A Bercy avec des mouchoirs,
Des revers, des volées bien senties et quelques tours de magie. Ce mardi, pour sa dernière au Masters 1000 de Bercy, Richard Gasquet a donné au public ce pour quoi il était venu, la victoire en moins. Bien que repêché, son adversaire Zizou Bergs avait de son côté la fraîcheur de la jeunesse et la petite touche de talent suffisante pour s’en sortir sans forcer. Au micro de Marc Maury, le vainqueur s’est félicité de ne pas s’être laissé submerger par l’émotion de sa première au centre de Bercy, lui qui rêvait de jouer “devant ce public très chaud”, même si on est pour le moment loin des meilleures ambiances bombonera de la salle parisienne.
L’issue inéluctable de cette lutte contre le temps dont personne ne sort vainqueur, pas même Richard, est sans doute la principale cause de la tiédeur ambiante. Même si on ne peut s’empêcher de penser qu’une programmation en début de soirée aurait favorisé une ambiance plus festive. Enfin, avec des « si », on peut faire gagner des Grands Chelems à nos Français. On se contentera donc de la belle montée de température pour mettre la pression sur le Belge avant son service pour le match et des applaudissements sur la balle de match qui nous ont contrariés, mieux vaut tard que jamais. C’est juste que nous en demandions plus.
« J’ai repoussé ce moment le plus loin possible »
Un degré d’investissement proportionnel aux festivités proposées par le tournoi après la défaite de l’ancien numéro 7 mondial, avec l’idée globale d’une apothéose prévue pour son forfait définitif à Roland-Garros. Au menu, quelques belles images de Richie à Bercy à travers les époques, juste ce qu’il faut pour nous rendre nostalgiques de son arrivée en 2003 et faire bégayer la star du jour, cueillie comme une fleur par ce micro tombé entre ses mains. ce qui l’a obligé à s’adresser à la foule. Gasquet n’avait pas préparé de discours et n’envisageait pas vraiment de conclusion. Telle est la mort, même dans le sport. « Faire un discours comme celui-là, ça fait un peu bizarre », a-t-il concédé en conférence de presse, les yeux encore humides. C’est quelque chose de nouveau et pas si facile. Mais c’est la vie. Cela doit arriver. Je l’ai déjà repoussé autant que possible. »
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Le Français a plusieurs semaines pour s’entraîner à l’exercice du discours larmoyant, qu’il ne coupera pas pour sa dernière saison qu’il promet de jouer à fond, même s’il ne pourra s’empêcher de se transformer en tournée de au revoir, que cela lui plaise ou non. Son programme sera celui du cœur. D’abord les qualifications à Melbourne, puis Montpellier, Marseille, Monte-Carlo et Roland-Garros, avec « quelques challengers » au milieu.
Gasquet passe le flambeau à Fils et Mpetshi Perricard
Dans la salle de presse de Bercy, le public des journalistes retient les paroles du vieux sage comme les dernières, ils voudraient qu’elles durent pour toujours. Il aurait versé une larme si l’idole n’avait pas dissipé l’atmosphère morose par sa légèreté. « Aujourd’hui, ça fait bizarre de me retrouver sur le parcours après Arthur (Fils) et Giovanni (Mpetshi Perricard). Il y a deux gars de 21 ans et j’en ai 38, je n’ai pas de repères (rires). J’étais un peu plus habitué à Gilles, à Jo. Mais je pense que c’est normal, quand tu es dans le vestiaire et que tu vois des gars aussi jeunes, c’est un petit quelque chose. »
Un peu plus tôt, lors de son discours improvisé sur la bourse de Bercy, Richie avait eu des mots forts pour la relève. « Je sais que je reviendrai en amateur avec vous dans les tribunes pour regarder les Français. Nous en avons vu deux aujourd’hui et l’avenir leur appartient. » Comme dirait l’autre, « faire mieux ».