trois décès enregistrés

trois décès enregistrés
trois décès enregistrés

Trois personnes sont décédées depuis le début de l’année suite à une infection par la souche bactérienne Leptospira, selon le ministre de la Santé Kailesh Jagutpal. Jusqu’à présent, plus d’une vingtaine de cas ont été enregistrés, a-t-il indiqué.

De nombreux cas sont enregistrés chaque année, a déclaré le ministre de la Santé Kailesh Jagutpal. Sur les vingt cas enregistrés cette année, trois personnes sont décédées, a-t-il précisé. Il exhorte la population à prendre des précautions et à veiller à maintenir un environnement propre afin de ne pas attirer les rats dans les poubelles, les maisons ou les entreprises. “Nous devons empêcher les rats de pénétrer dans notre environnement”, a-t-il déclaré à Mahébourg. C’était lors de sa participation à la Journée internationale des infirmières, dimanche 12 mai.

Comme l’a souligné le ministre Jagutpal, le recensement des cas de leptospirose n’est pas exceptionnel, ajoute le Dr Shameem Jaumdally, virologue mauricien exerçant en Afrique du Sud. Il attribue cette situation à une augmentation de la population de ces rongeurs, mais aussi aux fortes pluies et inondations des derniers mois qui ont sans doute détruit leurs habitats naturels, les poussant peut-être à se rapprocher des habitations.

Les rats sont les principaux vecteurs de la bactérie leptospire, qu’ils déposent sur les aliments ou sur des objets tels que des canettes de boisson ou des canettes. Le Dr Yasheel Aukhojee, directeur de Doctor at Home, ajoute que la bactérie responsable de la leptospirose se propage par l’urine des animaux infectés, qui peuvent pénétrer dans l’eau ou le sol et y survivre pendant des semaines, voire des mois. De nombreux types d’animaux sauvages et domestiques sont porteurs de la bactérie, a-t-il déclaré. Or, à Maurice, les rats sont les principaux vecteurs de la maladie, selon le ministère de la Santé.

Le Dr Aukhojee souligne que les animaux infectés peuvent continuer à excréter la bactérie dans l’environnement de manière continue ou occasionnelle pendant quelques mois ou plusieurs années.

« L’infection des humains peut survenir par contact avec l’urine ou d’autres fluides corporels d’animaux infectés, ou par contact avec de l’eau, du sol ou des aliments contaminés par l’urine d’animaux infectés. animaux infectés », explique-t-il.

Selon lui, les bactéries peuvent pénétrer dans l’organisme par la peau ou les muqueuses (yeux, nez ou bouche), notamment si la peau est endommagée par une coupure ou une égratignure. Boire de l’eau contaminée peut également entraîner une infection, ajoute-t-il. « Les épidémies de leptospirose sont généralement causées par une exposition à de l’eau contaminée, comme les eaux de crue. La transmission de personne à personne est rare », dit-il.

Le Dr Jaumdally souligne que l’on assiste depuis plus d’une décennie à une résurgence de plusieurs maladies, notamment sur le continent africain : le choléra, la leptospirose, la dengue. Il attribue cela à une négligence des infrastructures mises en place pour empêcher la propagation de ces maladies. Et parmi les maladies qui se multiplient en Afrique subsaharienne, il y a la lèpre, notamment en Zambie, précise-t-il.

Selon lui, cela pourrait être dû à deux facteurs : le changement climatique et tous les facteurs de risque qui en découlent, comme les inondations. Il y a également le manque de préparation et de planification des infrastructures pour garantir que le risque de ces maladies n’augmente pas et qu’elles réapparaissent et circulent à l’échelle d’une pandémie.

« Nous assistons actuellement à une flambée de cas de leptospirose à Maurice. Cependant, il est essentiel de faire tout son possible pour empêcher la propagation de la maladie en contrôlant la population de rats », souligne le Dr Jaumdally. Il plaide pour une meilleure conduite d’eau et un meilleur système d’évacuation, car c’est ce qui déterminera s’il y a ou non contact avec les bactéries propagées par les rats.

Fake news sur le choléra et la leptospirose

Un message faisant état de 30 cas de choléra et de leptospirose circule sur les réseaux sociaux. Il s’agit évidemment d’une « fausse nouvelle », comme l’a confirmé le ministère de la Santé.
Il faut toutefois noter que le choléra est présent dans l’océan Indien, notamment à Mayotte, où plus d’une trentaine de décès ont été recensés. Maurice n’est cependant pas à risque de contracter cette maladie, selon le Dr Shameem Jaumdally.

« Le risque de cette maladie peut également survenir à Maurice et est présent à mesure que les effets du changement climatique se font sentir », indique-t-il. Le choléra est une infection intestinale aiguë causée par la bactérie Vibrio cholerae. Les principaux symptômes du choléra comprennent une diarrhée aqueuse sévère, des crampes abdominales et des vomissements, qui peuvent entraîner une déshydratation grave et potentiellement mortelle, explique le Dr Yasheel Aukhojee.

Le choléra se transmet généralement par la consommation d’eau potable ou d’aliments contaminés par des matières fécales infectées par la bactérie.

 
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