Et si ce match s’était joué, non pas sur la dernière action, mais sur l’avant-dernière lorsque les Palois ont gaspillé une possession favorable aux abords des poteaux adverses ?
Ce match irrespirable aura soulevé beaucoup de questions… A nos yeux la dernière action rocambolesque avec un essai refusé à Ignacio Ruiz, mais transformé en penalty pour faute au sol ne fait pas débat. L’arbitre M.Brousset juge avec sang-froid cette situation complexe. Perpignan s’en est échappé, Pau saura pester contre un sort aussi cruel.
On avait envie de revenir sur l’avant-dernière action qui a vu les Béarnais garder le ballon contre les poteaux de l’Usap. Ils menaient 10 à 8. Ils voulaient à tout prix faire tourner le chrono. On se demande pourquoi les Palois n’ont pas tenté le drop. En réussite, cela leur aurait permis de s’imposer 13 à 8. En échec, cela aurait obligé les Catalans à jouer un retour aux 22 mètres et donc à rendre le ballon aux hommes de Sébastien Piqueronies.
Un geste devenu obsolète
Nous avons également remarqué que les arbitres n’aiment pas voir une équipe essayer de garder le ballon au niveau du pack dans les dernières secondes. Comme par hasard, ils trouvent souvent de quoi se plaindre auprès du camp attaquant (si on ose le dire). Et M. Brousset n’a pas manqué de sanctionner les Palois à six secondes du terme du match. Bibi Biziwu fait une percussion, Beka Gorgadze, en appui, va au sol. La loi a été appliquée dans toute sa rigueur. C’est ce qui a permis à Aucagne de décaler le match dans le camp palois pour l’épilogue le plus stressant de la journée.
On sait que les tentatives de drop sont de plus en plus rares dans le rugby moderne, car nous sommes obsédés par la possession du ballon et l’espoir de marquer un essai sur chaque action. Le drop est souvent relégué au but d’une rencontre au couteau. Ce fut le cas ce samedi pour les Palois qui auraient bien pu utiliser cette arme jugée obsolète.
