Tadej Pogacar champion du monde et arc-en-ciel : panthéon ou malédiction ?

Tadej Pogacar champion du monde et arc-en-ciel : panthéon ou malédiction ?
Tadej Pogacar champion du monde et arc-en-ciel : panthéon ou malédiction ?

Puisqu’il faut classer, nous classerons dans une semaine le soir du coucher de rideau, le millésime 2024 de l’artisan Pogacar. Avec ses mains, il comptait les succès que lui apportaient tout au long de l’année ses jambes rarement fatiguées et sa tête jamais satisfaite. Le soir du Tour de Lombardie, dernière date d’un spectacle qui n’en finit plus en réussissant le tour de force de ne pas (encore) s’ennuyer, le Slovène pourra regarder si, dans l’histoire d’un sport séculaire, quelqu’un ‘ on a fait mieux que lui. Il lui reste trois courses pour aller plus haut.

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Dimanche, sur les magnifiques routes d’Émilie-Romagne et au-delà du mur de San Luca dans la belle Bologne, Tadej Pogacar aura des éclairs sur le Tour de France. Là, près des arcades, il avait tenté pour la première fois de lâcher Jonas Vingegaard en juillet. Clignote uniquement parce que quelque chose aura changé. Au soir de cette 2ème étape, « Pogi » était vêtu de jaune mais c’est un autre maillot de légende qui illuminera son aura sur le Tour d’Emilia. Beaucoup de gens attendent de voir si l’arc-en-ciel convient à leur teint.

Attention, Pogacar entre dans l’un des »ses périodes préférées

Nous ne doutons pas, en bon artiste qu’il soit, que Pogacar voudra réussir sa première en tant que champion du monde. “Cette période de l’année est toujours l’une de mes préféréesa-t-il déclaré jeudi dans un communiqué de l’équipe des Émirats arabes unis. Ce sera encore plus spécial avec le maillot de champion du monde sur le dos« . Tout sera différent ailleurs et un succès bolonais dimanche ne sera plus seulement le 24e d’une saison en or, ce serait surtout le premier en tant que champion du monde. Non, Pogacar n’attendra pas volontairement le Tour de Lombardie pour que le prestige de la course rencontre le mythe qui entoure sa nouvelle peau.

« C’était suicidaire pour Pogacar de repartir à 100 km de l’arrivée »

Ce serait aussi un joli clin d’œil de le voir triompher ce dimanche, lui qui a, chose assez rare pour le souligner, échoué deux fois dans cette course qui mérite sans doute le statut du World Tour mais qui se heurte à la volonté d’internationalisation d’une UCI refusant l’inscription. de nouvelles courses italiennes, belges ou françaises. “Ce qui s’est passé à Zurich est pour moi un rêvecontinue-t-il. Quoi qu’il arrive maintenant, ce sera un bonus compte tenu de l’incroyable saison que nous avons vécue jusqu’à présent.

Trois succès et Roglic dans le rétroviseur

Un bonus, vraiment ? Avec 23 victoires au compteur, Pogacar a toute la concurrence, mais deux de plus et il rejoindrait Alessandro Petacchi et ses 25 succès en 2005. Trois, et il deviendrait en une seule saison le coureur le plus victorieux du 21e siècle et au-delà. Un sans-faute, qu’il n’a jamais réalisé sur le Tour d’Emilie, aux Trois Vallées Varésines et en Lombardie, et il surpasserait également son compatriote Primoz Roglic et ses 88 succès en carrière. Simple clin d’œil certes, mais ce dernier comptait 22 hits lorsque « Pogi » décrocha son premier bouquet en février 2019. Oui, il y a seulement cinq ans et demi.

Malédiction arc-en-ciel ?

On l’aura compris, c’est le panthéon qui attend Pogacar. Sa saison 2024 l’y envoie déjà avec deux grosses tournées, les Mondiaux et un Monument. En remettant au goût du jour un triple (Giro-Tour-Mondiaux) de 37 ans et un double (Giro-Tour) inédits depuis 26 étés, l’ogre s’est déjà donné la postérité mais ajoute un autre Monument (la Lombardie alors) et il faudra chercher loin, chez Eddy Merckx bien sûr, pour un millésime encore plus savoureux.

Reste à Tadej Pogacar à résister à cet ami qui ne souhaite pas du bien au champion du monde et qu’on appelle la malédiction arc-en-ciel. Autrefois réalité très significative, le mystère s’est un peu éclairci ces dernières années même si Julian Alaphilippe a pu témoigner qu’il accompagne toujours les porteurs du maillot irisé comme il le faisait il y a bien longtemps mais aussi plus près de nous. Les aléas, Pogacar les envoie voler à grands coups d’attaques à 50, 80 ou 100 kilomètres de l’arrivée et on ne voit aucune raison pour que ça change avec un nouveau maillot sur le dos.

 
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