Le mercato pour les coachs, de plus en plus de transferts comme les autres

Le mercato pour les coachs, de plus en plus de transferts comme les autres
Le mercato pour les coachs, de plus en plus de transferts comme les autres
>>
Ruben Amorim, lors du match de championnat entre le Sporting Portugal et les Faranais à l’Estadio Jose Alvalade, à Lisbonne, le 3 mars 2024. RODRIGO ANTUNES / REUTERS

Manchester United incarne parfaitement l’adage « quand on aime, on ne compte pas ». Bien mal parti en championnat et connaissant son pire début de saison depuis plus de trente ans, le club de football mancunien a licencié son entraîneur, Eric ten Hag, fin octobre. Prolongé au début de l’été (jusqu’en 2026), le technicien néerlandais est libéré de son contrat pour la coquette somme de 16 millions d’euros – selon Le télégraphe. Pour le remplacer, les Diables Rouges ont jeté leur dévolu sur Ruben Amorim, dont ils ont officialisé le recrutement vendredi 1est Novembre.

Brillant représentant de la jeune garde des sélectionneurs européens, le technicien portugais de 39 ans n’était pas libre. Depuis 2020, il évolue avec brio sur le banc du Sporting Portugal (deux titres de champion national) avec qui il doit affronter mardi le voisin de Manchester United, Manchester City, en Ligue des champions. Pour le débaucher, la direction de United a dû sortir le chéquier et payer une clause de plus de 10 millions d’euros. Car, en 2024, le mercato ne concerne plus uniquement les joueurs, que les clubs échangent contre des sommes folles : les entraîneurs sont à leur tour transférables.

Recruté par le club du nord de l’Angleterre en cours de saison, Ruben Amorim ne claque pas d’emblée la porte de l’équipe de Lisbonne. Il ne rejoindra Manchester United qu’après le 11 novembre. “une fois qu’il aura rempli toutes ses obligations” envers le club lisboète, précisent les Diables Rouges dans un communiqué. Entre-temps, l’ancienne gloire du club Ruud van Nistelrooy prend le relais par intérim.

Entre l’indemnité de transfert et celle due à Erik ten Hag, l’opération s’élève à environ 30 millions d’euros pour Manchester United, propriété du groupe Ineos et du milliardaire britannique Jim Ratcliffe.

Le cas Amorim, un entraîneur convoité

Si faire appel à un nouvel entraîneur en cours de saison est assez courant dans le football – c’est généralement le premier fusible –, les clubs déboursant des sommes importantes pour s’attacher les services d’un technicien déjà en place restent rares. Et l’un des pionniers n’est autre que… Ruben Amorim. En 2020, le jeune entraîneur avait déjà été débauché par le Sporting en cours de saison contre le versement d’une clause de 10 millions d’euros à son club d’alors, le SC Braga.

Si le Bayern Munich avait fait sauter sa tirelire en 2021 – les médias allemands évoquent une somme de 25 millions d’euros – pour s’attacher les services de Julian Nagelsmann, alors sur le banc du RB Leipzig, c’est surtout outre-Manche que se pratique la pratique du transfert. le créneau pour les autocars bat son plein. Championnat le plus riche du monde – pour l’exercice 2023-2024, le championnat anglais a reçu près de 4 milliards d’euros de droits , selon les chiffres de l’Union des associations européennes de football (UEFA) –, dont les équipes dépensent d’énormes sommes d’argent Pour recruter des joueurs pour les renforcer, la Premier League commence à faire de même en matière d’entraîneurs.

Lire le décryptage : Article réservé à nos abonnés Le football européen écrasé par la puissance financière des clubs anglais

Lire plus tard

En novembre 2021, Aston Villa a versé plus de quatre millions d’euros aux Glasgow Rangers pour embaucher Steven Gerrard. L’opération n’étant pas concluante, un an plus tard, les Villains engagent l’Espagnol Unai Emery, alors entraîneur de Villarreal, pour six millions d’euros. Mais le club londonien reste loin de son voisin Chelsea. En septembre 2022, les Blues recrutent Graham Potter, alors en poste à Brighton, pour 24 millions d’euros, avant de le licencier sept mois plus tard faute de résultats. Plutôt qu’un licenciement direct, le technicien britannique continue de percevoir une indemnité de 200 000 euros par semaine, selon le Courrier quotidien.

Si Manchester United a choisi de sortir son portefeuille pour s’attacher les services de Ruben Amorim, c’est aussi parce que la concurrence était rude. Le technicien au jeu innovant et aux résultats probants (9 victoires en 9 matches, 30 buts marqués et seulement 2 encaissés cette saison en championnat) a été courtisé par plusieurs écuries européennes, à commencer par Manchester City qui voyait en lui un possible successeur de Pep Guardiola. , dont le contrat se termine en 2025. » Depuis son arrivée au Sporting, l’équipe a joué l’un des plus beaux footballs. Il a toutes les qualités pour s’épanouir dans le football anglais, français ou espagnol »» a souligné l’international portugais de Manchester United Bruno Fernandes en octobre. Dès le 11 novembre, le milieu de terrain sera au premier rang, au « Théâtre des rêves » d’Old Trafford, pour vérifier si sa prédiction sur son compatriote était correcte.

Yanis Âme

Réutiliser ce contenu
 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Reims compte ses absents avant l’arrivée de l’OL
NEXT quand Ed Sheeran recrute un joueur pour Ipswich