Pourquoi Chris Paul va faire décoller Victor Wembanyama

Blake Griffin a sauté partout et a inventé un surnom qui restera pendant quelques années : Lob City. Nous sommes en décembre 2011 et Chris Paul est transféré de la Nouvelle-Orléans à Los Angeles. Pas aux Lakers, puisque la NBA a opposé son veto à ce premier échange, mais aux Clippers. Lorsque son ami DeAndre Jordan apprend l’arrivée du leader de poche, Griffin s’emballe. Et pour cause, tout intérieur NBA rêve de jouer avec « CP3 ». En 2024/2025 ce sera le tour de Victor Wembanyama.

Dans la ligue nord-américaine, il y a une sorte d’évidence qui finit toujours par revenir dans une discussion autour de Chris Paul. Le meneur de 39 ans, numéro 4 de la draft 2005 (Wembanyama avait… 18 mois), aurait fait gagner beaucoup, beaucoup d’argent à certains pivots de la NBA. Comprenez qu’à son contact, faire des stats devient plus facile et qu’il a gonflé, artificiellement ou non, la valeur de ses coéquipiers. Tyson Chandler, DeAndre Jordan et Clint Capela ont en commun d’être d’excellents défenseurs mais il n’est pas le seul.

Chris Paul, distributeur automatique de billets… pour les intérieurs

Tous ont croisé la route de Chris Paul, le premier à la Nouvelle-Orléans où « CP3 » a lancé son aventure NBA, le deuxième à Los Angeles et le dernier à Houston. Ils ont tous progressé au contact du leader et chacun a vu sa moyenne augmenter à ses côtés. Finalement, tous ont signé des contrats lucratifs après avoir joué avec lui. En 2011 pour Chandler (55 millions sur 4 ans), 2015 pour Jordan (87 millions sur 4 ans) et 2018 pour Capela (90 millions sur 5 ans). Point commun ? Ce fut la plus importante des carrières de ces trois pivots.

Paul : « Victor ? Je pourrais probablement lui montrer comment dunk. »

Victor Wembanyama ne devrait pas avoir besoin de cela pour signer, à l’été 2026, une prolongation de contrat qui pourrait, selon ses performances d’ici là, atteindre 278 millions de dollars sur 5 ans, mais s’il avait besoin de se rassurer, il pourrait relire ce que l’ancien de Chris Paul les coéquipiers ont dit :

  • Tyson Chandler : «Jouer avec lui, c’est comme un code de triche, cela change littéralement la donne pour vous
  • DeAndre Jordan : « Vous ne pourrez jamais remplacer quelqu’un comme Chris Paul. Il a fait beaucoup pour moi, individuellement, mais aussi collectivement
  • Clint Capela : «On regarde beaucoup les stats mais étant dans le vestiaire à ses côtés, on sait qu’il a un impact que le grand public ne voit pas forcément.
  • DeAndre Ayton : «Chris Paul ? Il est la meilleure chose qui soit arrivée à ma carrière.»

Wembanyama sera mieux servi et donc plus efficace

Maître en défense, Paul est le troisième meilleur passeur de l’histoire de la NBA et pourrait dépasser Jason Kidd pour la deuxième place cette année. La plupart de ses 11 894 offres concernaient des intérieurs capables de profiter de ses passes au sol ou en loft. Mesurant 2,24 m, Wembanyama saura évidemment capter les secondes tout en étant à l’aise en bas grâce à ses mains sûres, sa vitesse et son envergure impressionnante lorsqu’il s’agit de couper vers le panier. Globalement, Paul devrait lui offrir beaucoup d’opportunités faciles qu’il n’a pas eu, ou peu, la saison dernière. Ses pourcentages devraient s’améliorer et sa production statistique avec. Mais ce n’est pas tout.

Wembanyama se voit « dans la conversation pour tous les trophées »

Il encadre parfaitement les plus jeunes, il les fait se sentir bien dans leur peau. Parfois, je suis simplement fasciné de l’entendre donner des conseils à ses coéquipiers. Et je me dis que j’aurais dû y penser», a résumé l’entraîneur des Spurs Gregg Popovich. Jouer avec Chris Paul, ses 19 saisons en NBA et ses plus de 1 400 matchs, c’est l’assurance d’apprendre beaucoup, en toute sécurité et en dehors du terrain. “Chris Paul est un général sur le terrainestime Fred Weis, consultant pour BeIn Sports. Il le guidera, il lui dira : ‘tu vas aller là, ici, là.’ Il doit être à l’écoute tout au long de l’année et il progressera forcément.

Les équipes progressent avec Paul

Être essentiellement une éponge, ce qu’est sans aucun doute Victor Wembanyama, pour prendre tout ce que Chris Paul peut lui donner. A 39 ans, ce dernier n’est pas éternel et ce n’est pas un hasard s’il n’a signé que pour un an à San Antonio. Pour lui aussi, jouer avec Wembanyama sera une véritable bouffée d’oxygène. Tout est réuni pour que les deux s’entendent à merveille. “Si tu travailles avec le « Point Dieu », je ne vois pas comment tu ne pourrais pas progresser avec le pass», ajoute Weis, qui y voit un possible atout supplémentaire dans l’arsenal de l’intérieur français.

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Reste qu’après une première saison à presque 11 passes (10,8) de moyenne à Phoenix en 2021/2022, un chiffre qu’il n’avait plus atteint depuis sept ans, Paul commençait à sentir le poids des années. Il n’a disputé que 59 et 58 matches sur les deux dernières saisons et son temps de jeu a fortement diminué à Golden State, où il était remplaçant (26,4 minutes en moyenne) en 2023/2024. Certains se demandent ce qui reste du Chris Paul de ses grandes années mais plus que sa capacité à faire jouer les autres, c’est sa propension à faire la différence tout seul qui disparaît peu à peu.

A bientôt 40 ans, « CP3 » n’est plus tout à fait le leader qui a propulsé les intérieurs bruts vers des sommets insoupçonnés, mais Victor Wembanyama n’en fait pas partie. Si les Spurs l’ont fait venir, c’est aussi, et peut-être surtout, pour peaufiner un peu plus leur joyau. Rappelons enfin qu’à La Nouvelle-Orléans, Los Angeles, Houston ou encore Phoenix, Paul a permis à sa nouvelle équipe de gagner à chaque fois plus de matches que la saison précédente sans lui. Ce n’est évidemment pas un hasard et cela fera du bien aux Spurs et à leur 22 succès en 2023/2024.

 
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