Alors que le Hamas et Israël quittent les négociations sans accord de trêve, l’Égypte appelle à la « flexibilité »

Alors que le Hamas et Israël quittent les négociations sans accord de trêve, l’Égypte appelle à la « flexibilité »
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Encore une journée d’errances diplomatiques entre les parties. Israël multiplie ce vendredi ses frappes dans la bande de Gaza après le départ, sans accord, des deux camps de la table des négociations visant à parvenir à une trêve et à empêcher une offensive israélienne sur Rafah. En réponse, l’Egypte a appelé le Hamas et Israël à faire preuve de « flexibilité » afin de parvenir à une trêve « le plus rapidement possible ».

Aux premières heures de vendredi, des équipes de l’AFP ont fait état de tirs d’artillerie israélienne en direction de Rafah, à la frontière égyptienne, et de témoins de frappes aériennes sur la ville de Gaza et le secteur de Jabalia, au nord du territoire.

La « balle dans le camp » d’Israël

Parallèlement, le Hamas a envoyé un message aux autres factions palestiniennes pour expliquer son point de vue sur l’état des négociations indirectes avec Israël qui ont lieu depuis mercredi au Caire.

« La délégation a quitté le Caire pour Doha. L’occupation a rejeté la proposition soumise par les médiateurs que nous avions acceptée. En conséquence, la balle est désormais entièrement dans le camp de l’occupation », nom donné à Israël par le mouvement islamiste, a-t-il déclaré dans la lettre.

Les représentants du Hamas et d’Israël ont quitté le Caire après « deux jours de négociations », a rapporté le média Al-Qahera News, proche des renseignements égyptiens, précisant que les efforts des pays médiateurs (Egypte, Qatar, Etats-Unis) « continuent de rassembler les points de vue des deux parties ».

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La flexibilité

Le directeur de la CIA, William Burns, très impliqué dans les négociations et présent cette semaine au Caire et à Jérusalem, rentre aux États-Unis ce vendredi, a indiqué la Maison Blanche.

En réponse, l’Egypte a appelé le Hamas et Israël à faire preuve de « flexibilité » afin de parvenir « le plus rapidement possible » à une trêve dans les combats à Gaza associée à la libération des otages, selon un communiqué de son ministère des Affaires étrangères.

Lors d’un entretien téléphonique avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken, le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri a souligné « l’importance d’exhorter les parties à faire preuve de flexibilité et à déployer tous les efforts nécessaires pour parvenir à un accord de trêve et ainsi mettre fin à la tragédie humanitaire » en Gaza, a indiqué le ministère.

Menace pour la stabilité régionale

L’Egypte estime que les négociations au Caire, qui n’ont pas abouti cette semaine à un accord de trêve, sont actuellement dans “une phase délicate” alors que les délégations du Hamas et d’Israël ont quitté la capitale égyptienne, souligne le communiqué. Le Caire craint également que « les dangers » d’une opération israélienne à Rafah, ville gazaouie située à sa frontière, ne menacent « la stabilité et la sécurité » de la région, poursuit la diplomatie égyptienne.

Lors de cet échange, Antony Blinken a réaffirmé l’opposition des États-Unis à « une opération militaire majeure à Rafah » et à « tout déplacement forcé de Palestiniens de Gaza », a indiqué son porte-parole, Matthew Miller.

Mardi, l’armée israélienne a déployé des chars à Rafah et a pris le contrôle du passage frontalier avec l’Égypte, bloquant la principale porte d’entrée des convois d’aide humanitaire vers le territoire palestinien assiégé.

Le Hamas a donné lundi son feu vert à une proposition présentée par les médiateurs qui comprend, selon le mouvement, une trêve en trois phases, chacune d’une durée de 42 jours, comprenant un retrait israélien de Gaza ainsi qu’un échange d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens avec un en vue d’un « cessez-le-feu permanent ».

Mais Israël a répondu que cette proposition était « loin de ses exigences » et a réitéré son opposition à un cessez-le-feu définitif tant que le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu’il considère comme une organisation terroriste, ainsi que les Etats-Unis et l’Union européenne, ne sera pas « vaincu ».

A cette fin, le Premier ministre Benjamin Netanyahu juge nécessaire une offensive terrestre à Rafah, ville où se cachent selon lui les derniers bataillons du mouvement islamiste mais où se trouvent également 1,4 million de Palestiniens, en majorité déplacés par les violences.

 
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