numéro un mondial dans sa spécialité de 2011 à 2014.
Heureusement, Dominique, originaire de la municipalité de Petite-Rivière-Saint-François, a décidé de faire de la planche à neige malgré la première fois qu’elle a chaussé une planche à neige, à l’âge de 11 ans. , elle s’était promis d’arrêter de le faire.
Qui est cette fille de Petite-Rivière-Saint-François?
Les dirigeants de la Fédération canadienne de snowboard voulaient savoir qui était cette inconnue qui venait de remporter le Championnat canadien. Loin de savoir qui j’étais, mais encore plus surpris d’apprendre que je ne parlais pas anglais.
Vous êtes resté silencieux pendant deux ans.
Je veux m’expliquer. J’ai pu communiquer en français avec une seule autre personne qui parlait français au sein de l’équipe. Du coup, pendant presque deux ans, je suis resté silencieux et les membres de l’équipe m’ont donné du fil à retordre parce que je ne parlais pas anglais.
La maison familiale jouait un rôle important.
Ma mère, mes deux sœurs et moi sommes nées et avons grandi dans cette maison. La Petite-Rivière-Saint-François est le point de rassemblement des grandes familles de Charlevoix.
C’était la maison de tes grands-parents.
Auparavant, c’était la maison de mes grands-parents, jusqu’au jour où mes parents, Gérald et Marjolaine, ont décidé d’emménager chez eux. D’ailleurs, mes parents y vivent toujours. C’est encore aujourd’hui le lieu où les membres de la famille et les amis se retrouvent pour s’amuser.
Vous avez voyagé en famille pour prendre des vacances ?
Jamais, car il n’était pas nécessaire d’aller ailleurs. Il y avait un grand champ derrière la maison jusqu’à la plage. Les plaisirs que je partageais avec mes cousins m’ont permis de vivre des étés mémorables.
Tu étais un garçon manqué.
J’ai joué au hockey avec les garçons, sans parler de mes prouesses sur quatre roues et de mes guerres dans la boue sur la plage. Et aussi nos interminables balades à vélo, mes nombreuses blessures subies en faisant du BMX, des compétitions de ski. Mais j’avais aussi une touche féminine. C’est-à-dire qu’à l’occasion, je donnais des spectacles de roller à la maison pour les membres de ma famille.
Votre père est retraité de la Sûreté du Québec.
Papa a été policier à la SQ pendant près de 30 ans avant de s’impliquer en politique municipale, comme conseiller municipal pendant 8 ans avant de devenir maire jusqu’en 2021.
Avez-vous déjà eu envie de suivre les traces de votre père ?
Je suis la fille de mon père, c’est à dire travailleuse et sportive. Chaque fois qu’il rentrait à la maison, lorsqu’il enlevait son étui à pistolet, je voyais son arme et son uniforme de policier, ce qui me donnait envie de devenir policier.
En réalité, vous étiez une personne secrète.
Je lui ai dit que je voulais devenir policier, mais en réalité je voulais travailler dans les services d’urgence. Mon père était représentant syndical et souvent les congrès se tenaient dans ses stations de ski. Pendant qu’il négociait, j’ai appris à skier.
Votre mère a eu une grande influence dans votre vie.
Chaque fois que je devais faire un choix, elle était toujours là pour m’encourager, même si c’était un grand défi pour moi. Ses paroles encourageantes m’ont toujours aidée à surmonter les difficultés que je rencontrais. Petite anecdote sur ma mère : elle est très appréciée des touristes du Massif, car elle travaille à l’accueil. Comme elle l’a toujours fait avec moi, elle trouve des moyens d’aider et d’encourager les gens.
Une leçon de vie que vous n’avez jamais oubliée.
Je commençais à skier quand j’ai dit à ma mère que je ne pouvais pas porter mes skis. Lorsque notre voisin l’a su, il m’a dit que c’était la première fois qu’il entendait une future championne du monde dire qu’elle ne voulait pas porter ses skis. Depuis ce jour, je porte mes skis.
Un de vos amis a été grièvement brûlé dans un incendie.
J’avais environ 12 ans et je jouais au golf avec mon père. Nous avons entendu le bruit de l’alarme incendie et vu de la fumée s’élever de la maison de mon ami Émile. Rapidement, nous nous sommes dirigés vers la maison lorsque nous l’avons repéré courant vers la maison de sa grand-mère. Il a été brûlé sur plus de 84 % de son corps.
Avez-vous alors réalisé que vous vouliez devenir pompier ?
Je dirais plutôt que c’est l’instinct de mon père qui m’a influencé. Sans aucune hésitation, il a aidé Émile et son père à monter dans la voiture en route vers le centre hospitalier de Baie-Saint-Paul. Il conduisait la voiture, car les mains du père d’Emile étaient brûlées, mais, plus important encore, il sauva la vie d’Emile. C’est à ce moment-là que j’ai voulu faire carrière dans les services d’urgence.
Votre carrière a pris le chemin des pompiers.
Pendant plusieurs années au Service d’incendie de Montréal, cela m’a permis de pratiquer mon autre passion, la planche à neige, car le service m’a accordé un congé sabbatique. Aujourd’hui, je suis technicien en prévention incendie à la MRC de Charlevoix et capitaine au Service d’incendie de Baie-Saint-Paul.
Vous avez deux beaux enfants.
Mon conjoint Christopher et moi avons deux magnifiques enfants, Olivia et Félix-Albert, dont nous sommes si fiers. Cependant, je voudrais ajouter que le soutien de Christopher est essentiel. C’est un homme toujours là pour les enfants et moi.