Des partisans paient la préfecture et s’adressent à Macron

Si les retrouvailles entre l’AS Saint-Étienne et le Racing Club de Lens, et leurs supporters respectifs, ont représenté une grande fête ce week-end, la Préfecture de la Loire avait tout de même pris un arrêté en amont de la rencontre.

En effet, malgré l’absence d’histoire et d’animosité entre partisans des deux camps, la Préfecture de la Loire avait limité les déplacements des Sang et Or à 1 500 personnes. Ce n’est pas tout puisque les Lensois qui étaient en déplacement ont dû se plier à un ordre de la direction avec un point de rendez-vous obligatoire à atteindre avant le match. Les supporters de Lens, à l’exception de ceux du déplacement officiel, n’étaient pas les bienvenus dans une grande zone autour du stade. Certains supporters lensois, présents à Geoffroy-Guichard, à l’extérieur du parking, se sont également plaints d’avoir été contraints de retirer leurs affaires personnelles aux couleurs du RC Lens et de devoir les laisser en dépôt.

Des restrictions de libertés qui n’étaient pas du goût des supporters stéphanois et notamment des Green Angels qui s’en sont pris à la Préfecture de la Loire et aux autorités au sens large via une banderole déployée dans le Kop Sud en début de seconde mi-temps : “Restriction pour une ASSE-Lens, retransmissions absurdes, accords commerciaux fous, répression accrue… Dans le football français, il n’y a pas que les places de parking qui sont limitées !“

Alors que la Préfecture de la Loire se félicitait de l’interpellation de onze personnes ce lundi « notamment » pour des faits de détention d’engins pyrotechniques, l’Association pour la défense des supporters stéphanois (AD2S) a tenu à lui répondre ce mardi, s’adressant ironiquement au président de la République, Emmanuel Macron : «Gagnants de @Prefecture42 :
– un arrêté ridicule pour les Lensois ;
– 11 supporters interpellés pour détention de pièces pyrotechniques ;
– interdiction des tables debout dans les buvettes ;
– les buvettes ferment 45 minutes après la réunion.
@EmmanuelMacron, ça ne vaut pas la Légion d’honneur ?“