En Guyane, le litre de sans plomb atteint un record de 2,04 € au 1er mai 2024, tandis que le diesel recule légèrement. Les prix du gaz augmentent également. l’Union guyanaise des transporteurs routiers (UGTR) et son président Dominique Mangal dénoncent l’opacité dans la fixation des prix.
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©Eric LÉON
Le début du mois de mai marque un tournant pour les automobilistes en Guyane : le prix du litre d’essence sans plomb a franchi la barre des deux euros pour s’établir à 2,04 euros. Une hausse modeste de 0,04 centimes qui contraste avec la légère baisse du diesel, désormais à 1,86 € par litre après une réduction de 0,03 centime. Dans le même temps, le prix de la bouteille de gaz a également connu une augmentation, passant de 22,69 € à 22,71 €.
Les réactions à ces augmentations sont mitigées. Si certains consommateurs expriment leur frustration, d’autres semblent résignés, considérant ces augmentations comme inévitables. Au cœur de cette situation, l’Union guyanaise des transporteurs routiers (UGTR) et son président Dominique Mangal, également membre de l’interprofession professionnelle récemment créée, se font particulièrement entendre.
Dominique Mangal critique ouvertement ce qu’il perçoit comme une « omerta organisée » autour de la fixation des prix des carburants, une opacité qui cache mal selon lui les difficultés imposées à la population et aux professionnels. « Il est temps de lever le voile sur la manière dont ces prix sont calculés et de réfléchir aux implications plus larges pour notre économie. » il dit.
L’UGTR, sous l’impulsion de son président, envisage plusieurs actions pour faire face à cette situation. Il souligne la nécessité de négociations approfondies avec les autorités pour garantir une plus grande transparence et une plus grande équité dans la fixation des prix. Dominique Mangal n’écarte pas l’idée de mobilisations si les discussions n’aboutissent pas à des résultats tangibles.
« La lutte pour un prix équitable du carburant n’est pas nouvelle, mais elle atteint désormais un point critique. »
conclut Dominique Mangal. Avec des conséquences allant de la précarité de la jeunesse à l’augmentation des tensions sociales, la question du prix du carburant en Guyane promet de rester au cœur des débats.
La communauté guyanaise et les décideurs politiques se trouvent à un tournant crucial, et les mesures prises dans les semaines à venir pourraient définir la trajectoire économique et sociale de la région pour les années à venir.
