C’était la soirée de rentrée pour le Rocket de Laval. Une rentrée à saveur particulière pour Alex Barré-Boulet, qui effectuait ses premiers patins avec l’équipe. Dans ces circonstances, il aurait été difficile de demander mieux : deux buts et quatre points, mais surtout une victoire 5-2 sur le Syracuse Crunch.
Publié à 22h19
Mis à jour à 23h34
De A à Z, Barré-Boulet a été le meilleur de son équipe vendredi soir. Un baume si l’on considère qu’il y a quatre jours, il avait été ignoré au ballottage.
« [Barré-Boulet] C’est plus qu’une simple offense. Ce gars soutient ses coéquipiers, il parle sur le banc, il est inclusif, il dit les bonnes choses. Souvent, les joueurs doués trichent pour avoir plus de chances en attaque ; C’est loin d’être son cas», a commenté Pascal Vincent, quelques minutes après son premier match à domicile à la barre du Rocket.
Une minute cinq secondes. Il n’en fallait pas plus à Alex Barré-Boulet pour faire exploser la Place Bell, avec un but en échappée. Quatre minutes plus tard, il a obtenu une passe décisive sur le premier but de la saison de Joshua Roy.
Leur alchimie s’est développée tout au long du match. Mais c’est en troisième période que ça s’épanouit complètement. Barré-Boulet a effectué une passe parfaite à Roy, qui a marqué un but dans l’enclave. Roy lui fera la courtoisie un peu plus tard, ce qui permettra à Barré-Boulet de marquer à nouveau.
Bilan de course, une soirée de 4 points pour Barré-Boulet, 3 points pour Roy, mais surtout, la naissance d’une nouvelle et irrésistible connexion.
« Nous n’avions jamais joué ensemble, alors il a fallu un peu de temps pour bâtir notre alchimie, a commenté Barré-Boulet. Au final, nous étions facilement sur la glace. »
Barré-Boulet a réussi à détecter Roy si facilement qu’il « aurait pu marquer deux buts de plus » durant le match, estime Pascal Vincent.
«ABB, il a vraiment un bon sens du hockey, il trouve les lignes de passes», a félicité Joshua Roy. Il vous suffit d’être ouvert et il vous trouvera. »
Bientôt en compétition
Il serait injuste de parler de la nouvelle combinaison sans aborder la présence de Brandon Gignac, au centre. Teigneux, Gignac a été redoutable en récupération de rondelle. C’est lui qui s’occupait du sale boulot pour permettre à ses coéquipiers de briller. Il s’en est quand même bien sorti, avec deux passes décisives.
C’est justement la solidité défensive de ce trio qui lui a permis de briller, estime Pascal Vincent.
« Nous jouons bien défensivement. Les bases sont bonnes, nos attaquants reviennent vite. Quand nous revenons en zone défensive, ils protègent l’enclave. Nos joueurs ont acheté [le système]ça marche. »
« On a un peu de tout sur cette ligne, a analysé Alex Barré-Boulet. Nous savons tous que Josh est un excellent meneur de jeu. Brandon est probablement l’un des meilleurs patineurs de la ligue. Ils me rendent la vie très facile en ce moment. »
Le premier trio aura la chance de tester leur nouvelle alchimie samedi, lorsque le Rocket accueillera à nouveau le Syracuse Crunch. S’il se comporte ainsi, gageons que Pascal Vincent gardera cette unité intacte sur une longue période.
À moins bien sûr que Joshua Roy ou Alex Barré-Boulet ne soient rappelés par le Canadien dans les prochains jours. Car bien qu’ils soient coéquipiers sur la glace, devant le staff du Tricolore, ils se retrouvent en compétition pour avoir une autre chance dans la cour des grands.
« C’est la réalité de la Ligue américaine, reconnaît Alex Barré-Boulet. Même si deux gars vont bien, un seul partira. Je l’ai goûté cette année, je souhaite [à Roy d’être rappelé]. Nous pouvons challenger pour ça, c’est sûr. »
Dans le cahier
Un combat coûteux
Vincent Arseneau a rapidement voulu se faire apprécier de ses nouveaux supporters. Il a donc fait ce qu’il fait le mieux, dès sa première apparition : se battre. Il a attaqué Kale Kessy, un autre vétéran de la Ligue américaine qui aime les matchs difficiles, en plein milieu de la glace.
Arseneau avait le dessus, mais à un moment donné, on s’est senti mal à l’aise. On a compris ce qui se passait à la fin du combat, lorsqu’il a levé la main : son annulaire présentait un angle droit, allant dans une nouvelle direction.
C’était la fin de la soirée de Madelinot. On ne sait pas s’il sera absent pendant une période prolongée.
Apprenez à la dure
Le jeune trio composé de Jared Davidson, Owen Beck et Filip Mesar a vécu une soirée mouvementée. Les trois patineurs ont terminé la soirée à -2, malgré un résultat de 5-2.
Mais le différentiel ne fait pas tout. Tout au long de la soirée, Mesar et Beck ont utilisé des passes judicieuses, qui n’ont pas pu se concrétiser.
Au global, Mesar réalise un bon début de saison, avec 4 points en 3 matchs. « Son attitude est incroyable. Vous pouvez vraiment le voir se dépasser à l’entraînement. Il joue du très bon hockey depuis trois matchs consécutifs», considère Pascal Vincent.
L’entraîneur a également salué le jeu du défenseur Adam Engstrom, qui a récolté une passe en avantage numérique. Avec le rappel de Logan Mailloux à Montréal, Engstrom sera appelé à jouer des minutes importantes lors de cette phase de jeu.